1990 - Naissance
2000 – 10 ans - Découverte du monde obscur, création le Chiavi
2007 – 17 ans - Parents, tante et oncle, tués par des Créatures Obscures. Vit chez ses grands-parents maternels
2013 – 22 ans - Rejoint les le Chiavi car fichée à la BN
2017 – 27 ans - Epidémie, décès frère, sœur et grands-parents.
2018 – 28 ans - Aujourd’hui

Prostrée dans un coin de sa chambre, Cassie se balance, la tête dans ses mains. Elles sont de retour ces voix, venues la tourmenter encore une fois. Alors elle cherche à protéger son esprit, à s’échapper. Des murmures sortent de sa bouche, échos des sons qu’elle entend. Dans un sursaut de volonté, elle se traine jusqu’à son bureau pour saisir le casque. Roulée en boule sur le sol, elle le pose sur ses oreilles et enclenche la chaine hifi. Un soupir de soulagement lui échappe tandis que les notes se déversent dans sa tête. Elle se raccroche à la mélodie, aux paroles, voguant au gré des instruments, se détournant de ces murmures l’entrainant vers la folie. Parfois les crises sont supportables, d’autres fois elles la submergent dévastant sa conscience. Ce n’est pas toujours facile de les gérer surtout quand elles la touchent en public.

Et dire qu’autrefois, elle vivait une vie tranquille, dans une famille normale, loin de toutes ces histoires de guerre entre créatures fantastiques. Elle se remémore avec joie les instants passés, rapidement ramenée à la réalité du présent. Quand Cassandra n’est pas sujette à ses crises, elle travaille au San Cosimato caffe, un lieu permettant de nombreuses rencontres et elle s’amuse à décrire les gens en fonction de leur boisson. Une couverture pour cacher ses activités au sein de le Chiavi. Au départ, elle a œuvré en tant que traqueuse, pistant les créatures ciblées et participant à leur neutralisation. Mais depuis qu’elle a été touchée par l’épidémie, Cassie se rend moins souvent sur le terrain, mais elle met à profit ses compétences en informatique et aide comme elle peut l’organisation. Quoiqu’il en soit, elle n’a rien perdu des aptitudes martiales qu’elle a acquises au fil des années. Depuis l’apparition des créatures, la jeune femme a cherché des moyens de se défendre, des techniques de combat, même si cela semble dérisoire face aux facultés singulières des Obscures et Néphilims. Mais cela reste rassurant.

Rassurant de voir que les humains ne se laissent pas berner par les belles histoires. Sauf qu’ils restent des victimes fragiles face à ces forces obscures. Elle n’oubliera jamais les circonstances de la mort de ses parents. Un début de soirée automnale, une balade familiale en compagnie de son oncle et sa tante venus leur rendre visite, une confrontation entre Chasseurs d’ombre et Créatures et les choses basculent immanquablement. Victimes… Elle garde de cette journée une cicatrice courant le long de son dos pour se terminer sur le devant de sa cuisse droite. A compter de ce jour-là, elle a développé des sentiments de plus négatifs à l’égard de ces êtres. Sentiments renforcés suite aux conséquences de l’épidémie. Ayant perdu ses parents, elle fut recueillie avec son jeune frère et sa jeune sœur par leurs grands-parents maternels, qui s’occupèrent de leur éducation. Derniers membres de sa famille qui furent touchés par la malattia della morte et succombèrent.

Difficile de sortir indemnes de ses épreuves et Cassandra éprouve une colère et une haine fortement ancrée en elle. Sentiments qu’elle étanche à travers les créatures qu’elle neutralise. Qu’importe leurs actes, elle se montre implacable envers ceux qui sèment la mort parmi les humains. Ce qui l’a conduit à être fichée par la Brigade nocturne ? Tout d’abord, une altercation à la sortie d’une boite de nuit dans laquelle elle s’était rendue avec des amies, quelques années avant qu’elle n’intègre le Chiavi. Prises à partie par un groupe d’hommes qui cherchèrent à les draguer mais qui devant leur refus se montrèrent insistants, elles hâtèrent le pas sans parvenir à se débarrasser des malandrins. L’un d’eux attrapa une de ses amies à la faveur des ombres et Cassandra s’interposa. Cela dégénéra, des coups furent échangés et dans la confusion qui s’ensuivit, elle provoqua la mort d’un des agresseurs, appartenant aux Obscures, ce qu’elle découvrit par la suite. Mort accidentelle et hasardeuse, mais elle fut impliquée dans deux autres histoires, sans que les autorités ne parviennent à l’accuser de meurtres mais qui suscitèrent leur vigilance.

Bien entendu, elle se montre des plus discrètes quant à ses activités liées à l’organisation, semblant se tenir à carreau aux yeux de la Brigade Nocturne. Néanmoins, sa vie ne se résume pas aux cafés ni au combat. Elle a développé un fort intérêt pour la photo et se balade généralement avec un appareil pour immortaliser les images et situations qu’elle trouve intéressantes. Cela permet également de photographier certaines personnes sans qu’elles s’en doutent.