Je fronce légèrement les sourcils, inquiète, intriguée. Mes yeux sont comme fixés à cette blonde à la robe rose, qui quitte la pièce. J'ai senti son regard glisser sur moi et Kaled toute la soirée, sans en savoir la raison. Je suis pourtant persuadée de ne jamais avoir eu affaire à elle. Du moins pas directement. Je lance un bref coup d'oeil à mon frère, puis à nouveau à cette silhouette blonde qui s'éloigne dans la foule. Et merde. Je n'aime pas ça. Je reprends mes esprits, posant mon regard sur la personne qui me parle. « Excusez-moi, j'ai quelque chose à régler maintenant, je dois m'éclipser. » Je suis peut-être une sorcière, mais j'ai conscience de ne pas faire le poids face à la majorité des créatures de la ville. Mais la méfiance me pousse à chercher à comprendre ce qu'elle me veut, plutôt que de laisser planer une éventuelle menace au-dessus de nos têtes. Je me glisse à travers les invités, pour sortir de la salle de réception, avant de m'éclipser jusqu'aux jardins. Lorsque la légèrement brise d'été me caresse le visage, je fais quelques pas, à la recherche de cette personne qui attire toute mon attention. Je balaye les alentours du regard, m'arrêtant sur l'inconnue un peu plus loin. Sans prendre le temps de réfléchir davantage, je m'avance dans sa direction, d'un pas décidé. Je m'arrête à une distance raisonnable, laissant les mots qui me brûlent les lèvres m'échapper. « Bonsoir. On se connaît ? » Je suis presque certaine de la réponse, alors je n'attends pas longtemps avant de reprendre, sur la défensive. « J'ai vu que mon frère et moi attirions votre attention, je pourrais savoir ce que vous nous voulez ? » Mon ton n'a rien d'agressif, mais ma voix est plus sèche que je ne l'aurai voulu, plus froide. Je détaille son visage du regard, à l’affût d'un changement d'expression, d'une lueur de menace dans le regard. Et s'il elle comptait s'attaquer à moi ? Que pourrais-je faire ? Pas grand-chose. Mais ces questions, je les ai relégué au second plan, laissant mon impulsion du moment prendre le pas sur la raison, comme bien souvent. « Écoutez, je veux pas d'emmerde, Kaled non plus. On vient d'arriver en ville. On n'a rien demandé à personne. Foutez nous la paix. » Comme s'il suffisait de demander pour obtenir ce que l'on veut, ça se saurait. 

@Olympia Emerald @Kaled J. Fantinato

Elle avait bien cru ressentir l’aura magique vacillante, une autre que celle de Brianna ou des autres petits sorciers qu’elle avait déjà rencontrée à Rome. Et finalement, les visages des deux enfants ressemblaient à s’y méprendre à cette photo qu’elle gardait précieusement dans un buffet. Un pacte avec une louve n’avait rien de bien extraordinaire, mais un pacte avec une louve qui n’était pas de Rome, qui venait à se faire tuer lors de sa visite et qui voulait de l’aide pour élever sa fille adoptive sorcière. Ce n’était pas commun et Olympia pouvait s’en souvenir comme si c’était hier. Ces deux enfants, elle les a observés toute la soirée jusqu’à se faire remarquer. C’était dans le fond ce qu’elle voulait n’est-ce pas ? Elle quitte un instant Brianna prétextant un besoin de prendre l’air. Le jardin est agréable et les pans pastel de sa robe flottent derrière elle. Si son visage n’était pas connu, on aurait pu la prendre pour une fée peut-être. Quand la blonde se retourne, la petite brune est là à quelques mètres d’elle. Lâchant un froid. « Bonsoir. On se connaît ? J'ai vu que mon frère et moi attirions votre attention, je pourrais savoir ce que vous nous voulez ? » Elle sourit en coin, elle ne leur voulait rien, on lui avait un jour fait juré qu’elle devrait les protéger et trouver un maître pour la petite Neiza. C’est tout. Elle a ce petit sourire moqueur sur les lèvres, pas inquiétées par la voix sèche de la demoiselle. Les menaces elle en avait tant mangé en quatre siècles… Mais elle laisse ses marques apparaître, ses yeux vairons et les écailles sur le dos de ses mains. Sans doute semblable à celle qu’elle avait sur le corps. « Écoutez, je veux pas d'emmerde, Kaled non plus. On vient d'arriver en ville. On n'a rien demandé à personne. Foutez-nous la paix. » Elle rit doucement. « Oh, c’est bien la dernière des choses qui m’intéresse de voir les gens de ma communauté se faire enquiquiner alors qu’ils viennent d’arriver à Rome. Enfin, ton frère n’est pas de ma communauté. » Elle claque la langue un instant pour faire reculer un sorcier qui aurait sans nul doute voulu la saluer. « Olympia, Grande Sorcière de Rome. Tu es… Neiza n’est-ce pas ? » Elle fait jouer un peu sa main faussement coupable. « Oh oui, pardon, j’ai eu quelques liens avec vos proches, il y a des années. Rien de personnels, mais assez pour connaître vos visages à toi et à ton frère. » Elle reste muette une longue minute encore. « Et quel bon vent vous amène à Rome ? »

« Oh, c’est bien la dernière des choses qui m’intéresse de voir les gens de ma communauté se faire enquiquiner alors qu’ils viennent d’arriver à Rome. Enfin, ton frère n’est pas de ma communauté.  » De sa communauté, une sorcière ? Je plisse légèrement les yeux, sans la quitter du regard. Elle dégage quelque chose de presque effrayant, mais ce côté protecteur qui m'habite me pousse ne pas m'écraser pour autant. Je tourne le regard un court instant, simplement pour la voir faire reculer un homme d'un simple bruit sec de la bouche. Bordel elle se prend pour qui celle-ci ? « Olympia, Grande Sorcière de Rome. Tu es… Neiza n’est-ce pas ?  » Ok. J'ancre à nouveau mes pupilles dans les siennes, hochant simplement la tête avec méfiance. Je n'ai pas le temps de lui demander comment elle a obtenue cette information, qu'elle enchaîne. « Oh oui, pardon, j’ai eu quelques liens avec vos proches, il y a des années. Rien de personnels, mais assez pour connaître vos visages à toi et à ton frère. » Mon expression jusqu'à maintenant dure, se change, pour laisser place à la surprise. Nos proches ? On a toujours vécu en retrait, tous les quatre. Ou presque. L'époque de la meute me revient en mémoire, avec le peu de souvenirs liés à celle-ci. Ce n'est pas la meute qui aurait pu lui apprendre quoi que ce soit à notre sujet. Alors qui ? «  Et quel bon vent vous amène à Rome ? » Je m'apprête à prononcer ces mots qui ne demandent qu'à sortir, lorsque la voix de Kaled vient me couper dans mon élan. « Quels proches ? On était que nous quatre, les autres on les connaissait pas. Alors qui vous a parlé de nous ?  » Je ne tourne même pas la tête vers mon frère, baissant les yeux pour fixer un point au sol, trop perturbée pour lui reprocher son ton. Notre mère ? On a jamais rien su de son séjour à Rome. Il n'y a qu'elle qui aurait pu rencontrer quelqu'un ici et leur parler de nous. Je me mords la lèvre, gardant le silence, alors que mon cerveau tente de trouver les réponses aux questions que je garde muettes. « Vous posez beaucoup de questions mais nous n'avez pas répondu à la sienne. Qu'est ce que vous nous voulez ?  » Je relève la tête, pour reporter toute mon attention sur la sorcière, reprenant de ma voix froide, teintée d'hésitation. « Vous n'avez pas connu notre mère, n'est-ce pas ? La meute peut-être ? » Qui aurait pu parler de deux enfants paumés au milieu de la Sicile sinon ? Pourtant, je ne suis pas certaine de vouloir connaître la réponse à ma question. Je ne sais rien de cette femme, j'ignore ce qu'elle sait sur nous et pourquoi elle nous connaît. Et j'avoue que je ne suis pas certaine de vouloir lui accorder ma confiance. « Comment vous connaissez notre identité ? Même si un de nos proches vous a réellement parlé de nous, pourquoi ? »

La jeune femme semblait on ne peut plus déstabilisée en vérité, c’était amusant comme c’était un peu plus inquiétant d’avoir cette aura qui pouvait inspirer la crainte. Mais pouvoir faire partir des connaissances de par un simple claquement de langues, c’était complexe. Jusqu’à l’arrivée du petit bout de loup aux côtés de sa sœur. Acerbe, inquiet évidemment… « Quels proches ? On était que nous quatre, les autres on les connaissait pas. Alors, qui vous a parlé de nous ? » La blonde sourit simplement à la question, est-ce qu’il voulait véritablement le savoir ? C’était ça la question, la sorcière savait pertinemment ce qui c’était passé, pourquoi elle se tenait là devant eux. « Vous posez beaucoup de questions, mais nous n'avez pas répondu à la sienne. Qu'est-ce que vous nous voulez ? » Olympia croise simplement les mains sur son ventre. « Votre sécurité, même si pour l’instant rien ne vous le confirme ou vous infirme j’en suis parfaitement consciente. » L’intervention de la jeune Neiza tira son regard de celui de Kaled, un mouvement délicat avec quelques mèches de cheveux volatiles. « Vous n'avez pas connu notre mère, n'est-ce pas ? La meute peut-être ? Comment vous connaissez notre identité ? Même si un de nos proches vous a réellement parlé de nous, pourquoi ? » Elle sourit en coin, laissant ses mains s’entourer de leurs aura émeraude. La photo des deux jeunes enfants, oh peut-être avaient-ils quelques années de moins, mais ils étaient totalement reconnaissables. « Je n’ai pas besoin de vous dire d’où vient cette photo, ni dans quel contexte elle a été prise n’est-ce pas ? » Suite à cela elle lève la paume de sa main gauche vers eux, le symbole d’une couleur chair qui se teint de pourpre. Un pacte qu’aucun des deux ne pouvait connaître de toute façon, c’était un sort complexe pour la sorcière et pour l’autre, un autre symbole inconnu au bataillon. « C’est votre mère qui est venue me trouver pour quelques questions, quelques… Conseils d’éducations pour toi. » Conclut-elle en montrant la demoiselle du doigt, une sorcière élevée par les loups, c’était peu commun, et évidemment que sa mère adoptive en avait besoin. « Marika avait un bon cœur. Je suis sincèrement désolée pour vos pertes successives. » Elle a l’air tout de suite plus sombre, plus touchée que précédemment. « Mais c’est dans ce but qu’elle était venue me trouver. Pour des conseils, une protection pour ses enfants, d’où le symbole dans ma paume, et un maître pour la jeune fille. Si vous en doutez encore, bien à vous. Cela ne m’empêcherait pas de tenir mes engagements. » Elle tente de sourire, refermant sa main et la replaçant le long de son corps. Cachée dans les pans de sa longue robe rose poudrée. Elle avait dit ce qu’elle avait à dire… C‘était le plus important, elle était là pour les protéger voilà tout.

Les lèvres pincées et le ton dur, je refuse de rester un pas derrière ma sœur même si je sais pertinemment que cette fameuse... Grande Sorcière de Rome pourrait certainement me balayer comme elle le voudrait, même si elle prétend qu'elle ne nous veut pas de mal. Même si elle prétend qu'elle connaît... Nos proches.
Et puis la peur n'évite pas le danger – ça pourrait être mon hymne, ça – alors je préfère lui faire face la tête haute avec toute la présence que je peux avoir plutôt que rester planqué comme je l'étais jusqu'à il y a quelques secondes.
Le silence de ma sœur me rend plus nerveux qu'autre chose, également, trop habitué que je suis à ce qu'elle intervienne au moins pour me dire de baisser d'un ton et ça a tendance à me rendre plus agressif dans mon ton que ce que j'aurais voulu à la base. Plus défensif, également, surtout quand cette femme se contente de sourire en nous observant avec cette énervante sensation qu'elle quelques chose d'important et qui pourrait clairement changer beaucoup de chose si elle daignait nous le dire plutôt que juste... Juste nous fixer comme ça, bon sang ! Je m'agite un peu plus, les sourcils froncés, jusqu'à ce qu'elle daigne enfin me répondre. « Votre sécurité, même si pour l'instant rien ne vous confirme ou vous infirme j'en suis parfaitement consciente. » J'entrouvre les lèvres, hésitant, voulant plus que tout lui répliquer que Neiza et moi on est parfaitement capable de se défendre tout seul, qu'on s'est parfaitement débrouillé jusqu'ici même si... Même si je sais pertinemment qu'on ne fait pas le poids contre beaucoup de ce qui vit dans les rues de cette ville. Que Neiza n'a aucune – ou si peu – expérience en magie, que moi-même je suis juste un jeune loup plus instable qu'autre chose, perturbé par la disparition des seuls loups auxquels j'étais lié. Je voudrais lui cracher qu'on a pas besoin d'elle ; je fais comme une allergie à la dépendance aux autres depuis qu'on est ici ; mais rien que par sa qualité de sorcière elle serait sans doute plus utile à Neiza que moi-même, et cette constatation me laisse un peu désemparé, ma sœur en profitant pour répliquer,
« Vous n'avez pas connu notre mère, n'est-ce pas ? La meute peut-être ? Comment vous connaissez notre identité ? Même si un de nos proches vous a réellement parlé de nous, pourquoi ? » Je cligne doucement des yeux et grimace faiblement. Parfois j'oublie que Neiza a connu cette vie que nos parents menaient avant ma naissance. Cette vie dans cette meute que je n'ai pas connu, dont la seule chose que je sais d'eux c'est qu'ils en ont été chassé tous les deux. C'était tout ce qu'ils nous disaient, tout ce qu'ils acceptaient de dire sur cette époque, comme un tabou gigantesque qui n'a jamais pu être dépassé et qui est désormais voué à l'oubli. Je secoue la tête pour me sortir de là, me mordant la lèvre pour retenir une exclamation quand les mains de cette femme s'entourent d'un vert émeraude surprenant. Je jette un coup d’œil à Neiza, essayant de voir ce qu'elle en pense, mais la curiosité est juste trop forte pour que je garde les yeux loin de phénomène. Ça me rappelle cette époque où je suivais Neiza comme un chiot dans l'espoir de la voir faire de la magie. Ça n'a pas tellement changé, en fait. Quand la photo apparaît, c'est une exclamation de surprise qui m'échappe et je fais instinctivement un pas en avant, comme pour récupérer la photo. Plus jeunes mais parfaitement reconnaissable, il n'y a rien de plus perturbant de se voir sur une photo entre les mains d'une totale inconnue. Et je sais qui était censée posséder cette photo, Et cette personne est morte il y a quatre ans.  « Je n’ai pas besoin de vous dire d’où vient cette photo, ni dans quel contexte elle a été prise n’est-ce pas ? » La gorge sèche je secoue simplement la tête, le regard toujours accroché à la photo si bien que je ne vois qu'au dernier moment le mouvement qu'elle fait et qui me fait me raidir brièvement. Un étrange dessin pourpre apparaît sur la paume de sa main et cette fois je me tourne à moitié vers mon ainée, perdue et détestant ça. C'est clairement un truc magique mais, bordel, ça veut dire quoi ? Je haïs ça, je haïs sentir que je ne comprends rien à un sujet, que je suis totalement paumé avec rien pour me raccrocher. « C’est votre mère qui est venue me trouver pour quelques questions, quelques… Conseils d’éducations pour toi. » Je rends mon attention à l'autre sorcière, mes dents agrippant mes lèvres pour éviter de dire des choses qui seraient sans doute malvenues. Est-ce que notre mère aurait vraiment pu... ? Je me souviens que je les voyais souvent désemparés face à la magie de Neiza qu'ils ne pouvaient comprendre, je les ai entendu – curiosité maladie et espionnage obligeant – dire qu'ils ne savaient pas comme l'aider, alors... Alors est-ce que vraiment elle avait pu faire ça ? Est-ce que c'était le but de son voyage ? Est-ce qu'elle était venue à Rome pour trouver comment soutenir leur fille ? Perdu dans mes pensées je prête à peine attention à ce que cette Olympia fait, « Marika avait un bon cœur. Je suis sincèrement désolée pour vos pertes successives. » Cette fois je détourne plus franchement le regard et recule dans l'aura de ma sœur, ayant profondément besoin de sentir sa présence pour essayer d'oublier un deuil que je n'ai toujours pas réussi à porter, un deuil vieux de quatre ans, qui me fait me sentir coupable à chaque secondes qui passent. Notre mère était la générosité incarnée, elle ouvrait son cœur à qui le voulait et je lui ai en partie brisé juste avant qu'elle parte.

Soudain le terme successif me fait tiquer et je redresse le regard, elle sait pour notre père... ? Avant que j'ai pu dire quoique ce soit, elle continue, concluant en quelques phrases, « Mais c’est dans ce but qu’elle était venue me trouver. Pour des conseils, une protection pour ses enfants, d’où le symbole dans ma paume, et un maître pour la jeune fille. Si vous en doutez encore, bien à vous. Cela ne m’empêcherait pas de tenir mes engagements. » Je secoue la tête, incrédule et prends enfin la parole, étant resté silencieux trop longtemps à mon goût, « Une protection pour nous ? Mais pourquoi, bon sang ? Pourquoi voulait-elle une protection, ils étaient là tous les deux, on n'avait besoin de personne d'autre, pourquoi... » Ma voix s'étrangle toute seule et je me force à inspirer pour reprendre une certaine stabilité, pour ne pas me rendre ridicule en me mettant à pleurer des personnes qui ont laissé un trop grand vide. Des parents normaux qui ont prévu de vivre vieux et d'être là pour leurs enfants ne font pas ça ! Pour éviter de craquer, j'essaie de me concentrer sur le côté pratique de cette histoire, « Et bien sûr vous n'avez aucune preuve autre que cette photo ? Rien ne prouve qu'elle vous l'a donné. Rien ne prouve que vous ne l'avez pas obtenu autrement. » Les insinuations sont multiples dans ma phrase, mais je m'en moque. Je cherche toutes les failles parce que c'est mon rôle, parce que je refuse de faire confiance à la première personne venue qui nous agitera une photo de nous sous le nez, un symbole inconnu et qui prétendra avoir passé un pacte avec notre mère. Même si savoir qu'elle pourrait trouver un maître à Neiza est aussi alléchant que terrifiant, « C'est trop facile. Quelle protection pourriez vous nous offrir, de toute façon ? Comment vous pourriez tenir vos... Engagements ? Vous ne nous connaissez pas, on sait se débrouiller. » Pieu mensonge, évidemment. Mais je ne me jetterais pas dans les bras de la première venue sous prétexte que j'ai désespérément besoin de quelqu'un qui sait comment survivre ici, et qui sait ce qu'il fait, contrairement à nous qui surnageons pour le moment et seulement parce qu'on est débrouillard. J'suis pas un chien qu'on apprivoise en lui tendant un morceau de viande alléchant après un mois de famine.