Sortir en douce tout un art et je le fais encore même si je suis enceinte. Et en tant que femme enceinte, j'ai des envies alimentaire étrange, type celle d'hier soir manger du beurre avec des cornichons à minuit et demi. Des fois, je me dis que mon corps, c'est n'importe quoi ce qu'il demande à mon cerveau. Dans le style, je ne respecte pas ton estomac, il est fort. N'empêche que je suis frustrée et que je m'énerve pour rien si je ne mange pas ce que j'ai envie. Entre mon frère qui se fous de moi, parce que je suis enceinte et ceux qui me materne. J'ai de plus en plus envie de fuir le QG pour respirer l'air frais de Rome.

C'est totalement sans scrupules que je suis sorti, après avoir enfilé un jeans ainsi qu'un t-shirt marin et des bottines. Un petit sac qui fait "très humaine lambda" qui se promène pour visiter Rome. J'avais laissé mes cheveux lâcher et à peine bouclé, un peu de maquillage pour cacher mon teint blanchâtre de femme enceinte malade à cause des nausées récurrente. Mon téléphone dans la poche, ma stèle dans l'autre et hop me voilà prête à sortir en douce. Ce qui est facile, je connais tous les recoins du QG avantageux quand on veut sortir sans que personne le sache.

Je sors assez souvent que je peux en douce, déjà pour aller voir Tiziano le père de mon bébé. En ce moment, c'est compliqué enfin notre histoire n'est pas banale. J'ai l'impression d'être dans un film que les chaînes passent les après-midi sur deux familles qui se déteste et dont deux personnes s'aiment... Roméo et Juliette des temps modernes, espérons que la fin sera moins tragique. Je suis enfin dehors, je respire l'air frais et c'est avec une facilité que mon estomac réclame à manger. Ni une ni deux, mon choix se porte sur Donkey Punch, une sandwicherie où chaque client fait son propre sandwich lui-même et j'adore. Je me dirige vers Trastevere, le coin bobo de Rome. J'adore ce petit coin de paradis en tout genre, déjà l'endroit est très bucolique et il y a quelques petits magasins top.

Quelques minutes de trajets, me voilà sur place à Trastevere. Je me dirige vers la sandwicherie j'entre et me lèche déjà les papilles. J'attends gentiment mon tour et compose mon petit casse-croûte donc jambon de poulet, salade, tomate séché, fromage mozzarella et pesto. Je prends en plus une petite limonade et je paie le tout à la caisse. Je prends en plus une petite limonade et je paie le tout à la caisse. Sur le chemin, je tombe sur quelques boutiques j'entre dedans et trouve de jolies petites choses pour mini. Cependant, je n'achète rien à part un petit doudou blanc en forme de lapin tout plat broder d'un petit mot doré. Je ne sais pas exactement le sexe de bébés du coup s'est compliqué de me projeter. Je vais devoir me comporter comme une humaine pour savoir le sexe, fille ou garçon peut importe tant que bébé est en bonne santé. Je sais que Tiziano espère que cela sera un garçon, mais je suis convaincu que fille ou garçon c'est pareil pour lui. Je sors de la boutique avec le petit doudou dans un sac et me dirige vers le parc de la Caffarella.

C'est un endroit calme et remplie de douceur. Parfait pour déguster un casse-croûte, j'entre et je me dirige vers la petite rivière pour profiter de la fraîcheur du lieu. Une fois arriver, je m’assois sur un banc et regarde les enfants s'amuser dans les airs de jeux tout en mangeant mon sandwich. Je ne peux que m'imaginer moi avec bébé en train de le surveiller pendant qu'il ou elle joue. Comme un enfant normale, un enfant humain et non Néphilim qui va passait son enfance à s'entraîner, apprendre ou autre chose qui fera de lui un Néphilim plus tard. Depuis que je sais que je vais maman, je remets en cause certaines choses qu'avant me semblait normale. La joie de la grossesse sans doute, je continue de croquer mon sandwich avec joie et j'entends des pas derrière sans prêter attention, je continue de manger.

Tu as ces yeux affamés. Tu pourrais utiliser un peu de sucre, parce que tes niveaux ne sont pas bons. Je suis un Michelin 5 étoiles, un Kobé arrivé par avion. Tu veux ce que je cuisine, mon gars ! Laisse-moi t'emmener sous la lumière des bougies. Nous pouvons boire du vin et dîner. Une table pour deux et tout va bien.

Pando

On dirait que tu mourrais de faim

Esther et Morgan

Je ne sais pas quelle heure, il est, mais ce que je sais, c'est qu'au moment où j'ouvre les yeux, le soleil est déjà bien haut dans le ciel. Je me relève légèrement et tends la main pour trouver mon téléphone. Je devais être bien fatigué pour dormir dans le canapé du salon. Je regarde, j'ai pas mal d'appels en absence et 3 messages. Je soupire et repose l'objet sur la table basse. Je verrais plus tard. Je referme les yeux quelques secondes et repense à la nuit dernière. Je repense à ce que j'ai fait, au vol que j'ai commis pour un homme qui m'a grassement payé pour ça. Je souris, satisfait. Cela faisait un moment que je ne m'étais pas adonné à mon métier de base. Il est vrai que depuis que je suis l'un des bras-droits de Bambi, je n'ai plus vraiment de temps libre. Et quand je ne suis pas avec elle, je traque les créatures obscures. Du coup, le vol était passé au second plan et j'avais un peu peur d'avoir perdu la main, mais il n'en ait rien. C'est comme le vélo, cela ne s'oublie pas. Décidant de m'accorder le reste de la journée, je filais sous la douche pour me réveiller et pour enlever l'odeur de renfermé que j'avais sur moi. J'avais dû fouiller dans une vieille cave pour trouver l'objet que je convoitais. Dans le même temps, j'en profitais que l'eau chaude, me délasse un peu les muscles beaucoup trop tendus de mon corps et j'en profitais également pour regarder mes blessures. Certaines avaient bien cicatriser, d'autres étaient en bonne voie. J'avais des bleus, des griffures et des égratignures sur tout le torse. Sans compter qu'on m'avait poignardé il y a quelques semaines. Une vie dangereuse, voilà comment était la mienne et je m'y complaisais parfaitement. Une vie tranquille et rangée n'était pas pour moi. Une fois sortie de la douche, je m'habillais simplement d'un jean, d'un polo blanc et d'une veste. J'avais pas mal d'argent et mon compte en banque était bien fournit, pourtant, j'habitais dans un vieil appartement, dans un quartier pourri et je n'avais quasiment pas de biens matériels. Et très peu de vêtements. Ceux qui n'étaient pas déchirés étaient tâchés de sang. Un jour, je referais ma garde-robe, et cette pensée me fit sourire. Je retournais dans le salon, récupérai mon téléphone et envoyai un message à ma patronne en lui disant que je ne viendrais pas de la journée. Puis, je pris mon paquet de cigarettes, en coinçai une entre mes lèvres et l'allumai. Un coup d'œil dehors me fit remarquer qu'il faisait bon et je commençais à avoir faim. Ni une ni deux, je me retrouvais dans la rue, marchant vers une sandwicherie que je connaissais pour y aller de temps à autre quand j'avais la flemme de me faire à manger. Comme je n'étais jamais chez moi, il n'y avait jamais rien à se mettre sous la dent. Enfin si, des chips, des cookies et de l'alcool pour faire passer le tout. Arrivé à destination, je crus remarqué devant moi une frimousse que je connaissais. Esther. Oui, c'est bien son prénom. Je ne savais presque rien d'elle, hormis qu'elle connaissait Rosalina et qu'elle était une chasseuse d'ombres. Sinon... Je ne savais rien d'autre. Elle était devant moi et ne me remarqua même pas, je ne fis pas l'effort non plus de lui faire signe. Mes écouteurs sur les oreilles, du heavy métal à fond, j'attendis mon tour. Une fois mon repas et ma bouteille de coca entre les mains, je filais vers un parc ou je savais que je serais tranquille. Cet endroit, je le connaissais depuis mon enfance, c'était là qu'on allait avec Clara quand on se sauvait de l'orphelinat. J'en eus un sourire aux lèvres rien que de repenser à elle. J'espère qu'elle n'a pas trop souffert lorsqu'elle est morte de l'épidémie. Je n'ai appris la nouvelle que quelques semaines après, le temps que ça arrive à mes oreilles. En tout cas, elle avait une jolie tombe à Venise. Je n'ai jamais vu la personne qui l'avait adopté, mais elle avait les moyens, visiblement. Je relevais les yeux et allai m'asseoir sous un arbre, lorsque je reconnus la même chevelure que dans la sandwicherie. Décidant d'être un peu sociable pour une fois, j'enlevais les écouteurs que je rangeais dans ma poche et m'approchai d'elle. Elle regardait les enfants jouer un peu plus loin et semblait complètement ailleurs. Je m'approchais doucement pour ne pas lui faire peur. " Salut... Esther !" Ne sachant pas comment aborder les gens, j'étais un peu maladroit. Il faut dire que la plupart du temps, je râle, je suis froid et je ne m'approche pas d'eux. " J'peux me joindre à toi pour dévorer ce merveilleux sandwitch ?" Je posais les yeux sur elle et l'observai quelques secondes, elle avait l'air d'aller bien, une bonne chose que ceci.