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Contexte & cie » Même sur Die ac Nocte, nous possédons quelques règles, un univers bien précis à apprivoiser, à comprendre. Pour ce faire, cette partie a été faite pour vous. C’est ici que vous commencerez votre aventure, que vous trouverez de quoi comprendre le forum.
VOUS LES COPAINS, JE NE VOUS OUBLIERAI JAMAIS last resort (vasz) 2521561984
Après une jolie année, DAN ferme ses portes. Vous pouvez lire les petites explications et les petits mots du staff ici last resort (vasz) 3308333368
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 last resort (vasz)

         

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MessageSujet: last resort (vasz)   last resort (vasz) EmptyMer 5 Sep - 23:46


01 septembre 2018
Elle avait été naïve, stupide. Elle avait cruellement manqué de jugement et ce qu'il lui arrivait, Idabeth le méritait amplement. Du moins, là était ce qu'elle pensait : c'était de sa faute. Quelque part elle n'avait pas totalement tort, qui de sain d'esprit aurait pensé pouvoir échapper à deux chasseurs d'ombres sans y laisser des plumes ? Mais la brune était tombée dans leur piège. Elle avait compris être suivie de près par un homme, seulement pour le fuir en prenant exactement les rues que le duo avait souhaité qu'elle emprunte. Et de fil en aiguille, elle s'était retrouvée isolée. Bien sûr, Ida n'était pas vulnérable. Ni faible. Elle avait vu les guerres défiler autant dans le monde des humains que dans celui des créatures obscures et se battre pour se défendre ne lui était pas étranger. Mais depuis 223 ans, elle avait eu Gregor constamment à ses côtés : être complètement seule était devenu une rareté, si bien que face aux deux chasseurs d'ombres elle n'avait pu en maîtriser qu'un à la fois. Malgré sa vitesse, malgré sa force. Ils étaient parvenus à la piéger dans une impasse, ne lui laissant d'autre choix que de les affronter pour en sortir vivante et la brune ne s'était pas fait prier. Elle s'était farouchement battue, ça et là entaillée par leurs armes tranchantes et leur volonté de fer. Ida avait craint pour sa vie pour la première fois depuis des siècles avant qu'un crac significatif ne résonne dans la ruelle alors qu'elle avait entre ses mains la nuque d'un des deux chasseurs. Il était tombé ensuite sur le sol, son corps inanimé s'étendant sur les pavés à la manière d'une poupée désarticulée.

Le coup de feu était alors parti.

C'était l'autre, la femme qui avait accompagné le chasseur d'ombres, qui venait de lui tirer dessus une unique balle d'argent. Celle-ci s'était enfoncée dans son flanc lui arrachant un cri de douleur glaçant : le métal se coinça dans sa chaire sans en ressortir avant qu'une sensation de brûlure n'émane de la plaie. De l'intérieur. Comme si l'argent au contact de son sang s'était mis à chauffer, à consumer son être. Ida était tombée à genoux, ne relevant les yeux de sa plaie que pour constater que la femme avait disparu. Sans doute s'était-elle enfuie se jugeant incapable d'affronter seule la vampire et elle avait eu raison de prendre subitement peur. Maintenant seule, la brune n'avait pas pris le temps de regarder plus en détail sa plaie car rester si proche de la dépouille de l'autre chasseur d'ombres c'était s'exposer au danger d'être condamnée pour son meurtre. Et si Ida était coupable, elle ne ressentait pas le besoin de purger une peine. A la place elle s'était relevée en prenant appuis aux murs de pierre, et avait fuit les lieux de l'attaque sans trop savoir où aller : la Boleyn s'était mise à courir suffisamment vite pour ne pas être remarquée par d'autres espèces que la sienne. Mais l'argent, couplé à la plaie qui laissait s'échapper trop de sang pour ne pas l'inquiéter, rendait sa fuite plus complexe qu'elle ne l'avait pensé. Prise de vertiges et de maux de tête, elle était tombée à plusieurs reprises dans les rues de Rome avant d'abandonner l'idée de retourner chez elle. Sa villa était bien trop loin pour qu'elle ne se sente capable de s'y rendre et une fois sur place, sans Gregor qui était parti depuis plusieurs jours sans la prévenir, elle n'aurait pas su quoi faire : la médecine ne faisait pas partie de ses nombreux diplômes. Ne lui restait alors qu'une solution.

Vaszjr Vance.

Et si on lui avait dit un jour que l'humain serait sa dernière chance, son dernier recours elle ne l'aurait pas cru, non sans que son coeur ne se serre. Elle avait donc déambulé dans les rues de Monti à la recherche du bar au dessus duquel elle savait qu'il possédait un semblant de clinique et avait pressé le pas en voyant le ciel doucement s'éclaircir à l'horizon : il fallait qu'elle arrive avant que le soleil ne se lève. La chance lui sourit à moitié car elle s'était retrouvée bloquée dehors face à la porte fermement close. Sans plus réfléchir, elle brisa la serrure d'un coup de pied qu'elle regretta aussitôt, tirant sur ses chaires meurtries et imbibant plus encore le tissu de son chemisier noir de son propre sang. Ida avait espéré qu'il soit déjà à l'oeuvre, déjà présent, mais l'atelier était vide et sans force pour fermer chacun des volets la brune s'était laissée tomber à l'opposé de l'entrée dans un des coins de la pièce à l'abris de la lumière qui déjà engloutissait la pièce.

Et elle avait attendu.

Une heure. Deux heures. Trois. Celles-ci s'étaient écoulées entre vitesse et lenteur morbide, les paupières d'Ida de plus en plus lourdes à mesure que le temps passait. Et ses mains ne parvenaient plus à appuyer sur sa plaie et ralentir le chemin de son sang vers le tissu de son vêtement puis le sol qui s'en tintait progressivement. D'assise, elle était passée à allongée s'étant recroquevillée sur le sol dans un dernier espoir de ralentir ce qu'elle vivait déjà comme ses derniers instants. Sans Gregor, et sans Olympe. Et alors qu'elle piquait du nez une nouvelle fois, ses paupières à présent trop lourdes pour qu'elle ne parvienne à garder l'oeil ouvert, elle entendit au loin quelqu'un monter l'escalier. Son ouïe fine ne la trahissait pas malgré les maux de têtes puissants auxquels elle était sujette, tout comme son odorat qui reconnu son odeur. Il était en retard, mais même si une vague de soulagement la frappa, Ida n'arriva pour autant pas à se retourner sur le sol pour lui faire face: à la place, elle resta immobile dans l'ombre, la respiration lourde et laborieuse. Un Vaszjr. lui glissant des lèvres dans un soupire au bord d'un sommeil dans lequel elle se forçait à ne pas tomber.


» Idabeth parle en 993333
@Vaszjr B. Vance


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MessageSujet: Re: last resort (vasz)   last resort (vasz) EmptyVen 7 Sep - 17:05

Last Resort
Ida & Vasz

Ses phalanges enserraient le volant à lui en blanchir les jointures. Il respirait profondément, la machoire serrée… son doigt tapotant nerveusement le rabat. Sous son regard anxieux disparaissait sa fille dans la masse informe d’étudiants pressés devant les portes du lycée. La rentrée sûrement plus angoissante pour les parents que les enfants.
“ Papa... ” Distrait, Vaszjr grommela un vague signe de vie, le regard fixé sur le pare-brise. Sa petite fille… “ Papa, il est pas trop tard pour attraper la marée haute à la plage tu sais. ” Hm ? Ah. Remuant la tête, le médecin sortit de sa torpeur. Il se tourna vers son fils transitant vers le siège passager, leur chien Reggie sur ses genoux. C’était la première fois qu’il escortait ses louveteaux aux portes de l’école le jour de la rentrée, sa femme ayant prit l’habitude de le faire. Il soupira, enclenchant le moteur. “ Bien tenté. ” Amuse toi, range tes griffes, pas de bêtise, bisou. Le cadet disparu à son tour et Vazji se retrouva seul dans la voiture si ce n’était pour la compagnie de son berger allemand. Il consulta sa montre, il était temps de retourner à la clinique, ça lui changerait les idées.

“ Ah doc’ déjà de retour ! Comment s'est passé la rentrée des petits ? ”
Reggie se précipita entre les mains du barman, glapissant de joie. Vaszjr, toujours la mine vaguement sombre, releva à peine le regard. Il passa une main lasse dans la poche de son jean et en sortit une clope et un zippo. “ oh, à ce point ? j’vous sers un whiskey ? ” Un nuage d’albâtre s’échappa au plafond alors qu’il tournait un regard distrait vers les escaliers menant à son atelier. “ Il est neuf heure passé. ” l’italien leva les yeux au ciel, un sourire confident gravé sur ses lèvres. “ Avec une tartine de pain alors. ”

Il tenait une assiette garnie de brioches italienne dans une main et un verre à moitié vide de bourbon feu dans l’autre lorsqu’il gravit les marches montant vers son lieu de travail. Le bruit de ses pas s’étouffa sur le palier. Son regard mal réveillé s’arrêta sur le jour s’échappant de l’entrebaillement de la porte. Ah… ? Peu désireux d’avoir à expliquer les reins et foies stockés au frais entre le lait et les oeufs du frigo, il avait prit l’habitude de toujours fermer derrière lui. C’était pas bon. Ses yeux glissèrent lentement sur la serrure brutalement forcée. Mauvais. Ses pensées fusèrent à toute allure : des clients mécontents, de la concurrence menacée, divers ennemis que sa courtoisie indéniable avait pu lui valoir… Vazji pouvait s’attendre à rencontrer un peu tout le monde et n’importe qui derrière cette porte. Les risques du métier dirait-il. Mais le passage à tabac d’un docteur analgésique à neuf heure du matin le jour de la rentrée ? Vraiment ? Les caïds sont plus ce qu’ils étaient.

Il poussa lentement la porte du pied.
“ Vaszjr. ”
Il manqua d’avaler sa clope.

Traversant la salle à grand pas, il ferma en vitesse un premier volet avant de venir s’accroupir près d’elle, les chaussures trempant dans la flaque de son sang. “ Idabeth... ” souffla t-il en replaçant une mèche de ses cheveux d'ébènes. Ses yeux avisèrent ses mains posées sur son flanc. “ Depuis combien de temps tu  - Eh reste avec moi tu veux ? ” pria t-il en pressant son épaule légèrement.
Il n’avait pas de temps à perdre. Il se redressa promptement, claquant les derniers volets de la pièce, allumant une lumière sur le plan de travail. S’inclinant vers elle, il glissa un bras derrière ses épaules et un autre sous ses genoux. Le doc’ la souleva délicatement avant de l’étendre sur la table. Ses ciseaux découpèrent son chemisier noir, découvrant le trou creusé dans la peau. Pas joli. “ Accroche toi et... reste éveillé. ça va bien se passer. ” Il disait ça autant pour lui que pour elle à vrai dire. S’il n’était pas du genre à paniquer, la situation en restait pas moins très inquiètante. La balle était toujours logée dans son corps. Elle avait perdu et perdait encore beaucoup de sang. Pire, il n’avait plus une seule goutte de plasma dans son frigo. Ida était au bord de l’inconscience, et c’était la dernière chose dont il avait besoin.
D’un geste il retroussa ses manches. Quand faut y aller.
Sans perdre plus de temps il lui injecta une dose d’adrénaline suffisante et s’arma d’une pince. Avec concentration et précision il aggripa la balle profondément creusée dans le flanc du vampire. Lentement mais sûrement, Vance extirpa le projectile et l’inspecta, s’assurant qu’il ne délaissait aucun fragment. Il reconnut une balle d'argent, griffe des chasseurs. Ses yeux glissèrent vers la vampire... avant de revenir au travail. Après l’avoir nettoyé, il passa son aiguille à travers sa plaie; des points de sutures solides et réguliers. Après tout, il avait fait ça toute sa vie. Ce fut terminé en un rien de temps, et pourtant il pouvait sentir que l’épreuve avait été longue. S’écartant, il soupira et tira un tabouret pour prendre place près d’elle. Elle n’était pas tiré d’affaire, la perte de sang pouvait être fatale… et les processus de guérison vampire étaient bien différents de ceux des humains. Il l’observa, longuement, à la recherche d’un bon signe. “ Comment tu te sens ? ”
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MessageSujet: Re: last resort (vasz)   last resort (vasz) EmptySam 8 Sep - 23:58


01 septembre 2018
C'est lui. Elle en est certaine et n'a pas besoin de réponse pour relâcher la pression dans ses épaules au bruit de ses pas qui s'activent dans la pièce. Pourtant, elle ne comprend pas tout à fait ce qu'il lui prend de parcourir la clinique tout à coup : elle s'était attendue à ce qu'il s'approche au contraire. Elle avait espéré qu'il se rue vers elle. Mais il lui faut lentement ouvrir les yeux pour se rendre compte qu'il avait fermé les volets des fenêtres qui avaient bercées la pièce dans un lumière fatale si ça n'avait été pour le coin d'ombre dans lequel elle s'était faiblement étendue. Un problème de moins, qu'elle pense, mais pas le plus important : pas la balle encore dans son flanc qui la brûle de l'intérieur et macule le plancher de son sang. Finalement, ses proches s'approchent tandis qu'elle ferme les yeux trop fatiguée pour rester alerte. Idabeth... souffle-t-il alors qu'elle sent ses doigts effleurer son visage, se saisir d'une mèche qu'il écarte dans un geste qui lui pince le coeur. Trop tendre. Trop proche. Sans que cela ne puisse véritablement la gêner : ce serait mentir que de dire ne pas apprécier et vouloir l'attention. À la place elle ne dit rien, de toute façon trop faible. Depuis combien de temps tu  - Eh reste avec moi tu veux ? Une faiblesse que Vaszjr venait sans doute de constater dans l'absence de sa réponse, d'une réaction tout simplement. Ida flirtait avec l'inconscience, sa main sur son épaule n'aidant pas tant que ça. Alors le barbu finit par se lever et son absence ne fit que donner une raison de plus à la vampire de se laisser tomber : c'était dur de garder l'esprit ouvert quand chacune des fibres qui la constituait hurlait au sommeil. Se concentrer sur le bruit que faisait Vaszjr aidait un peu, compter ses pas, reconnaître ses mouvements, mais ce n'est que lorsqu'elle sentit ses mains se glisser sous elle qu'Idabeth ouvrit à nouveau les yeux. Les yeux plissés, elle essaya de l'observer un peu. Si proche, son odeur n'en était que plus forte et les sens de la vampire s'affolaient presque dans une torpeur fatiguée. Mais à peine fut-elle posée sur la table que cette fois-ci elle tomba pour de bon et n'entendit qu'à peine les paroles un brin rassurantes du médecin. Accroche toi et... reste éveillé. ça va bien se passer. Le reste n'est qu'un nuage de fumée, une série de souvenirs sans queue ni tête avec comme constante une douleur mordante qu'elle n'avait pas ressenti depuis des années. La même douleur entêtante qui la faisait hésiter entre souvenir ou hallucination, le contact des mains de Vaszjr sur sa peau comme un rappel aussi brûlant que l'argent qui la ramenait sur terre l'espace de quelques instants. Elle avait alterné entre conscience et inconscience avant d'entendre la voix de l'humain tout près, suffisamment pour qu'elle tourne doucement la tête sur le côté. Immobile quant au reste.

Comment tu te sens ? quatre mots qu'il prononce sans ton particulier. Mais son visage, et surtout son regard intense, trahissent l'inquiétude qui l'habite. Elle le comprend à la manière dont il la regarde : incertain, alors même qu'il vient de refermer sa plaie, ôter la balle. Ida sait, n'a pas besoin qu'il le lui explique car elle avait perdu beaucoup de sang et malgré l'intrus à présent enlevé de sa chaire tout était à faire. Elle le sentait, la respiration lourde et les muscles endoloris : rester éveillée était encore un combat qu'elle pouvait perdre. Faible. Trop au goût de la vampire qui s'est habituée à être tout le contraire, plus encore face aux humains. Et il lui faut un temps fou pour enfin lui répondre, après avoir balayé du regard ses traits fermés, tendus par l'inquiétude. Faible. arrive-t-elle à articuler dans un murmure, sans passer par quatre chemins. Comme si... elle s'arrête, prise de vertige alors qu'elle est pourtant allongée. Dans un froncement de sourcil la vampire inspire profondément et grimace : les points de sutures se tendent dans le mouvement. Ida essaie alors de se relever, sans y parvenir car se hisser sur ses coudes lui demande (et lui prend) toute son énergie. Mais elle ne peut pas rester là, encore moins en pleine journée et sa main glisse sur le sang qui s'était étalé sur la table la faisant rechuter dans une position allongée dans une nouvelle grimace. Je ne peux pas rester là Vaszjr... soupire-t-elle, au bord de l'inconscience, flirtant à nouveau avec la frontière. Le geste pourtant minime l'avait drainé de force qu'elle ne retrouverait qu'une fois chez elle, un verre de sang entre les lèvres. C'était ça la solution, et si la guérison prendrait du temps attendre ne faisait qu'empirer la situation, amoindrir ses chances. Vampire ou non, Idabeth avait beaucoup perdu cette nuit. Même pour son espèce.


» Idabeth parle en 993333
Vaszjr parle en 669900
@Vaszjr B. Vance


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MessageSujet: Re: last resort (vasz)   last resort (vasz) EmptyMer 19 Sep - 6:35

Last Resort
Ida & Vasz

Idabeth n’avait pas encore répondu qu’il avait déjà compris que ses soins seuls ne suffiraient pas. Il était arrivé bien trop tard et n’avait pas le nécessaire pour la sauver. Vaszjr sentit la bile amère du blâme et de l’impuissance répandre leurs infâmes goûts dans son palais. Ces saveurs lui étaient salement familières. Des relents fétides l’entraînant vers les ombres de souvenirs somnolent. Ses yeux s’évadèrent ; un moment de flottement. Il se souvint d’Opale, allongée sur cette même table, et de ses propres mains rougies, forcées à la soumission à cette fatalité. Il se souvenait d’une incompétence et d’un désespoir. D’une attente, d’un dernier souffle et d’un silence.

Ses yeux boisés revinrent vers Idabeth. Sous sa respiration profonde, sous son regard sérieux ombragé d’inquiétude, Vaszjr enrageait intérieurement. Il enrageait. Frustré par cette impuissance venue l’accabler une nouvelle fois.
“ Faible. ” souffla t-elle imperceptiblement. Il hocha lentement la tête, silencieux. Sans surprise. A quoi d’autre pouvait-il s’attendre. Il devrait trouver une alternative, une solution, et vite. Avant qu’il ne puisse l’en empêcher, Idabeth se mit en tête de se redresser par elle même. Tentative soldée par un cuisant echec. Le médecin se précipita, posant une main sur son bras, ayant dans l’idée de l’empêcher de bouger si l’envie ou la force lui en reprenait. Il soupira. Même dans cette position elle trouvait encore le moyen de … après tout, Idabeth restait fidèle à elle-même. “ Tu me facilites pas la tâche, Ida. Ne bouge pas… s’il te plait. ” ajouta t-il en tentant de masquer le trouble de sa voix. Vaszjr était atrocement tendu, on pouvait sentir son sang pulser de toute force jusque dans le bout de ses doigts. Il arqua un sourcil de scepticisme, pensait-elle vraiment pouvoir quitter les lieux comme ça ? Il leva les yeux au plafond, craquant un sourire amusé - difficilement moins factice qu’il ne l’était. “ Tu resteras ici le temps qu’il faudra. Personne ne viendra aujourd’hui, et la lumière ne passera pas les volets. ” certifia t-il en pressant légèrement son bras glacé de sa main. Pourtant, dans l’immédiat, il ne s’agissait pas des rayons du soleil pas plus qu’il ne s’agissait de possible intrus les surprenant dans cette clinique austère. Il était question du sang qu’Idabeth avait perdu et qu’il n’était pas en mesure de lui transfuser.

Il lâcha le bras du vampire. Quel imbécile. Ses mains chassèrent un scalpel sur le plan de travail. Il jeta un coup d'oeil à Idabeth flirtant avec l'inconscience. Il la connaissait assez pour savoir que c'était contre ses principes, mais il prendrait le blâme plus tard, pourvu qu'il ne soit pas trop tard. Si quelques gouttes seulement pouvaient au moins réveiller un instinct de survie, ses chances en seraient décuplées. Silencieusement, Vaszjr agrippa sa lame et échancra son poignet. Dans l'ombre, il observa de généreuses perles pourpres remonter à la surface, éclore et s'abattre le long de sa peau. Le scalpel glissa sur le carrelage.
Vaszjr porta son bras au dessus du corps inerte du vampire. Sa main se crispa alors qu’il tendit l’articulation saignante au dessus de son visage. Le visage rendu austère par l’incertitude, le trouble et l’appréhension, il observa son sang s’échouer lentement sur les lèvres d’Idabeth.
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