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Contexte & cie » Même sur Die ac Nocte, nous possédons quelques règles, un univers bien précis à apprivoiser, à comprendre. Pour ce faire, cette partie a été faite pour vous. C’est ici que vous commencerez votre aventure, que vous trouverez de quoi comprendre le forum.
VOUS LES COPAINS, JE NE VOUS OUBLIERAI JAMAIS 1 - Our is the change [Pv] 2521561984
Après une jolie année, DAN ferme ses portes. Vous pouvez lire les petites explications et les petits mots du staff ici 1 - Our is the change [Pv] 3308333368
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 Our is the change [Pv]

         

Odhran Cotter

Odhran Cotter
J'ai débarqué à Rome le : 10/05/2019 , j’ai déjà envoyé : 76 textos, d’ailleurs, j’ai récolté : 40
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MessageSujet: Our is the change [Pv]   1 - Our is the change [Pv] EmptyVen 17 Mai - 15:16




Our is the change

@NATHAN C. LANCASTER #1 & Odhran Cotter #2


Des murmures du passé, au goût de lendemain.



Musique


Une formalité. Ce n'était qu'une formalité. Je fustigeais du regard la lettre que j'avais reçu concernant ma légalisation en tant que père de Bastien et de Cassandra. Une formalité qui me demanda de contacter l'un des seuls avocats de la ville à pouvoir accélérer le processus et qu'il ne prenne pas dix années de plus. Mon impatience pouvait paraître téméraire face à l'éternité qui se déployait devant moi, mais c'était sans compter la multitude de situation où ne pas avoir de lien de parenté m'amenait à être considéré comme non avenant. Tout cela serait toutefois réglé, j'en était persuadé, grâce à l'intervention de Nathan Lancaster. Cela faisait des années que nous nous fréquentions pour des affaires du monde obscure, ou simplement le commerce que je proposais. Des années où j'avais appris à le sonder, tentant de voir au-delà des faits: le meurtre d'un de mes plus proches amis sorciers. Un meurtre gratuit, sans vergogne. Un meurtre qui était venu entailler davantage mon cœur, à vif de la perte de celui que je n'ose encore nommer malgré notre rencontre récente. Et ce que j'avais perçu m'avait surpris, au point qu'aujourd'hui je lui avais donné rendez-vous dans un bar de ma préférence au sein du quartier du Capitole.

Je me trouvais déjà au sein du De Vinci. Un hommage bien entendu à l'artiste et au visionnaire. Toutefois, le lieu était paré d'un raffinement très anglais, et prêtait à l'intimité des échanges. Je m'étais installé à une table reculé, qui me permettait en t'attendant, de consulter mon agenda mais également de passer quelques coups de téléphone. Mon commerce me prenait la majorité de mon temps actuellement, sans compter l'aide que j'apportais aux rebelles. Il me fallait absolument donner l'accord pour certains transferts d'objets, tandis que je venais aux nouvelles concernant des informations demandées il y a plus d'une semaine. J'avais appris avec les siècles à prendre plaisir à ces échanges intéressés. Bien loin de mes activités artistiques. Bien loin de mon cœur et de ses soupirs. M'occuper de mes "enfants" comme j'aimais les nommer depuis le drame qu'a été l'épidémie, était pour moi une façon de donner un réel sens à tous ces siècles qui m'ont dévastés. Un sens à cette éternité qui me paraissait bien vide, à l'image de mon lit chaque nuit ou presque. Il y avait eu des amants, il y avait eu des femmes, mais personne qui n'a su réellement redonner vie à mes sentiments. Pourtant j'ai cru parfois que cela serait possible - j'y aspirai ardemment - mais le temps me montrait que je ne pouvais rester aveugle. Quand on n'a plus de cœur, peut-on réellement aimer à nouveau? Et c'est là que Bastien et Cassandra, de quatre ans sa cadette, ont su me prouver que oui. Par l'amour inconditionnel que j'ai su leur offrir, ils m'ont prouvés que j'étais encore pourvu d'humanité. Preuve en était tous ces actes désintéressé que je prodiguais à travers d’œuvres caritatives. Actes que j'ai cru un temps automatiques tant cela faisait des lustres que je m'y adonnais. Mon idéalisme n'était toutefois pas mort. Mon envie de nouvelles expériences non plus. Et te recevoir dans ce lieu bien moins formel que mon bureau, me donnait la sensation que je m'ouvrais encore à la vie.

Je venais tout juste de raccrocher quand je te vis apparaître dans le bar. Comme à ton accoutumée, tu possédais une prestance exemplaire. Cela allait au-delà de ton costume, cela se percevait dans tes gestes. Naturellement, je me levais afin de t'accueillir: «J'espère que le lieu te convient.» Nous aurions pu nous rendre dans un bar où le sang affluait, mais j'avais préféré une base neutre à ce niveau-ci. Après que nos mains se soient lâchées, nous nous assîmes de concert tandis que le serveur venait quérir ce qui nous ferait plaisir. Une fois à nouveau seul, je sortis sans plus attendre la fameuse lettre, ainsi que tous les documents dans une pochette, que tu m'avais demandé de préparer. «Tout est là.» J'avais su récolter tous les bons soins que j'avais offert aux enfants depuis qu'ils vivaient sous mon toit. Cela allait de l'éducation privée que je leur offrais, aux activités para-scolaires. De prime abord, mon ton pouvait paraître fermé, mais cela était avant tout du au fantôme qui avait resurgit dans ma vie. Loin d'apprécier faire peser mon humeur à mes interlocuteurs, je poursuivis: «J'apprécie réellement ce que tu fais pour moi. Je sais que tu n'étais pas obligé d'accepter mon affaire, sachant que notre relation a toujours été purement professionnelle.» Si j'omettais cette rancœur que j'avais nourris à ton encontre en raison du meurtre de mon ami. «Tu vas sans doute trouver cela étrange mais...j'ai la sensation que tu n'es plus le même qu'avant...comme si des choses s'étaient apaisées en toi, et que certaines étaient mortes.» Extrême. L'étais-je en te parlant ainsi? Le tutoiement est de mise entre nous depuis quelques mois à peine. Mais venir te parler plus intimement, usant de ma capacité fine à ressentir par-delà les mots...Le serveur vint déposer notre commande. C'est en amenant mon verre de whisky à mes lèvres que j'attendais ta réponse.   
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Nathan C. Lancaster

Nathan C. Lancaster
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MessageSujet: Re: Our is the change [Pv]   1 - Our is the change [Pv] EmptyMar 21 Mai - 20:56

Our is the change
Odhran et Nathan

La nuit venait de tomber et je quittais mon appartement avec un léger sourire aux lèvres. Olympe était partie depuis quelques heures, mais je sentais encore son parfum dans l'air ambiant. Nous avions passé l'après-midi ensemble à parler de tout et de rien, je me doutais bien que le fait qu'elle soit chez moi plutôt qu'au QG des sorciers, fût lié à la nécessité de faire une pause, peut-être même qu'elle fuyait quelque chose, je ne saurais le dire. En tout cas, elle avait eu l'air plus sereine en partant. J'avais un rendez-vous en ville ce soir et cela n'avait rien à voir avec la Brigade, ni même quelques affaires en cours avec le cabinet. Il s'agit d'un sorcier que je connais depuis pas mal de temps maintenant et il avait fait appel à moi pour quelque chose de plus personnel. Il avait un problème quant à l'adoption officiel de deux enfants dont il s'occupait. Des détails qu'il me faut régler, mais je lui avais assuré qu'avec les bons documents, je ferais au mieux pour que le processus soit accéléré.  Il faisait bon ce soir, ni trop froid, ni trop chaud, enfin de ce que je peux voir de la tenue des autres, étant donné que je suis mort depuis plusieurs siècles maintenant, cela n'a pas vraiment d'importance pour moi. J'avance doucement vers le lieu de rendez-vous choisi par le sorcier. Perdu dans mes pensées, je réfléchis à beaucoup de choses ces derniers temps, et ça concerne les évènements qui se sont mis en marche après le Conclave. Je n'avais pas encore eut le temps de discuter avec Nate, mais il fallait que je lui mette la main dessus, je voulais savoir ce qu'il avait foutu pour se retrouver dans une situation impossible comme la sienne. Et puis, il allait falloir que je fasse des choix dans les mois à venir. Ma relation avec Olympe, la Grande Sorcière de Rome, avait éclaté au grand jour et si pour le moment, je n'avais pas eu trop de retour là-dessus, je sentais bien que le retour de bâton allait être salé de la part de certaines personnes. Je ne pensais vraiment pas que ça allait plus ou moins être officialisé de la sorte. Je soupire et secoue la tête, ce qui est fait, est fait, de toute façon. Maintenant, j'allais bien voir ce qui se passera. Je relève la tête et arrive dans un quartier fréquenté de la ville, le sorcier avait choisi un endroit neutre pour cet échange et je le remerciais pour cela. Cherchant le bar en question, je faisais attention aux gens autour de moi, je me méfie des chasseurs qui sont particulièrement fourbes ces temps-ci. Et sur le qui-vive également. Tout est parti en sucette depuis quelques semaines, même si un calme apparent semble régner, en coulisse et surtout la nuit, il en est tout autre. Trouvant l'endroit, je décide de rentrer sans tarder. Une fois à l'intérieur, je cherche l'homme du regard et arbore un léger sourire lorsqu'il se leva. Me dirigeant vers lui, je serre la main qu'il me tend. Les sorciers sont immortels, comme nous, mais la chaleur de leur corps est quelque chose que nous, vampire n'avons plus et par moment, je la leur envie. " Le lieu est parfait, ne t'en fais pas." Je ne suis pas difficile non plus, un serveur vient nous demander ce que nous souhaitons et une fois la commande passé, il s'éloigne. Odhran en profite pour me sortir la lettre, ainsi que les documents que je lui avais demandé de me fournir. Je parcours le texte des yeux et me rends compte que c'est vraiment des choses futiles qu'ils demandent, mais néanmoins nécessaires. " Merci, ça me sera utile. Je ferais en sorte que cela ne soit pas trop long, tu en as ma parole." Et quand je disais ça, j'étais toujours sérieux. Il était de notoriété publique que j'étais un avocat sérieux et qui avait le souci du travail bien fait, pas comme mon associé au cabinet qui multipliait les ennuis en défendant les mauvaises personnes. Je ne sais pas réellement qui a besoin de qui, mais moi étant désormais avocat à la Brigade Nocturne, je peux très bien le laisser se débrouiller tout seul. Mais je l'aime bien quand même cet imbécile. Je relève les yeux vers mon interlocuteur lorsqu'il reprit la parole, et cela me fit légèrement sourire. J'eus un léger mouvement de la tête. " Cela avait l'air urgent et je peux régler ton affaire en un rien de temps." En vérité, cela ne me dérangeait nullement, étant donné que j'avais bien avancé dans mes dossiers en cours. J'eus l'air un peu surpris quand il reprit la parole. Le serveur nous apporta nos boissons et mon regard resta fixé sur lui. Je pris mon verre et le portai à mes lèvres. La vodka était bonne, mais étant un vampire, même si je buvais dix bouteille comme celle-ci, je ne saurais m'enivrer, ce qui est fort dommage. " Les gens changent tu sais... J'ai gagné en maturité ces dernières années et j'ai fais une croix sur bons nombres de choses." Ce qui n'était que la réalité, quand bien même mon passé avait tendance à me rattraper depuis que je suis à Rome. Entre mes retrouvailles avec Iduun, celles avec Chiara et d'autres connaissances que je croyais mortes, je suis bien servis. " J'ai l'impression que tu as quelque chose à me reprocher sans que je ne sache ce que c'est. Crache le morceau, je survivrais, quoi que tu ais à me dire." Triste réalité. Je le regardais toujours, étant en attente de sa réponse.

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Odhran Cotter

Odhran Cotter
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MessageSujet: Re: Our is the change [Pv]   1 - Our is the change [Pv] EmptyDim 26 Mai - 17:13




Our is the change

@NATHAN C. LANCASTER #1 & Odhran Cotter #2


Des murmures du passé, au goût de lendemain.



Musique


Tu semblais sincère dans tes paroles concernant mon affaire. J'étais malgré moi touché par ta sollicitude, émotion qui n'était pas aussi courante que l'on pouvait l'imaginer, que ce soit entre créatures obscures ou juste entre êtres vivants. J'avais pourtant noué énormément de contacts à travers les siècles, certains en qui j'avais réellement confiance, mais sentir qu'une de mes affaires personnelles pouvait toucher une personne totalement extérieure à elle avait le don de résonner en moi d'une façon bien particulière. Cela confirmait au final ce que je venais lâcher par la suite, concernant un plausible changement en toi. Quelque chose que je percevais férocement et que je ne m'étais pas gêné de souligner. Au moins pouvais-je sentir que l'éternité et les événements tragiques des derniers temps n'avaient pas été vains, si cela permettait à certains de changer de point de vue. Moi-même j'avais énormément changé, me surprenant à vouloir adopter ces enfants alors même que je n'aurai jamais cru cela possible auparavant. Bien entendu qu'ils n'étaient pas en bas âge, mais cela restait une responsabilité, d'autant plus dans ce monde en perpétuel changement. Je ne sais si cela venait prouver une certaine maturité, ou si cela était une technique que mon inconscient avait trouvé pour me donner une réelle direction. J'avais longtemps été en perte de sens. J'avais longtemps cru qu'en expérimentant et en aidant ceux qui le désiraient cela allait me créer un but. En vérité, cela n'avait fait que m'occuper, au point que je me rendais compte que rien ne pouvait remplir ce vide qu'il avait laissé. Mais en ce soir, les choses étaient désormais différentes. J'étais prêt à m'engager avec ces jeunes adultes et tu étais désireux de m'aider. Un nouveau départ s'annonçait pour moi, mais qu'en était-il de toi?

Je me saisis de mon whisky, remarquant au passage que ma question t'avait quelque peu déboussolé. Tu n'en laissas pourtant rien paraître quand tu pris la parole. Ce que tu disais faisait écho à mon propre chemin. Je notais comme ta voix était posée, ton regard toujours aussi assuré. Nous n'avions jamais pris le temps de discuter ainsi. Parce-que je t'en avais voulu. Christian. Un sorcier d'à peine un siècle, mais ce qui avait été suffisant pour qu'il soit proche en mon cœur. Il m'avait connu du temps où Rafaël et moi partagions le même logement. Il était l'un de ces amis qui me connaissait le mieux, qui partageait ce pan de ma vie avec moi. Ces choses sur lesquelles tu avais fait une croix, avaient-elles rapport avec le meurtre d'innocent? Je n'allai pas me permettre de te poser aussi abruptement la question. Et sans doute que mon entrée en matière si peu habituelle vint te mettre la puce à l'oreille au point où tu te montras d'une franchise limite agressive par le choix de tes mots. Mon but n'avait pourtant pas été de te mettre sous pression...Je déposais mon verre avec douceur, mon regard venant se fondre davantage dans le tien: «Je ne suis pas sûr de te reprocher encore aujourd'hui quelque chose. Il est toutefois vrai que j'ai eu un grief te concernant. Grief que nos échanges professionnels m'ont aidé à dépasser en grande partie. Mais tu as raison, j'ai besoin de te le dire.» Le silence se glissa un instant entre nous. Pas que je souhaitais attiser le suspens, simplement car je voulais aborder au mieux ce sujet-là. «Il y a trois siècles maintenant tu as...Tu as tué l'un de mes amis les plus proches. Un sorcier, du nom de Christian McGuiness.» Je ne m'attendais pas à ce que tu te souviennes de lui. À dire vrai, je n'avais aucune attente. Juste l'envie de laisser le passé au passé.

«Sa mort m'a particulièrement affecté en raison de sa violence, mais aussi de sa gratuité...J'aurai pu venir me venger mais j'ai cru...et je le crois encore, que tout le monde peut changer.» N'en étais-tu pas une preuve manifeste? «Mais j'ai encore du mal à te pardonner. À pardonner cette rage qui était tienne autrefois. Peux-tu m'assurer que tout cela n'existe plus en toi? Peux-tu m'assurer qu'il ne reste plus rien de l'homme que tu as été?» Je ne te demandais pas pourquoi l'avoir tué. J'avais conscience - c'était le pire - que tu n'aurais aucune réponse à me donner. Il y avait eu du sang partout dans la chambre d'hôtel dans laquelle il résidait. Ce n'était pas pour te nourrir, ce n'était pas à cause d'un acte que cet ami aurait fait. Et j'ai laissé passer. Pour le bien de nos peuples respectifs. Parce-que je n'avais pas eu la force d'aller au bout de ma propre rage.   
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Nathan C. Lancaster

Nathan C. Lancaster
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MessageSujet: Re: Our is the change [Pv]   1 - Our is the change [Pv] EmptyJeu 6 Juin - 18:23

Our is the change
Odhran et Nathan

Les affaires, sont les affaires et je n'ai jamais refusé d'aider quelqu'un qui en avait besoin. J'avais eu le temps de me spécialiser dans pleins de domaines différents, le droit étant vaste et je traitais donc d'affaires multiples et variées. J'aimais mon travail pour ça. Après avoir perdu les miens, perdus foi en cette vie, j'avais trouvé refuge la dedans, constatant dans le même coup, que la justice avait plusieurs facettes et que régler leur morts par la sang n'était pas une bonne solution. Cela n'aurait certainement pas ramené les membres de mon clan, mais je pouvais rendre justice pour les autres. Une bouée de sauvetage en quelque sorte. Mais cela n'avait jamais été réellement suffisant.Cela ne l'était pas, en réalité. Cela ne ramènera pas les siens, ni même toutes les vies que j'avais pris. J'étais sans doute la preuve que les gens pouvaient changer, ma folie meurtrière n'avait duré que cinquante ans, les cinquante premières années de cette vie dont je n'ai jamais voulu. Et ensuite, j'ai erré, trouvé un but à cette vie et j'ai abandonné ces massacres. Mon but était simplement de protéger les miens et même a cela, j'ai échoué. La question m'interpelle et je suis peut-être un peu trop mordant dans le choix des mots, mais je sens... Je sens que cela concerne mon passé, mon lointain passé. Et j'attends, presque impassible de savoir ce que j'ai bien pu faire pour qu'il nourrice, un ressentiment, envers ma personne. Il m'explique qu'il avait en effet, quelque chose à me dire et qu'il devait le faire. Serrant un peu plus les doigts autour de mon verre, j'attendis. Le regard toujours posé sur lui. Il y a trois siècles, je tuais encore des gens pour me nourrir. Puis le nom tombe et je me redresse légèrement. Cela faisait bien longtemps que je ne l'avais pas entendu. Je reste quelques secondes à le regarder, puis, je baisse les yeux sur mon verre que je vide d'une traite, en un mouvement. " Je n'avais pas entendu ce nom depuis longtemps..." Pourquoi ? Pourquoi avais-je tué ce sorcier ? Aucune idée. Même moi, je n'en savais rien, je sais juste que j'ai laissé une scène macabre derrière moi, et ce, sans boire une seule goutte de son sang. Il ne m'avait rien fait pourtant. Rien. Je me revois debout, dans cette misérable chambre d'hôtel, les mains pleines de sang et du sang partout. Et je me souviens que j'avais souri, oui, visiblement satisfait d'avoir fait, ce que j'avais fait. Je me dégoûte. " Je..." Je secoue la tête légèrement, incapable de dire quoi que ce soit, tandis qu'il enchaîne. Ajoutant qu'il aurait pu venir se venger, je me demande l'espace d'une seconde pourquoi il ne l'avait pas fait. Cela m'aurait sans doute épargné cette vie, de devoir vivre en sachant que la plus grande partie des gens que j'ai aimé, ne sont plus là. Pourtant, d'autres avaient fais leur entrée dans ma vie et semblaient décider à y rester. La seule place qui restait vide et qui le sera sans doute à jamais, c'est celle qu'avait eu mon fils. Mon enfant. Mort de maladie. " Tu aurais dû le faire..." Simple murmure. Il aurait du. Celui que j'ai été ? Un sourire emprunt de tristesse se dessine sur mon visage. " J'ai changé et je comprends parfaitement ce que tu ressens." Et comment... Je crois que j'ai perdu suffisamment d'être cher pour cette vie et je protège ceux qui me reste du mieux que je pouvais. Toutefois, rien n'était simple, rien. " Il faut bien que tu comprenne quelque chose... Lors de la renaissance, cette rage, cette faim, elle nous guide, nous pousse, sans que l'on puisse la contrôler. Certains n'y arrivent jamais." Ce n'était pas mon cas, fort heureusement. J'ai réussi à dompter ma rage, et à en faire une force. " Je ne cherche pas d'excuse, pour ce que j'ai fais à ton ami, en toute franchise, je ne saurais même pas te dire pourquoi..." Et c'était sans doute ce qu'il y avait de pire dans cet acte. " Mais, je ne suis plus celui que j'ai été. J'ai choisis d'y donner un sens et je pense que j'y arrive plus ou moins." En tout cas, c'est ce que j'aime penser. Arrivé à Rome à sans doute été le meilleur choix que j'ai pu faire depuis bien longtemps. Et les personnes que j'ai trouvé ici ou celles que j'ai retrouvé, m'aide énormément à accepté celui que j'ai été et celui que je suis devenu.

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Odhran Cotter

Odhran Cotter
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MessageSujet: Re: Our is the change [Pv]   1 - Our is the change [Pv] EmptyMar 30 Juil - 23:56




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@NATHAN C. LANCASTER #1 & Odhran Cotter #2


Des murmures du passé, au goût de lendemain.



Musique


Le mouvement sonnait vrai. Tu venais de te redresser comme si un souvenir s'était présenté à ton esprit. Se pouvait-il simplement que je me sois trompé? Que tu te souviennes de cet ami - victime - de ta rage autrefois sanguinaire? J'avais vu comme le temps pouvait changer les hommes. En bien, comme en mal. J'avais constaté dans le silence de mes confidences, comme tu avais changé dans le bon sens du terme. Comme ton métier d'avocat était présent pour rétablir la justice. As-tu culpabilisé? T'en es-tu voulu de toute cette violence? Un instant je ne peux que me le demander sans jamais réellement penser à te poser la question. Cela ne se faisait pas que de venir grignoter la psyché des personnes qui nous entourent. Stupeur. Tu te souviens de son nom. J'aurai pourtant cru que tu l'avais tué sans même connaître son identité. Une poche de sang comme une autre, un être sur lequel faire passer ta rage. Je sens pourtant que cela t'afflige encore. Ce n'était pas ma volonté. Je restais toutefois le témoin de ce crissement qui s'opère en toi. Comme le passé qui revenait malgré toi. Devais-je m'en vouloir d'aborder cela? Mon ton était sûr tandis que je poursuivais. Il me fallait cette transparence. C'était les non-dits qui venaient déchirer nos entrailles. Parfois pendant bien trop d'années. Mes pensées allant malgré moi vers celui que j'ai aimé et que j'ai abandonné. Parce-que c'était plus simple. Parce-que rester était au-delà de mes forces. Comme cela était au-delà des tiennes que de laisser la rage te consumer plutôt que de tuer.

Ton murmure. Je l'entends distinctement. Était-ce si terrible que cela, que tu aurais préféré la mort? Je continue à parler, ne relevant pas ces mots. Tu les disais plus pour toi que pour moi après tout. Puis quand mes dernières paroles moururent, ce fut avec attention que j'écoutais les tiennes. Ta compréhension ne me surprit guère, après tout nos âges n'étaient peut-être pas si éloigné. En tous les cas, perdre des êtres chers étaient une habitude chez les immortels. Un poids qui était de plus en plus lourd au fil des années. C'était pour ça que je n'aurai pas du l'abandonner. Que j'aurais du rester près de lui. Cet ami. Laissé à lui seul, faisant confiance en sa magie. Mais elle n'a pas été suffisante face à ta rage. J'entends tes paroles, je sais que ce n'était pas quelque chose de facilement maitrisable...Il me faudra te dire en quoi mon partage là-dessus était nécessaire. En quoi j'avais la nécessité à ce que notre relation ne reste pas sur le superficiel du professionnel. Tu étais à la fois un exemple, d'avoir su retrouver le droit chemin..Mais cela a été douloureux que ce chemin dérivé ait rencontré celui d'une personne qui m'était proche. «Ne te méprends pas. Je ne te dis pas tout ça pour te blâmer...Pas même pour comprendre.» Je me doutais que tu ne savais pas pourquoi. Que c'était avant tout viscéral, ne reposant sur rien de logique. «Même si autrefois l'envie de me venger a été présente...J'arrive aujourd'hui à être admiratif de qui tu es devenu.» Mon regard plongea dans le tien. Sincérité. Jamais je ne dirais de choses qui n'étaient pas alignées avec qui je suis. «Je peux t'affirmer que tu as bel et bien su donner du sens à ton existence.» Un léger sourire orna mes lèvres. «Regarde, tu viens même m'aider sur cette histoire d'adoption..Si je n'avais pas suffisamment confiance en toi, même si tu es reconnu pour être le meilleur sur de tels sujets, j'aurai trouvé une autre voie.» Parce-que j'aurai pu changer tout simplement de ville.

«Je n'avais plus envie de te cacher ça...de garder ce poids, comme un secret. Cela peut faire présomptueux, mais je trouve qu'on collabore bien ensemble et j'avais envie...envie d'en apprendre davantage sur toi.» Oui en abordant un sujet assez difficile il fallait l'admettre. Mais je t'ai alors vu au-delà des rôles. Tu m'as offert ta vérité, et en cela j'étais reconnaissant. «Tu peux me dire que c'est une drôle d'entrée en matière mais la franchise est quelque chose qui me tient à cœur...dans les deux sens.» Une façon de t'inviter à me poser des questions si jamais tu en avais toi-même, ou à simplement rebondir sur ce que je venais de te proposer: une amitié.    
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Nathan C. Lancaster

Nathan C. Lancaster
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MessageSujet: Re: Our is the change [Pv]   1 - Our is the change [Pv] EmptyDim 25 Aoû - 0:58

Our is the change
Odhran et Nathan

Malgré tous mes efforts pour racheter les tords que j'ai fait, je sais bien que c'est voué à l'échec. Tant de vies gâchés pour assouvir un besoin viscéral, sauvage. Nous n'étions pas obligés de tuer, bien sûr, mais dans la plupart des cas, nous ne savions pas nous arrêter. C'est encore le cas de nos jours, sauf qu'on en parle beaucoup moins depuis que l'humanité entière connaît notre existence. Nous ne sommes plus le fruit de fantasmes, de mythes et légendes. Non, nous existons bel et bien. Quand un corps est découvert vidé de son sang, c'est parce que le vampire n'a pas su s'arrêter ou que la personne en question l'y avait autorisé. En tout cas, cela ne me concerne plus depuis tellement longtemps. Mais, à l'époque, quand je suis devenu un vampire et les siècles qui ont suivis, nous étions les créatures et les suppôts de Satan. Traqués, chassés, il fallait parfois tuer pour survivre et je l'ai fait comme les autres. Arrivé en Roumanie, je ne buvais presque plus de sang humain, m'étant quelque peu lassé et désintéressé. Quand je suis arrivé en Roumanie, j'aurais été une proie facile à tuer et je crois que j'attendais cette mort qui n'est pas encore venue. J'ai repris des forces et les choses se sont poursuivis. L'immortalité est une chance pour certains, une malédiction pour d'autre et il y a ceux pour qui ce n'est ni l'un ni l'autre. Je suis dans cette case. Je vis, mais j'ai commis tellement de choses affreuses, à l'image du meurtre sauvage de son ami, que j'aurais sans doute mérité de finir empalé ou tué de n'importe quelle manière efficace pour que tout cela cesse une bonne fois pour toute. J'avais eu le dessus sur ce jeune sorcier, avec un peu de mal certes, mais j'avais gagné, la preuve, j'étais encore présent à errer sur cette Terre, alors que son sang a recouvert les murs d'une chambre d'hôtel minable et que son corp est sous terre depuis longtemps et sans doute dévoré par les vers. Une triste image, mais réelle quand même. Je chasse cette pensée de mon esprit. Je le regarde légèrement surpris, ais-je bien entendu ? J'eus pourtant un léger sourire aux lèvres, en hochant juste la tête, sans ajouter un mot. Il n'y a rien de plus à dire. Je ne cherche pas son pardon, cela aurait été futile et inutile. Son regard croise le mien et aucun de nous deux ne détourne le regard. C'est important de regarder les gens dans les yeux, cela prouve votre sincérité et la sienne était criante de vérité, tout comme je l'ai été jusque-là. Pourquoi mentir de toute façon ? En tout cas être avocat, c'est le meilleur moyen que j'ai trouvé pour donner du sens à tout ça. " Le meilleur je ne sais pas, mais je t'aide avec plaisir." Nathan avait beaucoup plus de pratique que tous les autres réunis. Après tout cela faisait plus d'un siècle qu'il faisait ce boulot, et il ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin. Paris, Londres et maintenant Rome, qui sait où il sera dans quinze, vingt ans ? Il avait trop de gens qui le rattachait à Rome désormais pour envisager sérieusement de partir. Les choses changent, évoluent, parfois de manière inattendue. Sa vie de solitaire qu'il s'imposait depuis cent trente ans, prenait doucement fin, sans qu'il ne s'en rende réellement compte. Son idiot d'associé, Olympe, Iduun, Chiara, tant de gens qui avait une certaine place dans son quotidien. Il reprend la parole et je l'écoute attentivement. Il a raison, notre entente est bonne et maintenant que je sais ce qui nous lie exactement depuis des siècles sans que j'en ai réellement conscience, je me dis que j'ai de la chance. Un sorcier comme lui, ça ne court pas les rues et si d'ordinaire, vampire et sorciers ne font pas bon ménage, depuis que je suis avec Olympe, j'en croise qui sont plus digne de confiance que ceux que je connais de ma propre espèce. Il y aura toujours un a priori, cela dit. Je hausse un sourcil, réellement surpris par cette demande un peu singulière. N'étant pas complètement stupide non plus, j'avais bien compris ce qu'il me proposait. Je fais signe au serveur de nous remettre la même chose et attends en silence que la commande arrive, l'observant. Il n'y avait pas de piège, je le sentais bien. Sa sincérité faisait plaisir à voir. " Ce n'est pas banal c'est vrai, mais c'est le meilleur moyen de poser de bonnes bases." Le serveur pose la commande et je le remercie d'un signe de la tête. M'emparant de mon verre, je le lève vers lui. " Trinquons à cette nouvelle amitié dans ce cas." Un léger sourire aux lèvres, je trinque et bois une gorgée de ma boisson. J'avais beaucoup de questions à lui poser, mais je ne savais pas dans quel ordre les lui demander. "Je ne suis plus un danger pour les humains depuis bien longtemps, tu sais. Je me suis lassé du sang humain il y a près de cent cinquante ans. Maintenant, je suis malade à cause de cette foutue épidémie. J'en buvais encore un peu de temps à autre, à l'occasion, mais rien qui mettait la vie de la personne en danger, désormais, ce plaisir m'est interdit..." Et quelque part, s'en était presque un soulagement. Je ne pouvais plus commettre de massacres. " Si tu m'avais retrouvé à l'époque, tu m'aurais tuer ?" Où du moins essayer. Un vampire n'a pas les mêmes capacités qu'un sorcier, mais nous sommes de redoutables adversaires quand même.

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