Rayel & Thelma

Labyrinthe - Life... a labyrinth... an agony... an ecstasy

Porter une robe n’est pas dans tes habitude. Un jean et une chemise, c’est bien suffisant pour ce que tu fais de tes journées à ta boutique. Parfois, il te faut faire des efforts, notamment pour cet autre travail qui occupe tes nuits, parfois tes journées. Ce soir, pourtant, pas de risque pour toi d’être dérangée, tu as prévenu n’être disponible pour personne sans pour autant révéler tes plans pour la soirée. Des plans que tu ne connais pas dans les détails en réalité. Te voilà juste Piazza Navona, face à cet immense chapiteau dressé, incapable de te décider à avancer à l’intérieur. Tu vois les gens affluer, ne pas hésiter comme toi tu peux le faire alors tu finis par te mêler à la foule. Ton regard parcourt les lieux, il est encore temps pour toi de faire demie-tour et pourtant, ta curiosité est piquée au vif et te voilà à avancer d’un autre pas, puis encore un jusqu’à ce que ce soit à ton tour. L’homme qui te fait face est un sorcier et pourtant, il n’est pas comme ceux que tu connais. Il ne t’inspire rien de bien. Sa main tendue vers toi, il fait un geste pour t’indiquer un chemin à prendr et toi, tu y va, tu passes cette petite porte sous son regard. Le tien navigue de droite à gauche, tu ne deviens pas folle, tu entends pourtant des voix. Ne pas avoir peur, c’est facile à dire quand on n’est pas à ta place mais là, tu es tétanisée, Un bruit sourd retentit et tu te retournes vers sa sources. La porte précédemment là a disparu. Te voilà désormais livré à toi même, au milieu de haies verdoyantes, parsemées. Si c’est un cauchemar, tu voudrais te réveiller et comme pour t’aider, tu viens te pincer. Un geste qui te fait grimacer, t’aidant à réaliser que non, tu ne rêves pas. Tu finis par te rendre à l’évidence, il te faut avancer, trouver quelque chose. Un pas, deux pas, c’est facile, tu peux le faire et tu avances à ton rythme, tes doigts passant sur cette verdure qui ne peut être que le fruit de la magie. Comme pourrait-il y avoir un labyrinthe de la sorte à Rome sinon. Car tu es bien sûre que c’est de ça qu’il s’agit. Au bout d’une allée, tu te décides finalement à tourner à droite mais c’est là que tu comprends que tu n’es pas seule. Devant toi, un homme, un inconnu. « Vous m’avez fait peur. » Une main se pose sur ton coeur, celle portant la chevalière de ta famille. Tu n’aimes pas cette distinction et pourtant, tu continues de l’afficher pour t’assurer une certaine liberté. Ton regard se pose un instant sur cette marque avant que tu ne reprennes contenance pour le fixer, lui, l’inconnu. Ton regard le balaye, il a quelque chose de différent, il n’est pas comme toi en tout cas. « Vous êtes un sorcier. » Une évidence que tu prononces, comme  si c’était écrit sur son visage. Tu as juste appris, avec le temps à reconnaître les créatures, à les différencier des humains ou même des Nephilim. C’est essentiel dans le travail que tu fais, encore plus pour une personne qui tient un magasin d’ésotérisme. Tu en vois défiler des sorciers, de tout genre mais lui, lui jamais tu ne l’avais encore vu avant aujourd’hui, tu t’en souviendrais. « Vous êtes un sorcier et nous ne nous connaissons pas. » Certain diront sans doutes que tu es un peu perturbée, d’autres penseront juste que tu veux faire ton intéressante. En réalité, tu aimes connaître les personnes qui t’entourent, que tu les vois une seule fois ou plusieurs. C’est ce qui te rend si professionnelle, si particulière.