Enfance loin d'être un souvenir tendre et doux. Le feu, le sang des ennemis mêlés à celui de ses alliés, à toujours fuir au moindre pas. La peur agrippée aux entrailles chaque journées qui passaient, les parents à toujours lui signaler qu'il ne faut pas partir sans au moins une personne armée, sans une personne de confiance ou encore, pour la protéger. La De Santi à vécu cette rébellion comme une punition, comme un véritable calvaire. Peut-être même plus que ceux ayant connu la paix, ayant connu l'harmonie en des temps meilleurs. Salissure, désespoir, peur constante d'être décapité ou brûlé sur la place publique. Une haine constante, qui ne cesse de grimper au fil du temps. Petite bouille d'ange à la chevelure d'or, qui ne jurait que par la mort des ennemis, qui déjà enfant, prenait l'arme lourde de son patriarche, dans l'espoir d'être aussi fort que lui, faisant naître un maigre sourire sur le visage souvent fermé de ce dernier. Oui, le sourire de son père. Un des rares moments de douceur et d'amour dans ce monde brutal, prêt à détruire des familles pour des histoires, des rancœurs lointaines. L'aînée savait que sa vie, ne serait que pour vivre dans le sang, la guerre et la rébellion. Elle était déjà prête à mener cette vie compliqué, auprès des siens. A devoir défendre bec et ongles ces convictions, sa famille, ses frères et sœurs ayant à peine vue le jour, ces cousins et cousines qui partageaient sa vie, se battaient comme des enfants joueurs, mais dans le but ultime d'être meilleur, d'être de vrais guerriers par la suite.


Des regards, depuis tant d'années. La petite savait que son cœur, tel un radar constant, savait. Grandissant, cela ne cessa pas pour autant, cela se multiplia même. Des signes qui ne trompe pas, pas elle. Malgré son aversion pour l'amour et les sentiments, son cœur ne voulait que lui, ne battait que pour lui surtout quant ce dernier se montrait réceptif. Des sourires, des doigts qui se frôlent, qui se caressent...Des baisers passionnées volés à chaque croisement, s'attirant contre des endroits secrets pour finir par des actes charnels des plus salvateurs. Des moments dignes des plus grandes œuvres d'amour, elle n'attendait que le lendemain pour recommencer, malgré le secret porté à cette relation. Elle ne savait guère ou tout ceci mènerait mais même dans ces rêves les plus fous. Bien que quelques petits imprévus se sont agréablement immiscés au milieu. Quelques bons moments, avant de finalement basculer dans une jalousie certaine, envers certains dont elle pensait avoir une amitié profonde. Elle se contenta du silence, de l'ignorance, feignant le bonheur pour ceux dont son coeur bat au quotidien mais au fond d'elle...Bien plus difficile. Elle se contenta de conquête pour combler la solitude de ses draps, appréciant quelques moments avec certains mais un en particulier..


Passion dévorante, entre deux êtres qui autrefois étaient liés par le même rôle, la même vie mais qui aujourd'hui, ont choisis des points de vue totalement différent. L'enfant Cornaro, l'enfant De Santi. Devenu ennemis sans doute à jamais. Une haine terrible pour l'un comme l'autre, mais cette passion, ces moments incroyables, autrefois bestial, autrefois purement physique pour combler une haine, une rage d'opinion,mais aussi un cœur brisé ou abîmé. Dans le plus grand des secrets, partageant une nuit, puis deux. Puis des tas d'autres. Ils savent parfaitement que c'est mal, qu'ils n'ont pas à se voir, qu'ils pourraient s'utiliser chacun pour le compte de l'autre. Mais aucun n'y fait vraiment, du moins...pas de manière concernée. Mais l'anneau autour de l'annulaire, plus rien ne peux changer le destin. Pas même un physique, pas même quelques sentiments volés autour d'une nuit passionnelle. Pourtant, le désir est encore fort, surtout à la croisée d'une ruelle, d'un boulevard. A la croisée de cette Brigade de malheur, de cette trahison profonde. Elle le voit, elle sent son regard insoutenable. Ses mains deviennent moites à chaque fois. Elle soit voit guère combattre face à lui, pas avec tout ce qui c'est produit. Fuir, tout simplement. Fuir et faire mine de rien, pour que ce secret meurt avec eux.


La lutte constante, pour un objectif profond, que certains ne partagent pas. Tel fut le destin tragique de cette personne si chère à son coeur. Une forte amitié, un amour presque fraternel. Pas la blonde sans la brune. Peu de nuit sans que l'une soit dans le lit de l'autre, que l'amitié soit plus forte que toutes les viles choses de ce monde. Une amitié né au détour du sous-terrain, malgré la guerre constante au-dessus de leur nez. Elles ne sont jamais plus quittés, lors d'une violente attaque visant leurs familles. Les deux comparses, complémentaire malgré deux caractères très différent. Plus ferme, plus loufoque, plus insouciante. Tel était le caractère de la brune, qui était concrètement la plus aventureuse des deux. La plus sage, la plus discrète n'était autre qu'elle, à l'époque. Duo de choc, ayant connu des hauts et des bas. Mais qui survécu à toutes les horreurs malgré les années filantes. Mais malheureusement, la brune n'eu pas la chance de la blonde, ayant été capturé lors de l'épidémie tout comme le première amour de la demoiselle de Santi. Comme si le destin lui jouait un tour, lui donnant peut-être un choix à faire entre l'amour ou l'amitié. Elle n'avait évidemment pas le choix, puisque ce dernier se fit naturellement. Elle parvint à sauver l'amour mais arriva trop tard pour son amie. Une mort rapide, mais terriblement douloureuse, les cris de la brune ayant détruit à tout jamais les tympans de la blonde, qui ne parvint plus jamais à dormir convenablement une seule nuit après cela. L'image du cadavre, le sang s'écoulant du corps magnifique de son âme sœur, qui aurait très clairement pu être son parabataï. Elle en souffre encore énormément, la rage ayant encore plus pris une place importante dans son être. La noirceur, commençant petit à petit à grignoter son âme.