L’enfant n’avait pas d’autre ambition qu’être la fierté de ses parents, jeune fille obéissante, esprit malléable, mais surtout déterminée et féroce, elle aimait particulièrement s’entraîner et se battre. Elle n’a jamais ressentie le manque d’affection de ses parents, ce qui a largement contribué à la rendre aussi peu affective envers les autres, sauf envers sa fratrie avec qui elle pouvait se montrer maladroite, faute d’avoir eu l’exemple, mais dès lors qu’ils sont nés elle s’est juré de les protéger, son devoir. Aventurière, intrépide, la jeune fille devenait incontrôlable dès qu’elle se trouvait à Idris, toujours présente pour participer aux entraînements, dès ces derniers terminés, elle partait en vadrouille dans Alicante et ses alentours.

Son père la juge prête pour sa première marque à 12 ans, bien que cela soit douloureux c’est avec une expression farouche qu’elle l’accepte. Mari n’a pour ainsi dire jamais connu la paix, les obscurs mettant un terme aux Accords lorsqu’elle entamait ses premières chasses. Très tôt, elle est exposée à la violence, à la dure réalité en dehors de l’Institut, en dehors d’Idris, lorsque la guerre éclate officiellement. C’est avec Julian Penhallow qu’elle fait équipe, s’ils ne s’entendent pas le moins du monde à leurs débuts, les épreuves traversées les rapproche au point de voir évoluer des sentiments amoureux entre eux.

Animée par la même force que sa lignée, une haine acquis dès l’âge de compréhension, l’adolescente se montre sans pitié à l’égard de leurs ennemis. Elle a la chance de ne voir aucun membre de sa famille tomber, mais nombreux de ses camarades disparaissent, surtout lors de la bataille d’Alicante au cours de laquelle son petit ami, Julian, est exécuté par les fées et les sorciers. Sa rage n’en devient que plus intense, elle se retranche sur elle-même et s’interdit de ressentir des émotions qui peuvent la briser. Le temps ou les chasseurs traquaient les obscurs est terminé, s’ensuit une traque inversé, les chasseurs deviennent les proies. Une position peu enviable, elle le reconnaît, forcée de se terrer pour survivre pendant que leurs ennemis prennent le pouvoir sur les terrestres.

Ce n’est que temporaire, les nephilims sont nés avec un but dans la vie, combattre l’obscurité, défendre l’humanité même si ces derniers sont que des idiots. Alessio, son père, et David De Santi commencent à regrouper les néphilims, Mariketa répond à l’appel sans hésiter et les aide à retrouver les leurs pour les convaincre de se joindre à eux. L’institut étant éliminé de la carte, il leur fallait un nouveau QG où abriter leurs frères et soeurs d’armes et c’est sous le colisée qu’ils s’installent. Avec l’aide de tout le monde ils rendent l’endroit impénétrable, bien qu’ils doivent toujours vivre sous terre depuis 10 ans. Ils parviennent à redevenir une menace pour les obscurs puisqu’ils créent une brigade nocturne 4 ans plus tard.

Son père la nomme à la tête d’une unité de combattants, ajoutant des responsabilités dont elle ne veut pas vraiment sur ses épaules, mais elle prend son rôle à coeur étant donné la confiance qu’il lui porte et fait tout ce qu’elle peut pour tous les garder en vie. Depuis, la guerre fait rage bien que les chasseurs soient en sous effectif, les pertes ne se comptent plus, mais le combat ne cessera jamais. C’est la vie de Mariketa depuis ses 12 ans, la guerre encore et toujours. Seul la mort mettra fin à son devoir. Elle se promet qu’un jour ils cesseront de vivre en reclus, d’être considérés comme des criminels, qu’ils pourront se promener dans les rues de Rome, vivre sans devoir regarder par dessus leurs épaules, sans craindre qu’un obscur leur tombe dessus.

Un jour, sa famille vivra dans l’une des plus haute tour de la ville et pourra cracher leur mépris à la figure des terrestres quand ils comprendront leur erreur. A-t-elle encore une trace d’humanité en elle ? Ces derniers l’ont tellement déçu. Seul sa famille et ses frères et soeurs d’armes comptent désormais, elle mourra pour eux. Quant à protéger l’humanité ? Ils ont fait leur choix en préférant les obscurs, encore heureux certains d’entre eux ne leurs lèchent pas les pieds.