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Contexte & cie » Même sur Die ac Nocte, nous possédons quelques règles, un univers bien précis à apprivoiser, à comprendre. Pour ce faire, cette partie a été faite pour vous. C’est ici que vous commencerez votre aventure, que vous trouverez de quoi comprendre le forum.
VOUS LES COPAINS, JE NE VOUS OUBLIERAI JAMAIS ☾☾ i found a savior (ivy) 2521561984
Après une jolie année, DAN ferme ses portes. Vous pouvez lire les petites explications et les petits mots du staff ici ☾☾ i found a savior (ivy) 3308333368

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MessageSujet: ☾☾ i found a savior (ivy)   ☾☾ i found a savior (ivy) EmptyDim 19 Aoû - 11:01


Ivy + Rosalina
beauty of the secret

Le soleil était haut dans le ciel mais Rosalina avait perdu toute notion du temps, qu’il soit midi ou minuit, la situation restait la même. « Il myo angelo… je t’en prie calme toi… » Elle tentait de bercer tant bien que mal le nourrisson dans ses bras tout en attendant que le biberon refroidisse un peu tout en faisant les cents pas dans la pièce. De temps en temps elle vérifiait si la température du liquide était acceptable avant de reprendre sa ronde infinie. « Oh Lucca arrête de pleurer s’il te plait. » Susurra-t’elle d’une voix implorante en resserrant un peu plus le bébé contre sa poitrine. C’était un véritable enfer, les pleurs de l’enfant résonnaient sans arrêt dans son esprit, lui vrillant le crâne. « Mama ne comprend pas, explique lui s’il te plait... Pourquoi tu pleures ? » Elle a l’impression de devenir folle. Cela faisait quelques semaines qu’elle était rentrée de la maternité elle ne parvenait pas à se reposer ne serait-ce que quelques heures. Le petit n’arrêtait quasiment jamais de pleurer et lorsqu’il trouvait enfin le sommeil la jeune mère était trop inquiète pour son bien être pour quitter les abords du berceau. « Tiens, voilà, doucement… » Murmura-t’elle en lui donnant le biberon avec douceur. Le petit, immédiatement plus calme commença à boire avidement face à une Rosalina soulagée :   « Mio amore t’avais faim… » Comment diable aurait-elle pu le savoir elle qui n’avait jamais eu de figure maternelle assez présente pour lui expliquer ? Elle qui n’avait plus d’épaule sur laquelle s’appuyer pour élever son fils ? Elle était jeune Rose et pourtant elle avait embrassé la maternité comme un don du ciel et elle aimait déjà le petit homme qu’elle tenait dans ses bras de tout son coeur. Néanmoins elle ne pouvait cacher que la situation était difficile, elle était épuisée et elle se doutait bien que ce n’était que le début. Fière comme elle était, elle refusait de demander quelconque aide dans son entourage même si un peu de répit lui aurait certainement permis de se ressourcer, ou du moins, de dormir. « Chut… Doucement Lucca tu vas te bruler. » Elle retira le tétine de la bouche du nourrisson pour lui laisser le temps de reprendre son souffle, essuyant avec application le lait qui avait pu couler sur son menton. C’est à ce moment là où le bambin venait de boire plus de la moitié de son biberon que la sonnette de la maison résonna dans la pièce.

Surprise de recevoir de la visite, elle déposa Lucca dans son berceau avant de se diriger vers l'entrée non sans détourner une seule seconde son attention du nourrisson « Oui ? » Elle ne prêtait aucune attention à qui pouvait se trouver derrière la porte, ils étaient si peu nombreux à connaitre son adresse et la fatigue la rendait peu prudente malgré les habitudes qu’elle avait toujours eues. Alors c’est sans regarder par le judas qu’elle ouvrit la porte d’entrée, biberon dans une main et bavoir dans l’autre : « Ivy ! » S’exclama-t’elle en tombant nez à nez avec l’homme. « Que.. Que fais-tu ici ? » Ce n’était pas qu’il ne s’était jamais rendu chez elle mais cela faisait plusieurs mois qu’ils n’avaient plus de contacts, depuis que la grossesse de la jeune femme était visible et qu’elle ne parvenait plus à la cacher sous des vêtements amples à vrai dire. Ce n'était pas pour rien qu'elle s'était rendue discrète aux yeux du loup, car plus d’une fois ils avaient été plus proches que de raison, il y a un peu plus de neuf mois maintenant. « Euh… Enfin, entre, je t’en prie. » Se reprend-elle en tentant un léger sourire et en s’effaçant de l’encadrement de la porte pour le laisser pénétrer dans la maison. « Tu m’excusera c’est un peu le bazar je dois avouer que je n’ai pas trop le temps de ranger ces jours ci. » Et c’était peu de le dire, elle n’avait même pas pris le temps de défaire son sac de maternité et des affaires pour nourrissons étaient disséminées dans toutes les pièces du rez-de-chaussée. La blonde ne parlait même pas de sa tenue, un vieux short en jean et un t-shirt suffisamment ample pour cacher ses rondeurs de jeune maman elle n’était pas encore arrivée à avoir suffisamment de temps pour elle pour s’autoriser autre chose. « Je… Installe-toi je t’en prie. » Reprend-elle en lui indiquant le chemin du salon d’un geste de la main. Passant à sa suite elle jette un coup d’oeil dans le miroir de l’entrée et tente d’arranger ses cheveux d’un geste rapide de la main, sans grand résultat. « Je.. Tu m’accordes une petite minute ? Je finissais de lui donner à manger, avec un peu de chance il s’endormira après… » Demande-t’elle avec un air désolé sur le visage tout en reprenant le nourrisson, qui commençait déjà à s’agacer au fond de son berceau, dans ses bras s’armant à nouveau du biberon.
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MessageSujet: Re: ☾☾ i found a savior (ivy)   ☾☾ i found a savior (ivy) EmptyJeu 30 Aoû - 17:55


Cela faisait des mois que tu n’avais pas eu de nouvelles de ta voisine. Si tant est que tu puisses uniquement la qualifier ainsi depuis la nuit que vous avez passé. Connaissance. Amie. Coup d’un soir. Autant de mots qui ne sauraient saisir la qualité de votre relation. Alors, tu te faufiles sous la douche, ouvres le robinet d’eau chaude et te glisses sous le jet. Tu frissonnes. Rien d’inhabituel. La routine. D’un geste mécanique et répété à chaque fois, tu passes le bout de tes doigts dans ton dos et leurs pulpes redécouvrent les reliefs de ta cicatrice gravée dans ton dos, ou bien celle apposée dans ton cou. Et chaque fois, cela te ramène à ton adolescence. À cette partie de ta vie de laquelle tu n’es pas bien fière. Ces instants que tu ne peux raconter à personne, tant ils sont durs. Un soupir s’égare sur la paroi glacée de la cabine. Tes pensées te perdent un peu plus dans des souvenirs que tu espères ne plus entrevoir un jour. Seulement, il semblerait que ce jour n’arrivera jamais. Un nouveau soupir et la mousse s’évacue dans le siphon du bac, une serviette autour de la taille et tu observes ton reflet dans le miroir une seule fraction de seconde, avant de détourner le regard. Tu enfiles jean et un t-shirt sans prendre la peine que cela soit bien accordé et te diriges dans la cuisine, où une tasse de café fumante t’attend. La machine a sans doute été un coût à l’achat, mais l’investissement en vaut largement la peine. Tu en avales quelques gorgées, malgré la chaleur qui te brûle le fond de la gorge, puis dépose la vaisselle sale dans le fond de l’évier. Tu t’en occuperas plus tard. Lorsque tu n’auras plus de couverts dans les tiroirs. Tu es las de cette existence. Las de tout. C’est sans doute cela qui te pousse toujours à pimenter ta vie, à bousculer ton quotidien. La meute ne le comprend pas. La meute ne comprend pas que tu ne puisses plus rien avoir à perdre. C’est pourtant la réalité. Ta réalité. Tu te faufiles dehors, chaussures aux pieds, et claques la porte de ton appartement. Tu te demandes ce qu’est devenue Rose. Il est temps d’en avoir le cœur net et de le découvrir par toi-même.

Tes pas te portent sans mal jusqu’à la porte d’entrée de la jolie brune. Tu appuies sur le bouton de la petite sonnette et l’entends résonner à l’intérieur. La voix de la jeune femme ne tarde pas à se faire entendre, par ailleurs. Tu baisses les yeux sur le paillasson avant de les remonter sur les détails de la porte que tu gardes en mémoire. Chaque chose à son importance. C’est sans doute ce que t’as apporté le décès de ta mère. La figure maternelle que tu as du mal à revoir, au fur et à mesure que le temps passe. Tu ne te souviens plus de son visage, au fil des mois. Il devient trouble, flou. Les traits de la brune, eux, malgré l’absence, reste très présents dans ta mémoire. « Hey. » réponds-tu faiblement, lorsque la silhouette de Rose apparaît dans l’encadrement e la porte. Ton regard la détaille avec attention. Elle semble épuisée, et à bout de nerfs. Les cheveux en bataille. Un biberon et un bavoir dans les mains. Tu fronces les sourcils. Sa question te surprend. « Je n’avais plus de nouvelles, je me demandais comment tu allais. » Et visiblement, tu avais bien fait de te poser quelques questions à son sujet. Tu acquiesces, acceptes son invitation et entres à l’intérieur de son foyer. « Je ne viens pas pour ça. Ne t’en fais pas. » la rassures-tu, en regardant autour de toi. Ce n’est pas quelques vêtements éparpillés sur le sofa qui vont t’effrayer. « Merci. » Tu t’installes sur le coussin du canapé et appuies tes avant-bras sur tes genoux. Tu ouvres la bouche, mais les pleurs d’un nourrisson t’interrompent. Tu l’observes avec un fin sourire. « Tu ne m’avais pas dit que tu avais... » Un fils, ou bien une fille ? Tu fais tourner plusieurs interrogations dans ta tête. Il ne faut pas longtemps pour que tu fasses le lien. « Quel âge a-t-il ? » Et bien avant d’obtenir une réponse. « Tu sais qui est le père ? » Mettre les pieds dans le plat, la boule au ventre.
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MessageSujet: Re: ☾☾ i found a savior (ivy)   ☾☾ i found a savior (ivy) EmptyLun 3 Sep - 7:41


Ivy + Rosalina
beauty of the secret


Elle savait très bien que ce jour allait arriver tôt ou tard, qu’il faudrait bien qu’elle le croise, qu’elle lui explique, mais à chaque fois elle espérait que cela serait plus tard et que ça serait plus facile. Mais elle était maintenant dos au mur et elle ne pouvait pas lui mentir éternellement. Qu’il soit ou non le père de l’enfant, il avait le droit de savoir - même si elle avait cherché depuis des mois à lui enlever. Ses paroles lui arrachent une légère grimace désolée : « Je m’excuse j’ai… » Fais exprès de l’éviter pour ne pas se trouver face à des questionnements ? Fais mine d’être très occupée en cuisine lorsqu’il passait au restaurant ? Ce n’était pas vraiment le genre de choses qu’elle pouvait dire, alors elle se contente de répondre doucement en le suivant dans la maison : « J’ai eu quelques imprévus. » C’était peu de le dire. Une fois le jeune homme installé il ne faut pas longtemps pour que la conversation dérive sur le sujet brulant : « Oh, peu de monde est au courant à vrai dire. » La biche n’était pas du genre à s’épancher sur sa vie privée, finalement seuls ses plus proches employés et sa meilleure amie avaient été mis au courant de la naissance du petit, les premiers car elle devait bien justifier son  absence, la deuxième car c’était elle qui l’avait amenée à la maternité. Bien sûr la raison de son silence n’avait pas la même signification pour tout le monde et pour Ivy il avait  une saveur toute différente : celle de l’inquiétude et de l’angoisse. « Je te présente Lucca, elle marque une petite pause ne sachant réellement comment présenter l’enfant, mon fils. » Le mot avait encore du mal à sortir de sa bouche même s’il était finalement tout naturel. « Dis bonjour mio amore. » Elle prend doucement la main du bambin pour faire un signe à l’homme avant de le serrer avec douceur contre elle déposant un baiser sur le haut de son crâne. Malgré la fatigue et la toute récente naissance de l’enfant la jeune femme était déjà naturellement amenée à aimer et préserver au maximum ce bambin. Sans expérience quelconque sur ce que pouvait être l'instinct maternel, elle estimait que cela devait ressembler à cela.

Le petit dans les bras et le cale contre elle avant de s’appuyer avec précaution sur l’accoudoir d’un fauteuil face au canapé où était assis Ivy. D'un geste légèrement empressé elle entreprend de faire boire le reste du biberon au bébé non sans jeter quelques coups d’oeil inquiet à son invité : Une première question, et la question fatidique qui tombe avant même qu’elle n’ait le temps de répondre… Elle cherche à garder son calme comme elle l’a toujours fait mais cela semble compliqué. « Il, il va bientôt avoir un mois et tout autant de nuits blanches au compteur. » Si un léger rire s’échappe de ses lèvres, la jeune femme serre doucement les dents. La situation était compliqué mais le fait qu’elle perde toute assurance était pire que tout. Malgré ce trait d’humour elle ne se sentait pas convaincante pour un sou. Et Ivy ne semblait pas rassuré non plus, comment aurait-il pu ? « Quant à l’identité du père… Honnêtement ? Non je ne sais pas Ivy. » La jeune femme baissa légèrement la tête comme assaillie par la culpabilité : ce n’était certainement pas la réponse que le loup avait espéré en posant la question mais elle ne pouvait affirmer quelque chose qu’elle ne savait pas. Ce n’était pas la première fois que les interrogations quant à la paternité de l’enfant étaient évoquées, ses proches lui demandaient régulièrement pourquoi elle était seule, pourquoi elle ne leur avait jamais présenté celui qui avait réussi à la séduire. Elle restait évasive, car quelque soit la réponse à la question qu’elle se posait depuis des mois, c’était son fils. Il y avait Clyde qui était à dix mille lieues de s’imaginer la situation et qui ne lèverait peut être même pas le petit doigt s’il savait, et il y avait Ivy qu’elle n’aurait jamais voulu assaillir d’une telle charge. Dans ses bras, le bambin s’agite. « Chut Lucca… Tiens, il est temps de dormir. » Murmure-t’elle en le déposant avec douceur au fond du berceau. Au moins ça lui donnait une excuse pour ne pas chercher le conflit, pour ne pas hausser la voix et réveiller l’enfant. Se redressant elle croise le regard de l’homme et esquisse un sourire en passant une main dans ses cheveux, un peu gênée : « Je peux t'offrir quelque chose à boire ? Un thé ? Un café ? » La discussion promettait d’être longue et la jeune femme n’avait pas les idées assez claires pour se passer d’un peu de caféine. Elle cherchait à calmer les esprits, après tout, ce n’était pas si terrible, si ? Naïve, bien sûr que ça l'était et si elle faisait comme si cela ne l'atteignait pas, l'inquiétude de la réaction de loup lui tordait l'estomac.
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MessageSujet: Re: ☾☾ i found a savior (ivy)   ☾☾ i found a savior (ivy) EmptyVen 14 Sep - 9:19


Passer à l’improviste n’était pas une de tes habitudes les plus fréquentes. Tu es le genre d’homme à ne supporter les surprises et les autres qui s’imposent à toi par tous les moyens possibles, ainsi tu trouves cela déplacer de faire de même. L’inquiétude quant à l’état de santé de la jeune femme et son absence dans ta routine a simplement pris le pas sur tes principes de tranquillité. Sans doute que ce n’est pas correct, sans doute que tu aurais dû envoyer un message à la principale intéressée avant de quitter ton appartement, au moins pour lui laisser le temps de mettre un peu d’ordre et de ne pas avoir la surprise de t’avoir planté sur le pas de la porte, comme une fleur. Le biberon dans sa main n’est qu’une vague explication de sa transformation en fantôme. Cela ne veut encore rien dire. Elle garde peut-être l’enfant de quelqu’un. C’est uniquement lorsque tu découvres son appartement, et le mobilier pour bambin que tu prends conscience de tout ce qu’il t’entoure. Elle n’a pas disparu pour te fuir, ou du moins pas totalement. Rose était enceinte. « C’est ce que je vois. » parviens-tu à marmonner dans ta barbe. Dans son berceau, puis dans les bras de la jeune femme, le bébé ne fait pas très grand. Estimer l’âge des autres ne fait pas parti de tes dons particuliers, néanmoins, tu ne lui donnes pas plus de quelques mois. Ainsi, si peu de mon est au courant de l’existence du gamin, tu comprends rapidement pourquoi la femme est restée cachée, fuyant tout contact avec l’extérieur comme vampire au soleil. Mais un doute est encore possible, peut-être que ce n’est pas son enfant, tentes-tu de te rassurer. Vainement. Maladroitement, tu attrapes les petits doigts du gosse pour lui dire bonjour. Tu ne sais pas comment te comporter avec lui. Lucca. Ce prénom résonne dans ta tête. Les deux mots qui suivent le font encore bien plus. Son fils. Il est son fils. Tu restes muet quelques secondes, le temps de digérer la nouvelle. Pourquoi ne t’a-t-elle rien dit ? Pourquoi a-t-elle jugé bon de garder ce secret loin de toi ? Malgré la scène se déroulant sous tes yeux, ton esprit ne cesse de chercher des explications à ces cachotteries. Pense-t-elle ne pas pouvoir te faire confiance ? Quand bien même votre relation a commencé par des coucheries, tu pensais que vous aviez dépassé un certain stade d’intimité et de confiance mutuelle. Sans doute n’est-ce pas vrai dans les deux sens.

Ta cervelle continue d’amener des questions à ta gorge qui se meurent une fois la porte de ta bouche attente. Toutes, sauf deux qui s’écrasent au contact de l’air et résonnent dans la pièce. Quel âge a le petit qu’elle tient dans ses bras ? Quel âge a-t-il ? L’attente d’une réponse se fait trop longue à ton goût, tu ne peux pas te retenir de lui demander qui est. Qui est le père. L’angoisse commence à monter, venant de ton ventre pour venir peser sur tes poumons, causant alors une respiration plus longue. Rares sont les fois où vous vous êtes protégés. Rares sont les fois où vous avez pensé aux conséquences. Et si c’était toi, le père du gamin. Tu ne sais pas gérer la croissance d’un ficus, comment pourrais-tu t’occuper d’un petit être humain sans défense ? Assis dans le canapé en désordre de Rose, ton genou s’agite tandis que ton pied tape sur le sol. Une réponse, c’est tout ce qu’il te faut, mais celle que la jeune femme te donne n’est pas celle que tu attendais. Dix mois. C’est à dix mois que remonte votre dernière nuit. Tu peux être le père. Tu peux être le père de ce gamin. D’un bond, tu te redresses et fais les cent pas dans le salon. La panique se monstrueuse et s’insinue dans chaque pore de ta peau. Puis, elle te propose quelque chose à boire. « Tu n’aurais pas quelque chose de plus fort ? » De bien plus fort. « S’il te plaît. » Et tu profites de son absence dans la cuisine pour prendre ta tête entre tes mains afin de respirer. Réapprendre à respirer. Doucement, tu t’approches du berceau et observes Lucca, les yeux fermés, entre les couvertures. Petit être frêle. Tes doigts se referment sur le cadran en bois de son lit. Sais-tu au moins ce dont a besoin un enfant ? Tu parviens à peine à t’occuper de toi, alors avoir une famille… La jeune femme revient vers toi, te tendant un verre. « Si tu as besoin de quelque chose, d’un peu d’argent, ou même de quelqu’un pour… N’importe quoi. Je. Je suis là. » Tu fronces les sourcils, maladroit, et avales le contenu de ton verre d’une traite. « Tu sembles fatiguée. Tu ne veux pas te reposer un peu, aller dormir ? J’peux rester ici et m’occuper de tout. » Tu te sens mal. Tu te sens coupable de ce qui arrive et de la vie difficile que tu as possiblement offert à la demoiselle. Et si tu es le père, tu es prêt à prendre tes responsabilités et à les endosser.
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MessageSujet: Re: ☾☾ i found a savior (ivy)   ☾☾ i found a savior (ivy) EmptyMar 18 Sep - 20:45


Ivy + Rosalina
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La scène était sur-réaliste, si elle ne ressentait pas autant le désarroi d’Ivy, Rosalina aurait pu penser que le manque de sommeil la faisait halluciner. Pourtant, il était bien là, et elle était bien face à lui, tentant de lui expliquer tant bien que mal la situation. Et elle ne savait même pas par où commencer, les questions du loup s’étaient enchainées sans même qu’elle ne parvienne à se justifier : elle se retrouvait esseulée face aux faits et à ses erreurs.

Devant l’inquiétude visible de l’homme, Rosalina ne peut s’empêcher de se sentir coupable mais elle ne le montre que très peu se contentant d’acquiescer à sa demande, agissant un peu comme un automate avant que le poids de ses actes ne lui retombe sur les épaules : « Oui bien sûr, je reviens dans une seconde. » Susurra-t’elle à l’attention de l’homme avant de s’éclipser quelques secondes dans la cuisine à l’abri de son regard. Appuyée contre le plan de travail elle tente de retrouver contenance faisant disparaitre la boule qui lui comprimait les poumons à coup de longues inspirations qui se voulaient calmes. Elle aurait voulu pouvoir se préparer à cette confrontation, savoir trouver les mots pour ne pas se retrouver dans cette situation où les questions de l’un n’avaient que pour écho les doutes de l’autre. Mais elle savait aussi qu’elle n’avait pas pris la meilleure décision en cachant la situation à celui qui pouvait être l’un des principaux intéressés. Dans ses angoisses égoïstes elle avait oublié qu’il aurait aussi pu avoir son mot à dire. Les mains légèrement tremblantes elle se redressa et servit un verre de whisky au loup avant de préparer une tasse de café pour elle-même. Tandis qu’elle s’affairait elle jeta un oeil au salon et pu observer Ivy appuyé contre le cadre du berceau entrain d’observer Lucca qui avait finalement trouvé le sommeil. Au bout de quelques secondes elle reprend le chemin de la pièce avant de tendre le verre à Ivy un sourire légèrement contrit sur le visage. Elle s’en voulait et elle ne tentait même pas de minimiser son erreur, elle avait merdé elle le savait. D’un geste distrait elle regroupe quelques layettes qui trainaient sur la table basse et les dépose dans un sac qui gisait sur le sol et dépose sa tasse fumante sur un plateau avant de reporter son attention sur le brun.

Un sourire attendris se glisse sur les lèvres de la jeune mère en entendant les paroles de l’homme : malgré l’angoisse il parvenait tout de même à penser à elle et à Lucca. Elle était plutôt rassurée de sa réaction, elle avait eu peur qu'il s'emporte, qu'il rejette toute ses fautes, il aurait certainement eu raison mais Rosalina n'était pas sûre d'avoir pu encaisser. Néanmoins elle voyait bien qu’il perdait pieds, la rapidité avec laquelle il avait vidé le contenu de son verre n’en était qu’une preuve supplémentaire. La nouvelle était difficile à encaisser, évidemment. Se redressant de l’accoudoir sur lequel elle s’était laissée choir quelques secondes auparavant la jeune femme s’approche doucement de l’homme : « Ivy… Je t’en prie calmes-toi… » Une de ses mains se pose avec douceur sur l’avant bras de son interlocuteur tandis qu’elle plante ses prunelles noisette dans les siennes : « Je vais bien, vraiment. » La fatigue était une chose, et il fallait aussi avouer que la jeune blonde était quelque peu dépassée par les évènements mais elle n’était pas malade, elle n’était pas faible et elle ne voulait pas que l’homme s’inquiète plus que de mesure pour elle. Avec attention elle l’entraine avec elle sur le canapé et une fois assise sur celui ci croise les jambes en tailleur faisant face au loup : « Ecoute, je ne vais pas t’imposer les responsabilités d’un enfant à tes dépends, j’ai pris ma décision en décidant de lui donner la vie… » Et il n’en n’était pas question autrement dans l’esprit de la jeune femme qui croyait profondément au destin et aux choix qu’une entité supérieure pouvait faire pour elle. Lorsqu’elle avait appris qu’elle attendait un enfant, il n’y avait pas d’autre possibilité pour elle que de mener sa grossesse à son terme malgré la situation plus que précaire dans laquelle elle se trouvait. « Mais je... Mais je ne t’imposerai pas de prendre la même que moi, surtout lorsque l’on sait que l’on base notre discours sur une possibilité. » L’un comme l’autre savait très bien que la vie de la blonde avait été plutôt chaotique pendant les mois qui ont précédé la naissance du gamin, elle avait coupé les ponts avec son petit ami de longue date et par un concours de circonstance Ivy et elle avaient fini par partager leurs draps. La question de la paternité de Lucca se jouait donc entre les deux hommes et si Rose avait été plus ou moins forcée de dire la vérité à Ivy, elle était loin d’être dans de bonnes dispositions pour faire de même avec Clyde. « Je ne veux pas que tu te sentes obligé de quoi que ce soit… » Reprend-elle doucement en se mordant légèrement la lèvre quelque peu gênée de la tournure que prenait la conversation.
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MessageSujet: Re: ☾☾ i found a savior (ivy)   ☾☾ i found a savior (ivy) EmptyMer 3 Oct - 22:18


Cela ne pouvait pas être réel. Ça ne l’était sûrement. C’était une erreur. Juste une erreur. Un vent de panique souffle sur ta silhouette, alors que tes yeux sont rivés sur la jeune femme épuisée, avant de se détourner vers le bambin confortablement installé dans son berceau. Tu peines tout juste à t’occuper de ta propre personne, si cet enfant s’avère être le tien, comment pourrais-tu subvenir à ses besoins ? S’occuper d’une plante verte relève de l’impossible dans ton monde, alors s’occuper d’un petit être humain sans la moindre défense… C’est impossible. Ce doit être forcément un mauvais rêve, ou bien une mauvaise blague. Il n’y a pas d’autres explications possibles. Tu t’efforces de ne pas penser au soir où cela a pu se produire. Néanmoins, les images ne cessent d’affoler ton esprit. Tu le sais. Vous ne vous êtes pas protégés. Vous auriez dû. Maintenant, la jeune femme doit porter le fruit de vos ébats dans le creux de ses bras à chaque heure de son existence. Alors qu’elle disparaît dans la cuisine, tu ne peux empêcher le soupir glisser entre tes deux lèvres sèches. On pense souvent que c’est le genre d’histoire qui n’arrive qu’aux autres, que par un miracle quelconque, on sera épargné de tout cela. Ce n’est que lorsque cela vous tombe dessus que vous prenez conscience de vos erreurs. Tu es le premier sur la liste. Tu es le premier à en prendre conscience.

La jeune femme s’évade alors de l’autre côté de l’appartement, te laissant suffisamment de temps pour digérer la nouvelle. Si tant est que tu puisses le faire aujourd’hui, ou bien dans les jours à venir. Appuyé contre le berceau du gamin – ton gamin ? – tu prends une grande inspiration, posant tes yeux sur la carrure minuscule couché dans son couffin. Tout cela t’est parfaitement étranger. Tu ne saurais même pas le prendre dans tes bras pour le rassurer, le nourrir. Tu ne saurais même pas interpréter ses pleurs. Tu ne saurais rien faire pour lui, pour qu’il se sente bien. Alors, tu te contentes de l’observer avec des interrogations qui n’en finissent pas de tourner dans ta tête. Un verre sera-t-il suffisant pour apaiser tes craintes ? Il est bien difficile de le penser. Un soupir dépasse le seuil de tes lèvres, tandis que tes doigts se resserrent autour du cadran du berceau au-dessus duquel tu te penches, encore et toujours. Le bébé a trouvé le sommeil alors que tes yeux ne l’ont pas quitté une seule seconde. Tu n’as pas pu te défaire de son regard, de ses petites mains et de son petit corps fragile. Comment une si petite chose peut-elle être effrayante à ce point ? C’est avec un maigre sourire que tu attrapes le verre que Rosalina te tend. Tu ne sais pas si le whisky parviendra à faire quoique ce soit pour toi, cette fois-ci. Tu ne sais pas s’il parviendra à faire taire, ne serait-ce que quelques minutes, les allers-retours incessants de ton âme. Qu’importe que tu ne sois pas seul, tu avales le contenu de ton verre d’une traite. Le liquide amer et âcre d’une chaleureuse couleur ambrée réchauffe ta gorge à la seconde même où il l’inonde. Si l’annonce de sa grossesse et de son accouchement est une chose, tu ne comprends le silence autour de ces deux événements. Pourquoi a-t-elle cherché à te le cacher ? Pourquoi t’a-t-elle évité pendant tout ce temps ? Pense-t-elle que tu représentes une menace ? Pense-t-elle ne pas pouvoir te faire confiance ? Ce sont de nouvelles questions que tu t’empêches de poser, cette fois.

Alors, tu lui offres ton aide, lui assures que tu peux te montrer présent pour elle, ainsi que pour son enfant, si elle le désire. L’angoisse te tyrannise encore, mais tu ne peux pas effacer la bonté caractéristique de ta personnalité. Tu lui proposes ton aide, parce que c’est la seule chose que tu es capable de faire à l’heure actuelle. C’est l’unique chose que tu peux faire pour elle. Un regard, un contact de sa part et cela suffit pour te faire taire. Tu te laisses ainsi entraîner jusqu’au sofa dans lequel tu t’installes, tenant toujours ton verre vide entre les doigts. « Tu ne m’imposes rien du tout… Je. » Sa pensée est difficile à expliciter, tant le chaos règne dans l’instance posée sur ses deux épaules. « Quand bien même tu as pris cette décision seule, ça ne veut pas dire que je n’ai pas une part de responsabilité dans toute cette. Dans tout ça. » Un soupir, suivit d’une once de soulagement. « Une possibilité. » répètes-tu alors. Deux mots qui suffisent pour te donner le minime espoir de ne pas être à l’origine de cette naissance, de ne pas être à l’origine de la fatigue de Rose, de ne pas être à l’origine de ce petit être. « Je veux juste te venir en aide. » Et dans le fond. « Que je sois le père de ce petit ou non, ça ne change rien. » Revirement de situation minime. « Alors, si je peux faire quelque chose. » Tu poses ton verre sur la table basse pour te saisir des mains de la jeune femme. « Tu n’as qu’à me le dire. » Un sourire un peu plus grand que les précédents vient se poser sur ton visage, et étirer tes lèvres. Espères-tu obtenir des réponses à toutes tes questions, même à celles que tu n’as pas osé poser ? Probable. « J’ai quand même besoin de savoir. De savoir si je suis le. Si je suis le père de Lucca. » Ton regard se perd alors sur le bois du berceau. Et peut-être que dans le fond, tu as aussi envie de rattraper tout ce que tu as manqué sur la vie de ton amie et amante. Vous aviez partagé une couche plusieurs fois, et désormais, c’est comme si vous n’étiez plus que des étrangers. « Raconte-moi. Depuis le début. »
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MessageSujet: Re: ☾☾ i found a savior (ivy)   ☾☾ i found a savior (ivy) EmptyVen 5 Oct - 22:49


Ivy + Rosalina
beauty of the secret


Sans chercher à brusquer le loup elle écoute ce qu’il avait à dire en scrutant son regard et sa posture de ses yeux clairs. Elle espérait qu’il ne se sentait pas trop pris au dépourvu, qu’il ne lui en voulait pas, qu’il n’attendait pas d’avoir quitté la maisonnée pour exploser totalement. Lorsqu’il finit par prendre ses mains dans les siennes elle manque un sursaut avant de sentir le feu lui monter aux joues. « Tu ne te rends même pas compte à quel point ça peut me toucher… Merci... » Elle baisse légèrement la tête un peu gênée par cette attention mais très émue néanmoins. Heureusement, il enchaina rapidement avec la question qui les taraudait tous les deux, celle de la paternité du nourrisson qui dormait désormais à poings fermés dans son berceau. « Oui… Evidemment, je… » Elle se perd dans ses pensées le regard un peu dans le vague. Ce n’était pas bien difficile de faire un test de paternité mais elle ne savait pas pourquoi, l’idée la terrifiait. Certainement était-ce la perspective d’obtenir une réponse à des questions qu’elle se posait depuis bien trop longtemps maintenant. Et surtout, même si cela paraissait incompréhensible, elle préférait être dans le flou plutôt qu’être sûre que Lucca était le fils de Clyde. Elle ne pouvait néanmoins pas se permettre d’être si égoïste alors que son ami suffoquait d’être dans le doute. Alors elle ferait ce qui serait nécessaire pour connaitre le fin mot de l’histoire. « On trouvera un moyen de savoir. » Se reprit-elle avec un léger sourire songeur, et le « on » laissait place au « je » qu’elle avait l’habitude d’employer habituellement. Elle tente de faire comme si de rien n’était mais le geste d’Ivy à son égard, cette bonté qu’il avait envers elle et ce changement de comportement à l’égard de la situation la touchait au plus profond de son être. Elle qui n’avait vraiment pas l’habitude à ce que l’on se préoccupe d’elle devait composer avec cette nouvelle impression.

Alors qu’il lui demande de raconter ce qu’il lui était arrivé elle replonge dans des souvenirs bien flous. Ces derniers mois paraissaient tout droit sortis d’un songe, comme si rien de tout ça ne s’était réellement passé et que bientôt, la blonde se réveillerait, retrouvant sa vie d’avant. « Je… J’ai appris que j’étais enceinte début novembre dernier, j’ai fait un malaise au restaurant après une grosse journée et à l’hôpital ils m’ont dit que j’en étais à trois mois. » Elle se souvient encore du regard désapprobateur des médecins qui s’étaient retrouvés face à une si jeune femme désemparée d’apprendre une telle nouvelle. Elle était arrivée avec son chef qui l’avait emmenée malgré sa volonté de reprendre ses activités, le corps médical avait dû croire que c’était son compagnon mais ils avaient vite compris que ce n’était pas le cas devant les yeux paniqués de la blonde qui cherchait à comprendre comment cela avait pu arriver. « Je ne savais pas vraiment quoi faire… Je veux dire, Clyde et moi avions eu une vilaine altercation à peine quelques heures avant » Elle se souvenait encore des bleus que la poigne de l’homme avait imprimée sur ses poignets alors qu’il avait tenté de la persuader de leur donner une nouvelle chance. Certainement l’évènement avait ajouté à sa fatigue physique et entrainé le malaise mais elle ne tenait pas son ex compagnon responsable néanmoins. « Et je savais que tu travaillais ce jour là, alors j’ai appelé mon chef... »  Elle avait immédiatement fait le lien, mais elle ne voulait pas déranger, elle ne voulait pas inquiéter. Le vieux loup avait toujours été son confident mais Rosa savait qu'il n’ébruiterait pas la nouvelle et surtout qu'il ne poserait pas trop de questions. De toute façon elle était trop faible pour conduire ce jour-là, il avait bien fallu trouver un moyen. « Tu me connais, j’ai l’habitude de tout gérer seule… » Ce n’était pas faute d’essayer mais cela lui était impossible. C’était sans doute parce qu’elle avait été livrée à elle même très tôt et qu’elle n’avait rapidement plus eu personne sur qui s’appuyer pour se soulager de certaines choses. Ce n’était pas un manque de confiance ou quoi que ce soit, elle était juste habituée à être indépendante, peut-être même trop parfois.

Elle récupéra la tasse de café sur la table basse et la porta à ses lèvres avant de s’appuyer à nouveau sur le dossier du canapé, laissant l’une de ses mains se poser sur celle d’Ivy. « Les médecins m’ont dit que je ne tiendrai jamais toute ma grossesse avec le rythme que je m’imposais à cause du restaurant, mais je ne pouvais pas me résoudre à moins faire. » Le restaurant commençait à peine à marcher correctement. Après le décès de nonna, Rosalina avait dû se refaire une place dans le paysage romain, prouver qu’elle était capable de gérer cet endroit et elle ne pouvait le laisser à l’abandon. « Néanmoins en février j’ai été obligée de rester alitée quelques jours, en revenant j’ai pris du recul sur le service et me suis contentée de l’aspect administratif, pour me préserver et préserver Lucca. » Elle s’étira légèrement pour attraper son portable qui traînait sur la table basse et montra une photo prise il y a quelques mois où son ventre rond trahissait aisément la situation dans laquelle elle se trouvait. Cette photo avait été prise au restaurant et les rondeurs de future maman de la jeune femme faisaient écho à son sourire éclatant mais aussi à sa fatigue déjà visible.« J’ai pris un congé deux semaines avant sa naissance, mon chef m’a littéralement interdit de me rendre au restaurant avant d’avoir accouché. » Un léger rire s’échappa des lèvres de la biche qui haussa doucement les épaules consciente d’être ingérable lorsqu’il s’agissait de travail. Dieu savait que le loup, qui était à la fois le chef de son restaurant, son bras droit et la seule figure paternelle qu’elle n’ait jamais eu, pouvait être menaçant lorsqu’il le voulait alors elle avait cédé. « Il est né en parfaite santé, et depuis que je suis rentrée de la maternité, on reste tous les deux ici. » Ils recevaient peu de visite car Rosalina n’y tenaient pas particulièrement mais il arrivait que des proches viennent prendre des nouvelles et offrir un peu de répit à la jeune femme entre les biberons et les layettes. « J’espère pouvoir reprendre le travail rapidement, mais pour le moment c’est impossible. » C’était autant en raison de l’âge du nourrisson que du fait que la jeune femme ne se sentait pas capable de le laisser plus de quelques minutes. Que la vie pouvait être surprenante, transformant en quelques instants une existence du tout au tout.
AVENGEDINCHAINS / @l. ivy vicenzio
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MessageSujet: Re: ☾☾ i found a savior (ivy)   ☾☾ i found a savior (ivy) EmptyDim 28 Oct - 10:59


Sans cesse, cela se bouscule dans ton esprit. Encore et encore. Les allées et venues sont incessantes. Les questionnements sans fin te tourmentent. Souffler un instant, t’éloigner de cet enfant et de sa mère quelques instants te feraient le plus grand bien, seulement, tu ne parviens pas à t’y résoudre. Ce serait comme l’abandonner, alors même que tu viens de lui promettre le contraire. Un mal de crâne pointe le bout de son nez, tapant contre les parois de ton crâne, comme on bat la peau d’un tambour. Ce bambin, allongé dans ce berceau, pourrait bien être ton fils. La chair de ta chair. Alors, tes yeux cernés se posent sur cette créature que le monde vient tout juste de voir apparaître. Un sentiment étrange réchauffe ton cœur avant de le serrer. Tu ne sauras jamais t’en occuper. Tu ne pourras jamais lui offrir une vie de famille car tu ignores ce que c’est. Tu ne sais pas ce qu’est un père, ce qu’est une mère. Le tien a disparu il y a fort longtemps, et tu préfères ne pas te souvenir du visage de ta mère tant elle t’a hanté dans les derniers jours de sa maladie avant que cette dernière ne l’emporte. Ce dont deux personnes que tu préfères effacer de ton esprit, petit à petit. La solitude semblait être ta seule compagne depuis des mois, et voilà que ce bébé peut tout faire basculer par un seul gazouillement de sa part. Les certitudes et l’équilibre que tu t’efforçais de conserver dans ton quotidien peu commun depuis ton adolescence menacent de s’effondrer à tout moment. Pourtant, tu tournes la tête vers la jeune femme et lui promets de lui venir en aide dès qu’elle aura besoin de toi, dès que l’enfant aura besoin de toi. Mais bien vite, une autre interrogation pointe le bout de son nez. Es-tu véritablement le père du gamin, ou se peut-il qu’un autre le soit ? Une partie de toi espère que ce soit le cas. Cela n’enlève strictement rien à tes dernières paroles, néanmoins, ce serait comme un poids en moins, une culpabilité supprimée de l’avoir laissée se débrouiller toute seule à la maternité, pendant l’accouchement et les nombreuses semaines qui ont suivi. C’est pour cela que tu as besoin de savoir. Ce qu’elle accepte. « Merci. » te contentes-tu de dire, avec un maigre sourire sur les lèvres. C’est bien la seule chose que tu es capable de faire pour garder la face, maintenant.

Puis, tu lui demandes son histoire. Tu lui demandes de te raconter ce que tu as arrêté. Parce qu’elle n’est pas qu’un coup d’un soir. Elle n’est pas qu’une histoire de fesses sans lendemain. Elle est avant tout une amie. Et les remords de ne pas avoir remarqué plus tôt les changements dans son existence te taraudent. Tu écoutes. Son malaise, son altercation avec Clyde, sa demande d’aide à son chef. Tout cela ne fait que saupoudrer un peu plus de culpabilité sur tes épaules. Cet enfant ne pourrait ne pas être ton enfant, comme il pourrait tout autant l’être, néanmoins, ce n’est pas ça qui te ronge : tu n’as pas su être là pour ton amie. Tu n’as pas su te montrer présent pour Rosa. « Oui. Je sais. » Tu sais qu’elle souhaite toujours gérer seule. Quoique ce soit. Quand bien même elle peut se retrouver dans des situations inconfortables, voire même dangereuses. Elle n’a pas changé depuis le jour où tu l’as rencontré. Sans doute qu’elle ne le fera jamais. Tu admires cette force de caractère. Tu admires son courage et sa détermination à mener sa vie comme elle l’entend. Si toi, tu en avais été capable, tu ne serais certainement plus dans cette ville. Tu ne serais plus obligé de travailler dans ce bar miteux. Tu aurais quitté ta meute, depuis bien longtemps. Le courage te manque, cependant.

Tu attrapes le téléphone portable que la jeune femme te tend, et observes la photographie habillant l’écran. La petite brune avait davantage de courbes et son ventre commençait à se voir sous son haut. Un sourire radieux. Rien ne semblait pouvoir l’atteindre à ce moment figé sur un cliché, rien ne pouvait prédire qu’une tornade passerait dans sa petite maison. Les layettes et les affaires de bambin traînent sur le canapé, le sol parfois, et les nombreux meubles. Si quelqu’un t’avait peint ce tableau, probablement que tu lui aurais ris au nez. Ça ne ressemble pas à Rosa. Ça ne lui ressemblait pas. L’emploi du passé est approprié. Désormais, tu ne peux plus l’imaginer autrement. « Ce n’est qu’une question de temps. Lucca grandira et d’ici quelques semaines ou mois, tu pourras reprendre le travail. » Tu fais une pause, avant de reprendre. « Et tu sais parfaitement que la journée, je pourrais parfois passer. Si. Tu as besoin de quelqu’un pour t’en occuper. » Tu ne juges pas utile de préciser le fait qu’il lui faudra t’apprendre à s’occuper d’un enfant. Tu ne juges pas utile de préciser le fait que ton offre est valable, que ce soit ton sang ou bien celui d’un autre qui coule dans ses veines. Un maigre soupir passe sur tes lèvres, avant qu’un sourire quelque peu triste ne le remplace. « Je suis désolé d’avoir débarqué comme ça, et de ne pas m’être aperçu de ce que tu traversais. Je sais que tu es indépendante. Mais. Je ne peux pas m’empêcher de penser pourquoi tu ne m’as pas mis au courant ? J’espérais avoir ta confiance. » Tes mots ne sont pas méchants, le ton que tu emploies ne l’est pas davantage. Simplement, tu es attristé à l’idée qu’elle ne puisse pas se tourner vers toi lorsqu’elle se trouve dans le besoin. Tu peux compter les amis que sur les doigts d’une seule main. Elle en fait partie. Une amie particulière. Une amie malgré tout. « Je ne t’en veux pas. » Le bébé remue dans son berceau. « Il a besoin de quelque chose ? » Quitte à apprendre comment t’occuper d’un enfant, autant commencer le plus tôt possible…
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