Every human being is a puzzle of need.
You must become the missing piece.
☾☾ Les derniers jours n’avaient pas été de tout repos. J’avais bien être de retour parmi les miens, je ne m’y sentais plus en réelle sécurité. On prétendait que les Néphilims étaient responsables de cette horribles épidémie… Celle qui avait détruite de nombreuses vies dont la mienne. En apparence, je suis encore la Athena que tout le monde connaissait… mais en réalité, je n’étais plus que l’ombre de moi-même. Je ne dormais plus, ou du moins… sans cauchemars… je ne pouvais plus m’entrainer comme avant… et je ne partais plus en mission tant que je ne pourrais pas tenir mon arc convenablement. Comme je disais, l’ombre de moi-même.
J’avais passé la journée à éviter tout le monde y compris Cameron. Son amour était exemplaire et extraordinaire, mais j’avais du mal à lui parler de tout cela. Je lui cachais bien des choses depuis mon retour. Il ne me demandait jamais rien… mais je savais qu’un jour, il en aurait marre que je ne lui dise rien sur ma capture. Après tout, je ne savais pas pourquoi je le cachais alors… que parler ne pouvait pas me faire du mal. Je me sentais comme une très mauvaise petite amie et pourtant, je ne pouvais imager ma vie sans lui.
Chaque minute que je passais enfermée dans ces lieux froids et sans personnalité, je les passais à penser à lui et à Skye. Bien sûr que je pensais à ma famille aussi, mais s’était différent… Mon cœur était séparé en trois partie : la moitié appartenait à Skye, et le ¼ appartenait à Cameron et le dernier ¼ à ma famille. Et le fait que cette moitié avait failli s’effacer à tout jamais m’avait fait énormément souffrir. D’ailleurs Skye m’évitait…. Je pouvais le sentir.
Je n’aimais pas rentrer dans les dortoirs, car cela signifiait dormir. Cela signifiait m’exposer aux ténèbres encore une fois. Je n’arrivais pas à m’en débarrasser. Ils me suivaient chaque nuit quoi que je fasse. Ils rejouaient en boucle les évènements, repassant par les piqures, les brûlures, l’injection presque fatale… tout. Je me revoyais constamment revivre ces horribles moments tout en voyant également le visage des personnes qui me sont chères disparaitre. Je n’en pouvais plus. Les cernes bleutés sous mes yeux en témoignaient.
Pourtant, le sombrer dans le sommeil m’était facile. Je me couchais, je déposais ma tête sur l’oreiller et cinq minutes plus tard, je dormais. Silencieusement et inconsciemment, je priais de tomber dans le sommeil paradoxal, car c’était dans la phase sommeil léger que les rêves semblaient si réels. Dans ceux qui que mon corps s’activait contre mon gré. Il gigottait dans tous les sens et donnait des coups à celui qui partageait mon lit depuis deux ans.
Je ne sentis pas ses mains douces autour de mon poignet, je continuais à me débattre contre mes démons intérieurs. Je n’arrivais pas à ouvrir les yeux. Ce n’est qu’en le sentant agiter ce-dernier que j’ouvris les yeux en criant. Pleine de sueur et remplie de terreur, je le regardai un instant. Je l’implorais du regard de m’excuser.
«Je… Je… ne voulais pas te réveiller excuse moi.» J’essayais de garder la face, de lui montrer que je pouvais me contrôler. Mais je savais bien au fond de moi qu’il n’en croyait pas un mot….Je me séparai de lui pour me mettre sur le rebord du lit et prendre ma tête entre mes mains.
«Je sais que je te fais attendre, je sais… que tu aimeras tout savoir… mais si je te racontais tout…. Ce serait admettre que tout cela est bel et bien arrivé. Que j’ai failli te perdre, que j’ai été faible… Que je n’ai pas su me protéger de tout cela. Je sais que… je suis une piètre petite amie et je ne comprend pas pourquoi… tu es toujours là… Je suis tellement désolée Cameron. Autant que je combats mes démons, je sais que toi aussi tu en as et… je suis incapable de t’aider… Je… Je….» dis-je avant de sanglotter dans mes mains. Comment lui dire que j’ai presque répondu à leurs questions? Que quand je me sentais mourir, j’avais voulu leur dire des choses simplement pour qu’ils me sauvent… J’avais été pitoyable et je m’en voulais énormément. Je ne le méritais pas… Lui cet homme si beau et au cœur si tendre. Je ne le méritais pas