Contexte & cie » Même sur Die ac Nocte, nous possédons quelques règles, un univers bien précis à apprivoiser, à comprendre. Pour ce faire, cette partie a été faite pour vous. C’est ici que vous commencerez votre aventure, que vous trouverez de quoi comprendre le forum.
Sujet: Fantôme d’une sorcière vivante | Thelma & Clara Ven 14 Déc - 0:44
Thelma & ClaraFantôme d’une sorcière vivanteLe silence dans l’appartement me serrait le cœur. Je battis plusieurs fois mes paupières pour empêcher mes yeux humides de pleurer, alors que l’absence de celle que j’étais venue à considérer comme ma sœur me pesait. Assise sur le canapé défoncé que nous avions récupéré des années de cela, enroulée dans un plaid, j’avais du mal à ne pas me laisser submerger. Même si la mort de Pia remontait à des semaines maintenant, je n’avais pas encore fait complètement mon deuil. D’autant plus que j’avais délibérément détourné mon attention de ce que je ressentais pour organiser l’enterrement de ma meilleure amie à Venise, en même temps que ma propre tombe d’ailleurs. Une tombe où j’avais vu Morgan se recueillir d’ailleurs. Au fond de moi je m’en voulais un peu de lui faire subir ça, mais c’était aussi pour le protéger que je ne lui disais rien, comme c’était pour me protéger que je me faisais passer pour morte. J’espérais un jour pouvoir lui dire la vérité et m’excuser. Ce que je ne pouvais pas faire c’était ramené Pia. Enfin, peut-être que c’était possible avec la magie, mais non seulement je n’y connaissais rien en nécromancie, mais en prime, je n’avais aucune idée que pourrait avoir la Malattia della morte sur le corps de mon amie si je la ressuscitais. C’était donc une idée que j’avais rejetée, consciente que ça ne pouvait être une solution fiable ou même facile. Il ne me restait donc plus qu’à faire face au chagrin et à la perte.
Autant dire que j’étais une loque, que je n’avais quasiment pas mangé ces derniers jours, et que je n’étais pas sortie depuis mon retour de Venise. Pia et moi avions réussi à mettre pas mal d’argent de côté, alors ce n’était pas vraiment un problème. Pas très sain cependant de se morfondre seul dans un appartement miteux dans un quartier louche avec pour seul compagnie le silence d’un foyer qui avait autrefois accueilli nos rires, nos confessions, nos disputes, notre solidarité. Je n’avais jamais réalisé à quel point nous étions devenues dépendantes l’une de l’autre, surtout moi d’elle, jusqu’à ce que l’épidémie nous sépare. Je ne savais même pas si nous nous retrouverions après la mort : est-ce que les créatures obscures étaient vraiment des enfants de Dieu, et il y aurait un espoir que nous nous reverrions au paradis, ou est-ce que nous étions condamnées à finir toutes deux en enfer ? Il y avait-il seulement un enfer et un paradis pour nous deux ? J’en étais à ce stade de mes réflexions démotivantes quand des coups frappés à ma porte me firent sortir de ma torpeur. Perplexe je me relevai, n’attendant pas de visite. Un sursaut de préservation me poussa à me débarrasser de la couverture pour avoir les mains libres et à concentrer mon esprit sur les sorts de défense que je connaissais et dont je pourrais avoir besoin. Je m’approchai du battant avec prudence, sur le qui-vive, avant de me détendre en reconnaissant la personne de l’autre côté à travers le judas. J’ouvris la porte avant de saluer ma visiteuse : « Salut Thelma, je ne m’attendais pas à ta visite. ». C’était vrai, sinon j’aurais rangé l’appartement, trop visiblement négligé, de la vaisselle trainant dans l’évier de la cuisine, des restes de plats commandés sur la table basse, des vêtements et couvertures jetés en boule ci et là. Je grimaçai avant d’ajouter : « Entre, je t’en prie, désolée du bazar. ». 2981 12289 0
Thelma S. Gennani
J'ai débarqué à Rome le : 12/10/2018 , j’ai déjà envoyé : 1630 textos, d’ailleurs, j’ai récolté : 1003
Sujet: Re: Fantôme d’une sorcière vivante | Thelma & Clara Jeu 3 Jan - 16:41
Clara & Thelma
Fantôme d’une sorcière vivante
Tu t'es longtemps demandé si tu devais le faire, si tu devais te rendre chez Clara pour prendre des nouvelles. Oh tu aurais très bien appeler, ça aurait eu le même effet probablement. Mais la technologie et les sorcières, ça n’a jamais fait bon ménage de ce que tu en sais. Tu es un peu pareil, le genre coupé du monde, qui préfère sa solitude à la compagnie d’autrui. Mais ta relation avec les deux soeurs sorcières est différente des autres. Elles ne sont pas là pour se moquer de toi, elles. Tu es un peu une espèce étrange dans ta catégorie pour beaucoup, surtout pour ta propre famille mais elles, elles ne te jugent pas, elles veulent t’aider et même si elles ne te prennent pas au sérieux, elles ne le disent pas, jamais. Un soupire traverse tes lèvres alors que tes pas te mènent à l’appartement des soeurs. Tu ne sais pas encore exactement ce que tu pourras dire, tu ne sais pas ce que tu pourrais et la supposition te mène à croire qu’il te faudra aviser quand tu y seras, quand tu devras parler pour la première fois depuis longtemps. Tu portes quelques coups à la porte d’entrée, tu attends et essayes de lister dans un coin de ta tête tout ce que tu pourrais dire. Ca ne mène à rien, tu le savais d’avance mais il te fallait essayer. Quand la porte s’ouvre enfin, tu grimaces en reconnaissant Clara. Elle a changé, elle n’est plu que l’ombre d’elle-même et ce n’est pas vraiment quelque chose qui te plait. Tu l’as connu pleine de vie, tu l’as connu souriante, tout l’inverse de ce que tu vois en cet instant. De nouveau, tu soupires, pour ne rien dire sur son état, tu préfères garder ça pour plus tard. « Tu ne t’y attendais pas mais tu aurais pu t’en douter depuis le temps que je n’ai pas eu de nouvelles. » Tu fronces un peu les yeux, essayant de te montrer sérieuse et pleine de reproches. Tu t’es inquiétée toi, tu ne voulais pourtant pas te montrer envahissante. Tu as au moins la chance d’être invité à rentrer, c’est mieux que rien, tu supposes. Toi, le désordre ne t’intéresse pas vraiment. Tu n’es pas vraiment la personne la plus ordonnée, il suffit de voir ta boutique pour le comprendre. « Tu sais comment je suis Clara, le désordre, c’est un peu mon mode de vie. » Quand tu t’adresses à la sorcière, tu ne te sens pas gênée, pas du tout même. C’est un peu naturel, c’est agréable pour une fois d’avoir cette possibilité de te vider l’esprit, de ne penser à rien pour juste dire et faire ce que tu penses. Ton regard parcourt les lieux, tu ne reconnais rien, comme si une tempête était passée par là et avait absolument tout ravager. « Que s’est-t'il passé ? Pourquoi as-tu simplement… arrêté de venir me voir ? » Tu t'es inquiétée oui, comment pouvait-il en être autrement ? Et puis tu as finis par renoncer à l'idée qu'elle te donne d'elle-même des nouvelles. Tu savais qu'il fallait que ça vienne de toi.
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Sujet: Fantôme d’une sorcière vivante | Thelma & Clara 
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Tu t'es longtemps demandé si tu devais le faire, si tu devais te rendre chez Clara pour prendre des nouvelles. Oh tu aurais très bien appeler, ça aurait eu le même effet probablement. Mais la technologie et les sorcières, ça n’a jamais fait bon ménage de ce que tu en sais. Tu es un peu pareil, le genre coupé du monde, qui préfère sa solitude à la compagnie d’autrui. Mais ta relation avec les deux soeurs sorcières est différente des autres. Elles ne sont pas là pour se moquer de toi, elles. Tu es un peu une espèce étrange dans ta catégorie pour beaucoup, surtout pour ta propre famille mais elles, elles ne te jugent pas, elles veulent t’aider et même si elles ne te prennent pas au sérieux, elles ne le disent pas, jamais. Un soupire traverse tes lèvres alors que tes pas te mènent à l’appartement des soeurs. Tu ne sais pas encore exactement ce que tu pourras dire, tu ne sais pas ce que tu pourrais et la supposition te mène à croire qu’il te faudra aviser quand tu y seras, quand tu devras parler pour la première fois depuis longtemps. Tu portes quelques coups à la porte d’entrée, tu attends et essayes de lister dans un coin de ta tête tout ce que tu pourrais dire. Ca ne mène à rien, tu le savais d’avance mais il te fallait essayer. Quand la porte s’ouvre enfin, tu grimaces en reconnaissant Clara. Elle a changé, elle n’est plu que l’ombre d’elle-même et ce n’est pas vraiment quelque chose qui te plait. Tu l’as connu pleine de vie, tu l’as connu souriante, tout l’inverse de ce que tu vois en cet instant. De nouveau, tu soupires, pour ne rien dire sur son état, tu préfères garder ça pour plus tard.