Il n’avait pas prévu que cette entrevue dure des heures avec la Moretti, en vérité, Adonis aurait bien plus à faire dans un futur proche. Sans doute démarcher d’autres filles pour sa maison close, ou trouver d’autres donneurs pour les organes et le sang. C’était sans doute la drogue qu’il faisait passer sans son accord qui la dérangeait. Mais ça, il n’en avait cru. « Bambi ou Rosalina, j’ignore encore comment commencer. » Dit-il sarcastique, elle se faisait appeler Bambi, et lui Caïn en temps normal, mais entre eux, malgré tout, ça semblait bien dérisoire. Ses affaires en lien avec les siennes. Et pas un ennemi en plus à Rome. « Oh ma chère, l’âge me rend parfaitement sénile, peut-être serait-il préférable d’aboutir à un nouveau consensus, nous savons si bien le faire, après tout, ce que je vends est bien différent de tes vulgaires poudres. » Il était moqueur le jeune homme, mais c’était toujours comme ça. Ils se reprochaient de marcher sur les platebandes de l’autre et à la fin tout le monde s’en sortait au mieux. À croire qu’un jour, ils pourraient être de la même sournoiserie en alliant les deux entités. Mais ses parents comme Salvatore se retourneraient dans leurs tombes. Pauvres d’eux. Pourtant, les choses tournent rapidement au vinaigre. Sa main se porte aussitôt dans la poche intérieure de son manteau, là où celle de Rosalina se porte sur son dos. Au moins, ils avaient les mêmes habitudes. C’était rassurant. Chacun des groupes qui voulaient se trucider était armé, et les humains aussi semblaient l’être. « Tout va bien ? » Son regard se porte sur Rosalina, puis sur la rouquine qui lui répond qu’ils ne doivent pas rester là des plombes. « La demoiselle a raison cela dit. » Alors qu’il sort son arme pour la charger. Les rixes c’était leur privilège et ce n’est pas l’élection d’un pape à la con qui allait changer la vie de l’underground de Rome. Certainement pas. Finalement, ses yeux se portent sur une tignasse brune qu’il connait bien. « Putin de bordel de merde ! » Qu’il lâche alors qu’il va à l’autre extrémité des cabanons, soit quelques pas, afin de prendre Ambrosia par le bras et la tirer entre les deux cabanes. Qu’une de ses filles se promène dans Rome lors d’une rixe, c’était bien sa vaine, en plus une qui rapportait de l’argent. Il est en rage quand il la colle contre le bois. Il se jure d’en parler à Arès dès lors qu’il rentre, si jamais il arrive à rentrée. L’arme toujours dans la main. « Si vous avez une idée brillante ou des fesses à sauver, c’est le moment, il faut soit sortir d’ici pour rejoindre le Panthéon, soit prendre la ruelle qui va vers la fontaine de Terville pour se dispatcher sur le Circus. » Et il adresse particulièrement à la fille brune. « Toi, tu me lâches pas d’une semelle. » Au ça pourrait barder, mais juste que la sécurité de ses filles, malgré le travail ingrat qu’elles faisaient, c’était dans son contrat. Il les nourrissait, les payaient, les blanchissaient et les protégeaient, c’était ça le deal.

« Je vois que vous avez des idées de repli, alors essayons de quitter les lieux. » Et il fallait mieux tenter de quitter les lieux rapidement, car même Adonis sentait que cette histoire pourrait tourner vite au vinaigre. Même Ambrosia semblait proposer une sorte de diversion. C’était intelligent, mais personne n’eut vraiment le temps de bouger ou de dire quoi que ce soit d’autre alors qu’un pro-Nephilim les remarque enfin alors qu’il a toujours son arme dans la main. Évidemment qu’il est pris pour cible et il a le temps de pousser son employée pour lui-même ne prendre que le coup que dans l’épaule, à la place d’un poumon ou du cœur vu comment l’arme était pointée sur lui. Il a un cri sourd de douleur, mais serre les dents pour éviter de faire plus de bruit alors qu’il sent son manteau et ses autres vêtements se gorger de sang. Peut-être ce stupide mec avait touché une veine ou une artère. Il ne sait pas comment, sans doute à cause d’une montée d’adrénaline quelconque, qu’il réduit ce qui le séparer de son agresseur. Un coup de poing de son bras valide, il se penche dans la manœuvre pour ramasser son arme et lui donner un violent coup sur l’arrière de la nuque. S’il n’était pas mort, il était au moins sonné pour un bon moment. Mais le Valente grimace une nouvelle fois. Il ne s’était pas fait du bien dans l’idée. C’était même plutôt le contraire. Quand il retourne son regard sur le groupe qu’ils étaient. « Va falloir... Argh. Re-Réfléchir… Là c’est… » Il serre une nouvelle fois les dents alors qu’il plaque sa main sur la blessure. La balle n’avait pas traversé l’épaule, c’était une chance. Au moins, il n’y avait qu’une sortie pour le sang, mais il était déjà bien plus livide qu’il y a quelques minutes. « Le… Le Panthéon, c’est plus… Plus près… Merda da bordello... » Souffle-t-il finalement.

Lancé de Dés: