When one person is missing the whole world seems empty - Nate

NATE & NEIZA

When one person is missing the whole world seems empty.

Le vent glacial de l'hiver lui mord la peau, alors que la sorcière traverse les rues de Rome qui commencent à lui sembler si familières. Familières, froides, sombres. Elle le savait. Elle savait tous les mystères qui hantaient les rues de cette ville, tout les dangers qui guettaient dans l'ombre. Pourtant, elle est venue. Elle voulait voir, la sorcière, voir de ses propres yeux ce monde loin duquel elle a grandit. Elle avait besoin, besoin de s'échapper de cette maison où elle a vécu le rêve et l'horreur. Fuir les souvenirs de ces derniers mois, fuir les images qui la hantaient, fuir cette présence fantôme de l'homme qu'elle a aimé comme son père, qui pourtant aurait refermé les crocs sur sa gorge plus d'une fois si sa magie ne l'avait pas protégé. Fuir. Pour le bien de Kaled, pour son bien. Au moment de refermer la porte de la maison, valise à la mains, elle savait que c'était la seule chose à faire. Et pourtant, aujourd'hui, alors qu'elle traverse la ville dans la nuit, elle ne peut s'empêcher de se demander si c'était le bon choix. Elle voulait le protéger. Il n'a plus qu'elle. Il est trop jeune, trop jeune pour ne plus avoir la protection, le réconfort d'un parent. Alors, oui, elle veut tenir ce rôle, le protéger, l'accompagner. Non pas comme la mère qu'ils ont perdu, mais le rôle de grande sœur prend un tout autre sens quand plus personne n'est là pour veiller sur les enfants. Mais si elle avait fait le mauvais choix ? Si elle l'avait précipité dans un environnement trop dangereux, trop sombre ?

La brune secoue légèrement la tête, comme pour chasser ces sombres pensées de son esprit embué. Ses pas claquent sur le sol, alors que sa vue se noie sous les larmes qui ne coulent pas encore. Elle serre le poing, accélérant le pas, décidée. La sorcière traverse les rues étroites du capitole, jusqu'à la fontaine de trevi, qu'elle contourne pour rejoindre cette rue isolée ou tout s'est arrêté pour sa mère. Elle en a besoin, des conseils avisés de celle qui l'a élevée. Mais elle n'est plus là. Ils lui ont arraché une des personnes qu'elle aimait le plus, une des seule personne qu'elle avait dans sa vie. Elle ignore leur identité, refuse de laisser la haine la gagner, préférant rester dans l'ignorance, pour ne pas se perdre dans cette soif de vengeance, dans cette rage qui sommeille en elle depuis des années, qui ne demande qu'à être réveillée. Elle ne peut pas s'abandonner à ces sentiments dévastateurs, elle ne peux pas se laisser glisser sur cette dangereuse voie. Elle ne peut pas. Pas alors qu'elle essaye d'empêcher Kaled de sombrer. Pourtant, ce soir, elle se dirige vers ce lieu. Ce lieu où le sang à couler, ce lieu où il lui arraché la vie. Besoin de se recueillir ? Besoin de réfléchir ? Besoin de sentir un semblant de présence ? Un peu des trois. Elle a ce trop plein de sentiments qui ne demande qu'à exploser, cette colère, cette peur, cette solitude, mais surtout … la douleur dévorante d'une accumulation dans une vie pourtant si courte. Elle a conscience que l'éternité lui tend les bras, mais ces pertes accumulées en un quart siècle rende cette idée presque insoutenable.

Du revers de la main la sorcière essuie ses larmes, avant de poser le regard sur un homme, posé à l'endroit même où sa mère a perdu la vie. Elle fronce les sourcils, devant cette silhouette inconnue, qui ne semble pas là par hasard. D'un pas prudent, elle s'approche. Ses yeux passent de l'homme, à cette plaque installée en l'honneur de sa mère, l'incompréhension dans le regard. Elle se place face à la plaque, en silence. Dans ses mains roule la tige d'une fleur à peine éclose. La brune ferme les paupières un court instant, se concentrant sur sa respiration, sur l'image de cette fleur, qui s'ouvre doucement. Lorsqu'elle ouvre les yeux, elle dépose délicatement la fleur sur le sol, murmurant des mots qu'elle seule ne peut entendre. « Tu me manques tellement. ». La Fantinato se tourne légèrement, le regard de glace, encore légèrement rougis par les larmes coulées plus tôt. Elle détaille l'homme en silence. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que cet inconnu reste ici ? Pourquoi ici ? Maintenant ? Elle serre les dents, agacée que l'on trouble sa solitude, avant de lâcher ces mots. « Qu'est-ce que vous foutez planté là ? Vous attendez quoi ? » Sa voix est glaciale, sèche. Elle soutient son regard un instant, avant de le laisser glisser sur le cou de l'inconnu. Son expression change aussitôt. Alors qu'il n'y avait qu'hostilité et colère dans son regard, ceux ci laissent place à la curiosité. Ce symbole à son cou, elle le connaît. Elle l'a déjà vu, dans la maison, sans jamais chercher à en connaître la signification. Mais elle sait que ses parents le garder, en souvenir. Mais de quoi ? La sorcière fronce les sourcils, pointant le cou de l'homme du doigt. « Qu'est-ce que vous faites avec ça ? »

crazy abacaxi

J'ai débarqué à Rome le : 09/01/2019

When one person is missing...

Neiz Fantinato & Nate Gallagher

Elles sont nombreuses les vies sauvées et sauvegardées par les actes de ce vampire détestable aux idées transcendantes avec la majorité du monde Obscure… Qu’elles soient créatures et surtout humaines, il aura toujours défendu cette cause d’une paix improbable mais possible entre les races de l’ombre et le monde des humains. Pourfendeur de l’injustice en bravant celle-ci, il n’aura jamais réclamé le mérité que lui confèrent ses actes illicites. Il donnerait sa vie pour cette cause. Il brûlerait pour eux si tant est que ce soit nécessaire ou efficace. Il se fait le bouclier de cette espèce, la protégeant corps et âme. Se considérant comme une abomination, il aura repoussé les limites de sa nature à travers le monde, en quête de cette humanité perdue, cette sensation de vie qui lui a été égoïstement sucée par amour. Perte indéniable de sa vie humaine, il se bat désormais pour éviter que d’autres ne la perde. Rien n’a autant de valeur qu’une vie humaine. Âme complètement meurtrie par cette perte… Âme n’aillant jamais réellement accepté sa nouvelle nature alors, âme décidant qu’elle ne servirait que cette cause…

Monde obscure vivant dans l’ombre, créature sombre au cœur pur qui aura su s’intégrer parmi la plèbe humaine à travers le monde et à travers les âges. Revêtant plusieurs rôles, plusieurs casquettes, plusieurs carcasses, il aura toujours raconté une origine différente aux oreilles trop curieuses. Esprits humains préservés de sa nature, jamais il n’aura dévoilé son secret et jamais il ne sera nourri de ceux qu’il défend.

Retour dans la Ville Sainte, c’est la première fois qu’il met deux fois les pieds au même endroit. Retour oblige, une certaine prise de conscience nait. Désir de retrouver ceux qu’il a côtoyé autrefois, dans un temps différent. Nombreux sont ses protégés. Nombreux sont ses amis éphémères ayant déjà perdu la vie. Nombreux sont ses créatures rencontrées. Peu importe l’origine, peu importe la race, peu importe le monde, peu importe l’âge, une vie sauvée, une ami fait, une responsabilité s’est développée envers cet être. Conscience de garder une trace, une ligne, un moyen d’avoir des nouvelles. Contacte pas forcément gardé et réciproque, mais il est demandeur et inquiet de savoir…

Enfant sorcier autrefois sauvé et confié à une meute, un ami lupin en superviseur, il aura toujours reçu des nouvelles des parents adoptifs. Situation particulière. Duo improbable d’un vampire et d’un loup-garou faisant équipe, témoins et ambassadeurs d’une paix improbable mais possible, ils leur auront laissé le symbole de l’existence d’un Refuge pour créatures perdues et/ou désireuses d’outrepasser les conflits raciales.

Escapade à Rome s’est vue meurtrière pour ce couple isolé de leur meute. Père ayant confié quelques photos et quelques nouvelles par écrit de sa famille, Nate garde très précieusement tous les souvenirs qu’on lui envoie. Renfermés au cœur d’un endroit secret et sûr, ces témoignages lui donnent souvent du baume au cœur. Rappel de l’utilité de sa vie. Rappel des bonnes actions posées. Rappel des vies sauvées.

Aujourd’hui, le cœur lourd, il aura fait des recherches sur les gens connus dans la ville aux sept collines. Nouvelle de la mort de cette mère lupine, ayant élevé l’enfant confié et un petit lupin du nom de Kaled. Lourdeur en son cœur sanglant. Le vampire pleur intérieurement. Ils portaient en eux l’espoir et une tolérance craintive prématurément évincée du monde réel. Injustice…

Se trainant dans les ruelles, il vient rendre hommage comme il peut, à cette mère autrefois connue. Son cœur pleur, son âme crie à l’intérieur. Ses tripes se tordent mais son visage reste blême. Seuls ses yeux peuvent témoigner de la souffrance qui rège en lui. Souffrance, tristesse, colère, haine… Toutes les quatre se mêlent dans une orgie incontrôlable. Tantôt l’un prenant le dessus sur l’autre, le Gallagher se fait soldat prudent et discret. Trop nombreux sont les problèmes accumulés en si peu de temps de présence ici.

Pilier au dos courbé, le soldat a la dégaine qui n’inspire pas confiance. Convers ayant largement dépassé leur espérance de vie, jean troué et taché, t-shirt et pull à capuche sombres, veste de cuir noir, bonnet caché sous la capuche du pull, mitaines laissant entrevoir des doigts crades, barbes de quelques jours, cernes creusant son regard, la cigarette est l’accessoire qui vient terminer son look de junkie, toxicomane. Symbole du Refuge fidèlement autour du cou, Nate se recueille comme il peut devant cette vulgaire plaque en pierre, représentation minable d’une vie perdue dans des circonstances qui lui sont inconnues… Profondément croyant, le vampire aime à croire que son amie vit dans un monde meilleur, se demandant ce qu’il en est advenus de ses enfants ignorants…

Les yeux vitreux du vampire viennent capter l’approche d’une jeune fille au regard rougit. Se plantant devant la plaque, elle dépose délicatement une fleur s’ouvrant. Gage de son affection pour la personne qui portait jadis le nom gravé ci-là… Nate s’interroge sur l’identité de la jeune femme. Elle pourrait avoir l’âge de cet enfant confié autrefois… Glaciale, elle se retourne sur lui « Qu'est-ce que vous foutez planté là ? Vous attendez quoi ? » Il voit ses yeux descendre sur son collier. Il n’a pas le temps de rétorquer. Le pointant de son indexe, elle lui demande tout aussi curieuse qu’hostile plus tôt : « Qu'est-ce que vous faites avec ça ? » De sa main libre sortie de sa poche, il vint renfermer le pendentif dans ses doigts à moitié gantés. Tirant sa cigarette de ses lèvres il répondit :

« D’où tu connais c’symbole toi ?... Dit-il intrigué et légèrement agressif. Puis, ses yeux se plissent et il fait un pas en avant, lâchant machinalement son collier, venant analyser les yeux et le visage de la jeune femme… Neiz’ ? … Neiza c’est toi ?! …»

Dit-il, pensant reconnaitre la jeune femme qu’il avait vue en photo aux côté de son petit frère lupin, il y a quelques années…

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NATE & NEIZA

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L'irritation la rend bien plus vive, la sorcière. Elle soutient le regard de l'homme, déterminer à obtenir une réponse. Ce mélange de colère, ce trop plein de tristesse, cette peur dévorante, l'a envahis ce soir. Elle se sent suffoquer, elle se sent comme prise au piège dans ce tourbillon de sensation. Elle a conscience que ses réactions sont démesurées, elle a conscience que tout ça n'a pas de sens, qu'elle devrait apprendre à la fermer. Cet homme ne lui a rien fait, si ce n'est l'importuner de sa présence au mauvais moment. Pourtant, elle serre le poing, agacée. Agacée et soudainement rongée par cette curiosité peut-être mal placée. Ce symbole elle le connaît. Cet homme n'a rien à faire ici, debout, devant cette plaque commémorative. Neiza le sait, ses parents vivaient en recul, exclus de cette société où les créatures ont prit le pouvoir au détriment des autres. Cette vie, ils l'ont rejeté il y a des années, pour vivre simplement, loin des conflits. Alors qu'est-ce qu'un type foutrait devant son souvenir, ici, dans la capitale ? Oh, elle a apprit que tout n'était pas limpide qu'elle le pensait. Elle en a découvert des choses depuis sont arrivée à la capitale, l'orpheline. Pourtant, elle s'obstine à penser qu'ils ne pouvaient pas lui cacher tant de choses, ces parents qu'elle pensait sans histoires.

Elle le regarde porter sa main à son collier, refermant ses doigts sur le symbole qui attise sa curiosité, avant de prononcer ces mots teintés d'agressivité. « D’où tu connais c’symbole toi ?... » La sorcière fronce un peu plus les sourcils, partagée entre l'agacement qu'il a éveillé en elle à son arrivée, de part sa présence et cette curiosité toujours plus alimentée par l'attitude défensive du type. Il lâche finalement son collier, pliant les yeux, avant de s'approcher un peu plus d'elle. Un mouvement de recul. Un pas en arrière, elle se retire légèrement. Ce n'est que maintenant que son regard vient détailler l'inconnu. Une allure qui inspire la méfiance, un visage négligé qui se dessine derrière la fumé qui se dégage de ses lèvres, un regard vitreux planté dans le sien. La sorcière prend une profonde inspiration, prête à faire appel à sa magie en cas de besoin. Pourtant, c'est son cœur qui échappe à son contrôle, s'emballant plus que de raison, lorsqu'il ouvre à nouveau les lèvres. « Neiz’ ? … Neiza c’est toi ?! … » Un léger mouvement de la tête trahis son incompréhension, sa surprise, alors que la peur s'empare doucement de l'orpheline. D'un pas, elle recule, prudente. « Qu … Quoi ? » Ce mot s'échappe de ses lèvres sans qu'elle ne puisse le retenir.

Sur la défensive, elle reprend presque aussitôt, comme pour masquer sa peur. « T'as pas répondu à ma question. » Le tutoiement est déjà en place maintenant ? Visiblement les marques de respect sont tombés dans l'oublie. Trop de personnes semblent connaître son nom, son existence, dans cette ville. Trop de personnes dont elle n'a jamais entendu, dont elle ignore l'existence et qui pourtant semblent porter les secrets de ses parents. « D'où tu sors mon nom ? » Elle plisse légèrement les yeux, laissant sa voix échapper à son contrôle pour prendre une teinte de crainte. Après tout, elle ne sait rien de cet inconnu. Il pourrait être n'importe qui, il pourrait être responsable de sa mort. Son pouls s'accélère, dangereusement, alors que la nervosité la gagne à grande vitesse. « Qu'est-ce que tu fais sur le lieu de sa mort ? » La Fantinato sent sa magie s'agiter en elle, comme prête à agir au moindre pas de travers de la part de l'homme. Pourquoi reste-t-elle devant lui ? Pourquoi est-ce qu'elle ne frappe pas un coup, avant de prendre la fuite ? La curiosité prend le dessus sur la peur. Ils ne font plus partie de ce monde et bien qu'elle tente de garder les pieds sur terre pour Kaled, tout ce qui peut les rapprocher d'eux, elle le prend. Alors, elle prend sur elle, toujours prudente, sentant son pouls pulser à chaque extrémités de son corps. La peur. L'adrénaline. Le besoin de savoir. « Ils … Ils avaient ce symbole à la maison. » D'un simple signe de la tête elle pointe le pendentif. « Alors dis moi ce que c'est et quel est le lien entre un type comme toi et mes parents. » La réponse l'effraie. Elle a peur d'en apprendre davantage, peur de ce qu'elle peut encore découvrir à leur sujet. Olympe lui a déjà fait l'effet d'une gifle, d'un coup de poignard. Elle n'est pas certaine d'être prête à une nouvelle annonce. Mais rester dans l'ignorance, après avoir vu cette homme ici, porter ce symbole qu'elle connaît, serait une torture tout aussi insupportable.

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J'ai débarqué à Rome le : 09/01/2019

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Neiz Fantinato & Nate Gallagher

Surprise partagée. Méfiance naturelle. « Qu … Quoi ? » Dit-elle, sur le coup de l’étonnement, un mouvement de la tête significatif. Elle recule d’un pas, ne supportant pas la proximité imposée par le vampire. Approche prématurée. Elle ne sait pas encore qui il est pour elle… Néanmoins, elle répondra indirectement à sa question. Langage corporel significatif, elle confirme ses doutes. Il s’agissait bien d’elle. Neiza. L’enfant qu’il aura sauvé quelques années plus tôt, confié aux soins d’un couple lupin à l’esprit plus ouvert que la majorité de leur meute…

« T'as pas répondu à ma question. D'où tu sors mon nom ? Qu'est-ce que tu fais sur le lieu de sa mort ? » Interrogations vives justifiée… Les lippes entrouvertes, Nate laisse ses yeux rougir sous l’émotion de la retrouver envie et en bonne santé. Endeuillée certes. Il ne sait trop par quoi commencer… Il voit et sent sa réticence face à l’inconnue. Mais après tout, qui ne le serait pas ?! Pas très doué dans ses approches, Nate se fait le porte-parole de la maladresse jour après jour. Spontanéité mordante et bouffante, ça lui apprendra à laisser parler ses émotions avant sa raison.

Peur faisant place à la curiosité, elle revient sur le symbole autour de son cou : « Ils … Ils avaient ce symbole à la maison. Alors dis-moi ce que c'est et quel est le lien entre un type comme toi et mes parents.» Il acquiesce. Toujours ses yeux rougis, un sourire de soulagement vient étirer les lèvres du renégate. Levant les yeux au ciel, soupirant, trouvant l’énergie et le courage afin de commencer à déballer ce qu’il contenait sur son cœur depuis la mort de cette fabuleuse femme. Regards retrouvés, il commence de sa voix bienveillante, tenant le pendentif entre ses doigts, afin d’en faire la démonstration :

« C’est l’symbole d’un Refuge de créatures actuellement basé en Irlande…Commença-t-il, de son ton attentionné. Là-bas, il n’y pas la place pour le conflit entre les races. Tout l’monde est sur le même pied d’égalité. On est là pour apprendre à connaître l’autre et le respecter… Lâchant son pendentif, il tira un coup sur sa cigarette avant de reprendre. Rien dans son attitude ne se voulait agressif. Il était juste rassuré de constater qu’elle allait bien. J’ai rencontré tes parents il y a une bonne vingtaine d’années et… et j’ai… Il baisse les yeux. Sa gorge se serre quelque peu sous l’émotion toujours… Se reprenant, il poursuit, visage faisant face à cette réalité qui a bien grandit : J’leur ai confié un enfant que j’venais d’sauver… Une p’tite sorcière aillant quelques écailles de caméléon sur sa peau. Avec un ami loup-garou, on l’a confié à un couple dans une meute et on leur a laissé ce symbole en souvenir. Il le reprend entre ses doigts, le regardant alors, nostalgique. Ils étaient étonné de voir un vampire et un loup-garou aussi complices qu’nous… Ce Symbole est celui d’une paix improbable mais… mais possible… ! »

Il relève le regard vers elle. Il est ému, ça se voit. Quelque peu déçu qu’ils n’aient pas évoqué le Refuge à leur enfant… Mais ça ne le regardait pas. Ils avaient surement leurs raisons…
Il le souvenait très bien de cette époque. Les regards de travers, analysant la dualité entre les deux amis… À l’époque, un loup-garou et un vampire ne pouvaient être amis. Sauf eux, enfants du Refuge. Enfants protégés du Guide, sorcier ancestral qui a su se faire discret mais présent pour ses protégés. Inculquant cette tolérance et ce respect interracial. Vivre en harmonie avec les êtres humains. Crédo porté par-delà les frontières Irlandaises. Tantôt relayé, tantôt oublié, tantôt nié… Peu importe. Leur existence ne plaisait pas à tous, mais en inspirait d’autres…

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NATE & NEIZA

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L'inconnu acquiesce, un sourire aux lèvres. Il semble avoir comprit quelque chose, qui échappe encore à la sorcière. Pourtant, au-delà de la peur que lui inspire l'idée que quelqu'un dont elle ignore tout connaisse son nom, elle sent qu'il y a quelque chose à creusé. L'idée de quitter cet endroit, sans savoir ce qu'il sait, lui serait insupportable. L'homme reprend le pendentif entre ses doigts, reprenant la parole sur un ton qui n'a plus rien d'effrayant. « C’est l’symbole d’un Refuge de créatures actuellement basé en Irlande » Un … refuge ? La brune plisse les yeux, sans être certaine de comprendre exactement ce que cela signifie. Elle garde tout de même le silence, laissant l’inconnu continuer son récit, intriguée. « Là-bas, il n’y pas la place pour le conflit entre les races. Tout l’monde est sur le même pied d’égalité. On est là pour apprendre à connaître l’autre et le respecter » Les yeux de l'orpheline s’agrandissent légèrement sous la surprise. Ce que l'homme lui dit commence à faire sens dans son esprit. Si elle ne le connaît et ignorait l'existence de ce refuge, elle reconnaît en ces paroles, les valeurs que ses parents lui ont toujours inculquées. La tension qu'elle gardait en elle jusqu'à maintenant se relâche peu à peu. Elle baisse la garde. Rassurée par ce discours.

« J’ai rencontré tes parents il y a une bonne vingtaine d’années et… et j’ai… » L'émotion s'emparent de ses mots. La sorcière fronce les sourcils, sans le quitter du regard, intriguée. « J’leur ai confié un enfant que j’venais d’sauver… Une p’tite sorcière aillant quelques écailles de caméléon sur sa peau. Avec un ami loup-garou, on l’a confié à un couple dans une meute et on leur a laissé ce symbole en souvenir. » Ces mots la fige, alors que ses yeux commencent à brûler. Elle ne les fermes pas, ils ne se noient pas encore, mais elle comprend ce qu'il essaye de lui dire. Son regard se pose furtivement sur la fleur posée au sol, avant de revenir au visage de l'inconnu. « Ils étaient étonné de voir un vampire et un loup-garou aussi complices qu’nous… Ce Symbole est celui d’une paix improbable mais… mais possible… ! » Sa gorge se noue, presque douloureusement. Des questions au sujet de son adoption, de la manière dont elle a été trouvée, elle s'en est posées des tas, toute son enfance, sans jamais vraiment chercher les réponses. Ils lui ont raconté, l'histoire de deux hommes qui leur ont confié une petite sorcière, mais sans jamais évoquer le refuge, sans jamais lui raconter toute l'histoire. Et voilà que la réponse lui tombe dessus, aujourd'hui, alors qu'ils sont partis. Elle se mord la lèvre nerveusement, le regard plongé dans celui du vampire. Elle le sent, au ton de sa voix, à son regard rougit, il ne ment pas.

« Bordel ... » Sa voix tremble et aucun autre mot ne passe ses lèvres. Comme bloqués. Elle prend une inspiration, comme pour calmer sa voix, marquant une légère pause, pour trouver les mots qui se bousculent dans son esprit. « Ce que tu … Ce que vous … » Elle bute sur les mots, sans savoir comment s'exprimer, avant d’enchaîner. « Ce que vous dites leur correspond tellement. » Ces valeurs, cette tolérance, ce besoin de s'entendre avec les autres, de les comprendre. Ces notions ont toujours été centrales dans leur vie, dans cette famille. Elle baisse les yeux un instant, sans savoir quoi dire, toujours. « Ils ne m'ont pas parlé de vous, ou du refuge. » Ses mots tremblent toujours. Évoquer ses parents, leurs valeurs, leur combat, leur manière de vivre, avec un homme qui les a connu il y a longtemps et dont elle ignore tout, fait remonter des sentiments trop forts pour qu'elle ne contrôle sa voix. « … Mais j'ai grandit avec cette idée que toutes les créatures sont sur un pied d'égalité, malgré leurs différences. J'ai appris que le fait que je sois libre, aujourd'hui, de vivre au grand jour, ma liberté ne devrait pas être au détriment de celle de quelqu'un d'autre. » Et c'est une idée pour laquelle la sorcière se bat. Ils se sont battus pour ça avant elle, ils ont été rejetés, ils se sont retiré pour ne pas prendre part cette guerre insensée, pour ne pas cautionner cette suprématie des créatures mis en place. Tant qu'elle en sera capable, elle défendra les mêmes valeurs. Et ce, même si Kaled semble prendre de plus en plus en voie dangereuse, fragilisant ces croyances qu'ils ont tentés de leur apprendre. « On … On est pas resté dans la meute. J'avais 6 ans quand ils les ont quitté. Parce qu'ils ne partageaient pas les mêmes idées sur la guerre. »

crazy abacaxi

J'ai débarqué à Rome le : 09/01/2019

When one person is missing...

Neiz Fantinato & Nate Gallagher

Les émotions bouillonnantes sont lisibles sur le visage et le corps de la petite sorcière aux écailles de caméléon. Vie fragile extorquée et extirpée des griffes du danger. Confiée aux bons soins de parents sensibles au geste à la représentation du duo improbable qui avait agis. Ensemble. Réceptivité concrète des mots sortant des lippes du vampire. L’abomination dégueule la vérité, aussi difficile soit-elle à sortir. Mais elle sort. S’impose au creux des oreilles de la jeune orpheline. À nouveau sans parents… Pour la seconde fois.

Les regards ne se lâchent pas. Tous les deux se raccrochent à ce qu’ils peuvent voir chez l’autre. Le vampire représentant la vérité personnifiée aux yeux de la sorcière et la sorcière représentant l’espoir d’une tolérance encore viable actuellement aux yeux du vampire. « Bordel ... » Sa voix est tremblante. Le choque des informations révélées est pesant. Telle une claque caressant violement sa joue. Tel le dragon se posant sur son épaule, l’écrasant de son poids sans jamais lui ôter la vie. « Ce que tu … Ce que vous … » « Ce que vous dites leur correspond tellement. » Il acquiesce légèrement soulignant l’évidente vérité. Comment pourrait-il mentir sur quelque chose d’aussi grave ?! « Ils ne m'ont pas parlé de vous, ou du refuge. » « … Mais j'ai grandi avec cette idée que toutes les créatures sont sur un pied d'égalité, malgré leurs différences. J'ai appris que le fait que je sois libre, aujourd'hui, de vivre au grand jour, ma liberté ne devrait pas être au détriment de celle de quelqu'un d'autre. » Sa voix se fait toujours hésitante, tremblante. Comme si la vérité était tout aussi dire à dire qu’à admettre. Il hausse les épaules. Fatalité évidente. Ils n’allaient confier à leurs enfants, des informations qui pourraient potentiellement les mettre en danger. Connaître un tel refuge, c’est adopter un point de vue plus ouvert sur le monde obscure qui, depuis la nuit de temps, se déchire. La société n’est pas prête. Le monde n’est pas prêt pour une paix dans l’ombre. Le monde n’est pas prêt pour une cohabitation totale et sécuritaire entre les humains et les créatures. Cette idée dépasse bon nombre de créatures et d’êtres humains. Ils étaient déjà majoritaires hier, mais aujourd’hui, ils le sont encore plus ! Cette apocalypse se rapprochant n’aidera certainement pas à apaiser les conflits interraciaux ET la cohabitation humaine… Les créatures du Refuge, sont considérées comme folles, aliénées et sectaires… Il faut faire très attention à ce que l’on dit et ce que l’on pense. Même ceux qui défendent l’idée, doivent redoubler de prudence. Agir dans l’ombre du monde obscure…

« On … On est pas resté dans la meute. J'avais 6 ans quand ils les ont quittés. Parce qu'ils ne partageaient pas les mêmes idées sur la guerre. » Finit-elle par dire. Nate afficha un sourire. Baissant le regard sur sol, haussant les sourcils, acquiesçant…

« Ouais, j’suis au courant… Dit-il, déçu. Mais relevant la tête vers elle, il lui confia : Ils m’ont fait savoir qu’ils avaient quitté la meute pour vous mettre en sécurité. Il tire un coup sur sa cigarette. Puis, pour éviter de vous mettre en danger, ils auront gardé le secret sur le Refuge. Tout l’monde ne voit pas d’un très bon œil ce genre de communauté… Ils vous auront préservé de cette vérité dérangeante et menaçante… J’les comprends. »

Finit-il par dire, en baissant à nouveau le regard. Il était certain qu’à travers ses voyages, ses histoires et ses relations, cette entente entre les races s’est souvent avéré être une menace. Vérité qui bouscule, vérité qui dérange, qui peut prétendre à un monde où il n’y a pas de conflit ?! Les problèmes, ça rapporte… La paix, ça ennuie. Et pourtant, elle est si apaisante pour les âmes torturées ! Paix qui se fait guide pour celles qui sont perdues… Malheureusement, pas encore acceptée par le monde. Fatalité.

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