Conclave Politico: Basilique

Intrigue

Je pousse un soupir quand je comprends que c'est encore une égalité. On ne va pas y passer cent ans bordel, ils sont donc si incapables de se mettre d'accord ? Honnêtement, j'en ai rien à faire à savoir qui va devenir le prochain pape, je veux juste que tout s'arrête, qu'on reprenne le cours de nos vies et voilà. Je ne sais pas combien de pape, j'ai vu depuis les quatre derniers siècles, mais il y en a eu une paire... Je ricane légèrement en posant les yeux autour de moi. Après avoir aidé la jeune louve à se sentir un peu mieux, j'avais eu envie de rester seul. Sans trop savoir qui j'attends, je reste là, sans doute Iduun, pour qu'elle me fasse un compte-rendu de ce qu'elle a appris, ou Olympe, j'en sais rien moi-même pour tout dire. C'est calme, peut-être un peu trop. Mais je le savoure, sachant que cette journée avait été d'un pénible sans nom. Mes yeux se posent sur une babiole sans intérêt et je me perds pourtant dans sa contemplation lorsque des cris se firent entendre. Je fronce les sourcils et regarde les gens encore présent autour de moi. On se demande tous ce qui se passe. Puis les cris se firent plus précis. Tuer ? Qui ? Quoi ? Je n'y comprends plus rien. Je cherche un visage connu parmi ceux qui restent, mais je sens la panique gagner peu à peu les gens. Qu'est-ce que c'est que ce bordel encore... ? Il faut que je trouve Olympe, ou Iduun, ou n'importe qui, qui sera en mesure de nous expliquer ce qui se passe. Sans trop comprendre pourquoi je sens l'inquiétude montée en moi. Et la panique quand je m'aperçois qu'aucune des deux personnes que je cherche ne semble être là. " Nom de Dieu c'est quoi ce bordel..." Je serre les dents, je jure encore dans ma barbe, mais j'avance. Je veux les trouver toutes les deux, j'ai besoin de savoir ce qui se passe. Et je me retrouve soudainement au cœur d'une scène complètement irréaliste. Je trouve enfin Iduun et je pousse un léger soupir. Elle au moins je sais où elle se trouve. Pas le temps de m'inquiéter plus que ça que les premiers sorts fusent. Me mettant à l'abri, j'essaye encore de comprendre ce qui se passe. " Iduun ! Bordel mais quelqu'un va nous expliquez ce qui se passe à la fin ?" Je n'aurais pas dû me lever ce matin... Comme je regrette. Je jette un œil et vois Nate. J'ouvre grand la bouche tellement, la surprise est grande. " Par tous les dieux, dans quoi il a encore fourrés les pieds..." Je me baisse lorsqu'un projectile me rate de peu. Je pose les yeux sur Iduun et la regarde le plus sérieusement du monde. " Tu restes près de moi, compris ?" Parce que malgré tout, s'il lui arrive quelque chose, je sais parfaitement que je m'en voudrais. Et ça me fait penser à toutes ces nuits passées à chasser quand nous étions encore ensemble, sauf que cette fois, ce sont un peu nos vies qu'on risque...

Conclave Politico: Basilique

Intrigue

Finalement tu t'es retrouvé avec l'ange Gabriele pour la suite de cette... Aventure ? Ouais on va dire ça comme ça. Tout ceci ne t'enchante pas toi tu aimerais pouvoir rentrer chez toi, te coucher sous un plaid et oublier cette journée de merde.

Pourquoi est-ce qu'on t'a emmené ici bordel de merde ? Pourquoi toi ? Tu ne sais pas te battre, tu n'as jamais tué et on t'envoie à une mission exécution... Qui est le con qui se croit intelligent qui a décidé ça ? Tu te le demandes bien.

Et là alors que tu avances avec l'ange et le vampire retenu en otage par l'ange tu te tournes vers eux ou plus précisément vers le Shadowhunter en soupirant puis en ricanant nerveusement.

« Tu es conscient, mon mignon, que s'il m'arrive quelque chose mon meilleur ami va probablement te faire la peau ? » Tu demandes à l'attention du jeune homme en souriant juste pour lui faire comprendre que tu plaisantes.

Tu essaies juste de détendre l'atmosphère. Mais tu n'es pas sûr que ça sera à son goût et si ce n'est pas le cas ce n'est pas très grave tu auras au moins essayé.

Vous arrivez dans une grande salle et aussitôt vous vous retrouvez tous les trois face à une bande de vampire. Jusque là tu ne leur accordes aucune importance jusqu'à ce que tu reconnaisses Idunn dans le lot et là ton cœur se brise.

« Putain c'est pas vrai... » Tu murmures plus pour toi pour qu'autre chose tandis que tu attends les ordres de l'ange à tes côtés parce que toi concrètement tu ne feras rien...

Conclave Politico
Intrigue

Les heures et les ombres s’étirent. Les négociations trainent en longueur et quand l’heure du repas sonne pour les candidats, Idunn commence elle aussi à sentir la lassitude et la faim s’immiscer. Son échange avec les autres leaders vient ajouter un poids supplémentaire dans son esprit surchargé de questions politiques. Les issues de tout cela ne sont pas terminées, et ils ont déjà prévu de se retrouver, seuls à seuls, pour discuter plus en profondeurs des suites de cette élections et de la situation politique des créatures obscures dans ce monde. Car le Consul étant ce qu’il étant, il est certain que son autorité viendra à être remise en question par certaines factions de créatures lassées de se faire diriger par un seul homme.

Le reste se passa en quelques secondes.

L’étouffement tranquille de l’attente épuisée vola en éclat remplacé par le silence panique qui précède l’ébullition des crises. Avant même d’entendre les mots c’est l’odeur du sang fraîchement coulé qui alerta les sens d’Idunn. Non alimentée depuis plusieurs heures, l’odeur de la forte quantité de liquide vermeille qui devait s’épandre sur le sol dallé de la pièce où les cardinaux dînaient sauta aux narines de la vampire qui se mis immédiatement sur ses gardes, pupilles rétrécies et canines dehors. « Ils sont entrés. » Murmure glacé lancé à elle-même alors que la voix annonçant la mort des cardinaux traverse le vide immense des murs de la basilique. La panique s’en suit, rapide, pressée, oppressante, désordonnées. Aussitôt des portails s’ouvrent, les corps fuient, à raison, la scène de crime. « Ils ne doivent pas s’échapper ! J’y vais. » D’une voix sans appel la viking s’adresse à Calyspo, Adis et Olympe avant de bondir en direction du tumulte stoppant nette la course d’un petit groupe composé d’au moins un nephilim. L’odeur de son sang angélique ne la trompant pas. Mais elle n’a pas pris le temps Idunn de se demander si un ou une de ses comparses leaders a suivis ou non son mouvement. Elle songe à juste titre que la Grande Sorcière de Rome sera plus utile auprès des siens à faire évacuer tout le monde et à défendre tout ce petit monde. Soudain son cœur s’arrête et un frisson parcourt son échine. Ses yeux viennent de se poser sur le visage de ceux désignés comme coupables et une horrible sensation de vide s’enroule autour de ses entrailles. De l’un à l’autre, d’un visage à l’autre ses pupilles sautent. Rhoan. Nate. Rhoan. Nate. Rhoan, elle sait, elle a toujours su qu’il ne porte pas les créatures obscures dans son cœur, mais de là à le voir ici, en pleine action pour un de ces groupuscules terrestres, pratiquement les mains en sang…Elle a du mal à le croire. Cela l’attriste profondément de le savoir mêlé à cela. Elle voudrait qu’il en soit autrement. Elle voudrait que ce soit n’importe quel autre visage humain qui se tienne face à elle. Quant à Nate…Un doute, vicieux. Pour qui est-il là ? Pour quoi ? Quelle finalité ? Quelle cause ? Elle qui connait si bien l’âme de ce jeune vampire, elle ne peut que douter du camp qu’il a choisi aujourd’hui. Elle se sent mal Idunn. Mais dans la tempête interne, son visage et son corps restent de marbre. Véritable tombe à sentiment. Seules ses iris océans brûlent dangereusement de ce feu de la bataille. Rapidement elle est rejointe par un autre corps, Nathan. Sa voix et sa question la ramènent brutalement à la réalité, ils ne doivent pas s’échapper. Coûte que coûte. « Ils ont assassinés les deux cardinaux. » Sa voix est ferme, tranchante, froide. Elle s’adresse aussi bien à Nathan qu’aux accusés avec un mépris cassant. Dans n’importe qu’elle autre situation elle aurait sourit à la demande de sa chère et tendre progéniture, mais présentement elle se contente d’hocher sensiblement la tête tout en portant son regard vers le vampire captif et le nephilim. « Relâche-le immédiatement. » Sa voix est dure, métallique, elle n’est pas armée Idunn, sa lame est restée chez elle, mais elle n’a pas besoin d’acier pour venir à bout du sang angélique qui lui fait face. Son corps a glissé légèrement de côté, prête à répliquer au moindre coup.
© Artchie

Conclave Politico
Intrigue

Les remarques insultantes du Nephilim ne tardent pas et la vampire ne prend même pas la peine d’arquer un sourcil. Si elle sait se faire railleuse à souhait quand elle le veut, Idunn reste parfaitement impassible face au à l’arrogance juvénile du chasseur. Elle ne tique même pas face à l’odeur de son sang terriblement alléchant. Ce sang singulier évocateur d’un passé de plaisirs communs avec les parents du jeune homme. Sang contre venin. Ce sang aujourd’hui une nouvelle fois à porter de crocs. Elle aurait l’excuse parfaite pour soutirer au chasseur quelques gouttes de son précieux liquide vermeille, mais son cerveau sait que le prix à payer pour une fraction de plaisirs serait bien plus grave. C’est pourquoi elle ne laisse pas ces pensées s’ancrer dans sa tête. Focalisée sur les gestes de chasseur elle n’a pas le moindre mal à esquiver la trajectoire de la flèche tirée bien au-dessus d’eux. Des mots brûlants de moqueries lui piquent la langue, mais elle maintien son calme glacé apparent. Elle est présente en tant que représentante de sa race, elle se doit à une certaine diplomatie. Malgré tout. Malgré l’odeur du crime et l’effervescence des batailles. Dans ce duel la jeune femme tient à garder le contrôle de son être et si possible, des siens. Les apparences sont primordiales. Il se joue bien plus de choses dans cet affrontement qu’un simple conflit ancestrale entre Obscurs et Nephilim. Elle s’apprête à reprendre la parole lorsque Nate s’en empare. Ses iris océans s’engouffrent avec rage dans le regard presque implorant de son ancien protégé. Elle l’observe en silence avec une intensité peu commune. Elle voudrait savoir Idunn. Percer le mystère de ses pensées. La vampire connait les allégeances de l’homme envers la race humaine. Elle sait son amour et ses professions de foi pour leur défense. Si bien que malgré leur race commune, Idunn doute qu’il ne choisisse pas, le moment venu, de se mettre entre elle et ses tortionnaires. Si compter qu’ils le soient vraiment. Elle l’écoute malgré tout, et si elle ne songe pas réellement que Nate soit capable de lui mentir frontalement avec autant d’aplomb, en la regardant droit dans les yeux, elle ne peut accéder à sa demande. Ses paupières se plissent légèrement alors qu’elle observe toujours Nate avec son regard glacé avant de parler à nouveau, de ce même ton dur et acéré. « Même si ta rapidité à vouloir prendre la défense de ces criminels est troublante Nate, je veux bien croire qu’ils n’aient pas tué de leurs propres mains. » L’instant d’une fraction de seconde ses iris bleues ont glissé vers Rhoan comme si elle pensait tout particulièrement à son innocence à lui. « Mais dans les faits ils restent des complices actifs du crime. Et contrairement à eux. » Ses yeux perçants ont coulé vers Gabriel pour s’adresser tout particulièrement à lui « Je n’ai pas l’intention de suivre leurs actes meurtriers. Je suis là pour les arrêter et les mener devant le tribunal qui leur convient. A eux de décider si cela se fera avec ou sans la force. » Une lueur profonde de défis brûle dans les yeux d’Idunn. Elle n’espère qu’une chose, que le chasseur lui donne une seule bonne raison pour l’attaquer tout en priant pour que Rhoan ne fasse pas le premier geste.

© Artchie