Contexte & cie » Même sur Die ac Nocte, nous possédons quelques règles, un univers bien précis à apprivoiser, à comprendre. Pour ce faire, cette partie a été faite pour vous. C’est ici que vous commencerez votre aventure, que vous trouverez de quoi comprendre le forum.
VOUS LES COPAINS, JE NE VOUS OUBLIERAI JAMAIS
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| And I looked, and behold, a pale horse. And its rider’s name was Death - Cendre Laveau | |
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| Sujet: And I looked, and behold, a pale horse. And its rider’s name was Death - Cendre Laveau Lun 27 Mai - 10:29 |
| Cendre Laveau « Come find the darkness within»
Dernière édition par Cendre Laveau le Lun 27 Mai - 19:43, édité 9 fois |
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| Sujet: Re: And I looked, and behold, a pale horse. And its rider’s name was Death - Cendre Laveau Lun 27 Mai - 10:29 |
| NOS FABULAM NARRAT My cure is most effective
L'enfant ne trouvait pas le sommeil. Pourtant, la nuit n'était que silence. Un néant plus bruyant que la foule avide dont les pieds creusaient le sol dehors. Une quiétude emplie de grincements, de cris lointains, de respiration saccadée, du sang battant des tempes, du claquement de talons sur un plancher sale. A la main, une lampe de poche, la lumière vacillante au gré des mouvements de la fillette alors qu'elle avance dans ce monde d'ombre et de cauchemars. La pièce qu'elle pénètre est minuscule et accueille un lit rose entouré d'un voile transparent, un placard pastel constellé de posters et des étagèrent croulant sous les jouets. Au milieu du capharnaüm, une frêle chaise qu'elle pousse contre la porte, s'enfermant maladroitement dans sa chambre. Dans un glapissement, elle se glisse sous sa couverture, ses doigts fin la tirant jusqu'à couvrir sa bouche, pour étouffer le cri de peur qu'elle retenait depuis plusieurs secondes. De l'autre côté du lourd panneau de bois - lui aussi décoré une collection impressionnante de photos de famille fixées par des punaises - la poignée tourne, le battant s'écartant et la chaise glissant sur le sol, sans un bruit. Une silhouette se détache maintenant, éclairée par le faible rayon lumineux de la lampe qui gisait à présent au sol. L'homme était un géant pour l'enfant. Il dépassait son oncle qui lui-même rendait quelques pouces à l'individu moyen. Ses épaules étaient larges et sa taille épaisse, alourdie par l'âge et l'exercice. Son torse, qui mettait à l'épreuve les coutures de sa veste, n'abordait pas la finesse du bretteur ou l'agilité de l'acrobate. Cet homme là était fait de pierre, comme taillé dans un roc de suie et de sel, la peau pâle de ses bras marbrée de cicatrices sombres. Et son visage, son visage était mangé par une barbe épaisse, les traits ciselés, figés en un masque de marbre. Ses cheveux étaient plaqués par l'humidité du dehors, d'un noir teinté de gris, venaient lui chatouiller le front. Et la petite fille imagine. Elle ne voit qu'un ours, comme dans les histoires que lui chante sa mère les soirs où elle ne veut pas se coucher. Et elle détaille la face de l'animal. Sous les poils bruns se cachent une bouche aux lèvres pincées et l'arête volontaire d'une mâchoire aux dents serrées. Et, alors que les yeux de la bête se posent enfin sur elle, les siens ne peuvent que plonger dans l'abysse gelé, dans l'éclat de ciel d'iris inconnus. ***** L'homme s'était assis calmement sur la chaise, qu'il avait tiré près du lit, ses mains effleurant le motif des draps d'un air pensif. De ses doigts, il finit par tirer la couverture pour recouvrir les épaules de l'enfant, tout en libérant sa bouche refermée sur le bord laineux de cette maigre protection. Tu aimes les histoires ?La fillette se fige en entendant le rauque murmure. On aurait dit le doux grondement de la pierre entre les doigts, le vacarme d'une avalanche, l'éclat de l'acier contre l'acier. Elle acquiesce d'un menton tremblant. ***** Tu es né près des braises d'un feu, sur des couvertures jetées à la va-vite, dans un monde de sang et de douleur. Et ta mère, sur ton front humide, déposa la cendre de ses mains, forgeant ton destin par les ruines d'un âtre aux étincelles dansantes. Cendre, qu'elle t'appela. Cendre, le froid après la chaleur, la poussière après les flammes. Ironie des Dieux ou simple divagation d'une femme emplie de douleur et d'amour pour un être rose aux mouvements frénétiques. ***** Les tambours battaient leur plein malgré la légère pluie qui venait tremper le sol d’herbe et de feuille. L’eau grésillait en tombant dans les immenses feux allumés au centre de la clairière, les flammes faisant se mouvoir les ombres sur les visages souriants et extatiques. La centaine de personnes présente dansait, buvait, conversait à grand bruit tout en enfournant la nourriture qui jonchait les tables. Les plus vieux, et les plus respectés, étaient assis sur des fauteuils de bois, semblables à des petits trônes, qui entouraient une table plus large où l’on pouvait apercevoir différents ustensiles et couteaux, de même que des bols de pierre et d’os. l’ésotérisme païen de cette étrange réunion jurait avec les robes mondaines et les costumes de soirée que les invités abordaient, satin et soie se mêlant au cachemire et au lin. Les pierres précieuses serties juraient presque avec les bijoux d'os et de pierre brute qui décoraient les cous et les tresses des hommes comme des femmes.
La musique fut momentanément interrompue par l’arrivée d’une vieille dame en robe blanche, tenant de sa main frêle une corde épaisse qui serrait étroitement le cou gracile d’une chèvre couleur coton. L’on acclama la venue du sacrifice, et les plus jeunes des invités se hâtèrent d’aller chercher les instruments nécessaires. Ce soir-là, on fêtait une naissance et on priait pour attirer l’œil des Lwas sur l’enfant qui reposait dans un berceau confortable, près de sa mère et de son père de substitution. L'honneur d'engendrer l'enfant d'un Lwa était grand, comme celui d'élever cette progéniture impie, et le couple souriait de joie, à l'idée de la chance qu'on leur avait donné.
La lumière d’une lune pleine se refléta sur la lame du poignard, son tranchant déchirant la chair et faisant gicler le sang directement dans les récipients placés à cet effet sous l’animal agonisant. Ses cris tirèrent des sourires carnassiers des invités, changeant les visages agréables en des masques ricanant, les yeux devenus des gouffres sans fond emplis d’une joie sauvage. Les bols furent distribués, tâchant de leur contenu les lèvres et le visage de chacun, provoquant des gloussements et des hurlements bestiaux ça-et-là. Enfin, l’on plongea une autre lame dans les entrailles de la bête qui ne bougeait plus. La Mambo écarta d’une main experte les organes, tirant à elle le foie qu’elle posa délicatement sur la tunique ivoire du nouveau-né. Chacun retint alors son souffle, attendant un signe et essayant d’ignorer les pleurs de l’enfant qui venait de se réveiller brusquement, paniqué par l’odeur de sang et de mort qui régnait.
Au loin, un homme noir et élancé souriait, son visage maigre et maladif déformé par le rictus. Il était vêtu d'un chapeau haut-de-forme et d'un long pardessus, et assistait à la cérémonie de loin, un œil avide posé sur l'enfant, son enfant.
***** Les coups de feus résonnent jusque dans la maison vide de bruit. Dehors, des rires gras et virils explosent, suivis des jappements appréciateurs des chiens dont les corps noirs luisaient sous le ciel rouge. Un autre disque pourpre éclate, ocre dispersé aux quatre vents, finalement libéré par la balle bien placée. L’on trinque, la mousse de bière voletant entre les verres comme entraînée dans une ballade populaire, une danse grossière venant s’écraser dans le gosier avide des tireurs aux armes rutilantes. Dans le vent claque un drapeau blanc, couverts de runes étranges. Souvenir passé d’un peuple fier, réduit maintenant à une poignée de sorciers camouflés en banals bourgeois.
L’enfant sursaute, ses longs cheveux noirs plaqués sur ses yeux comme pour effacer la peur qui ronge ses entrailles juvéniles et fait se ratatiner ses testicules pré pubères. Ses yeux bleus fouillent les rayons de lumière entre les mèches, comme dans l’attente d’un danger imminent qui viendra lui arracher les larmes qu’il retient depuis plusieurs heures. Sous lui, le contact dur et froid de la cave l’empêche de sombrer complètement dans cet heureux sommeil qui fait dormir les enfants et bailler les adultes. Il est seul, ce soir, seul avec ses peurs et ses craintes, loin de la ronde et divine présence de sa mère qui réconforte son être et l’enferme un peu plus à chaque fois dans sa faiblesse.
Le petit soleil de la cave, sous la forme d’une ampoule nue et grésillant, n’éclaire pas l’escalier étroit qui mène à la salle à manger. La porte en haut laisse filtrer une fine lueur et parfois les ombres de ceux qui passent se ravitailler en alcool, cartouches et cigarettes. L’enfant ne dit rien alors que l’un de ces pieds anonymes s’arrête devant l’entrée de sa prison et de son refuge, sa respiration dessine une buée malingre autour de son visage, troublant un peu plus son champ de vision. Lorsque la clé tourne enfin dans la serrure, c’est le visage sec, borgne et froid qu’il affronte d’un regard celui, amusé, de son géniteur. Un fusil est négligemment posé contre son épaule, l’embout encore fumant de la poudre et puant le feu et la foudre. Il était seul, et les voix graves s’étaient tues, le forçant à aller chercher ce fils dont il avait honte, ce fils qui faisait pâle figure lorsqu’il était confronté aux leurs. Ce fils solitaire et maigre, au teint de nacre et aux yeux si perçants qu’ils mettaient mal à l’aise jusqu’au plus idiot de ces obèses et géants enfants.
La moue boudeuse du père se change en une grimace méprisante et son doigt se pose tout seul sur la gâchette de son arme, provoquant un mouvement de peur chez sa descendance. L’instant passe et, d’un signe de tête, l’enfant est autorisé à remonter à la surface pour côtoyer les vivants, à sa manière. Lorsqu’il met en mouvement ses jambes, il sent l’urine chaude couler le long de sa jambe, trempant son pyjama bleu où des oursons joyeux se colorent de jaune. Aucun mot ne brise le silence enfin rétabli.
***** Et puis j'ai eu 16 ans, et il fut temps de traverser l'océan, pour venir dans un pays que je connaissais pas. Ma mère m'en parlait, parfois, de la terre qui a vue naître ses dons. Dons qu'elle m'a enseigné et qui m'ont amenés jusque ici.L'enfant écarquille les yeux, ses lèvres serrées en une mince et tremblante ligne. Dans le cadre de la porte, elle aperçoit des corps titubants, avançant à l'unisson vers l'autre bout du couloir. Ton père me doit quelque chose. Quelque chose qu'il n'a pas voulu payé, qu'il n'a pas voulu me donner. Alors je dois le lui prendre, maintenant.L'homme se lève sans un mot, sortant de la chambre pour marcher d'un pas tranquille vers la pièce plus loin, l'écho des chaussures sur le sol se faisait plus tenu, à mesure que tous s'éloignent. Un éclat de voix retentit, suivi par le bruit d'un vase cassé, puis celui de la violence, entrecoupée de cris et de grognements. Bientôt, tout s'arrête, et la fillette n'entend rien d'autre qu'un silence de plomb
Dernière édition par Cendre Laveau le Lun 27 Mai - 18:22, édité 2 fois |
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J'ai débarqué à Rome le : 15/07/2018 , j’ai déjà envoyé : 1179 textos, d’ailleurs, j’ai récolté : 98 | Sujet: Re: And I looked, and behold, a pale horse. And its rider’s name was Death - Cendre Laveau Lun 27 Mai - 12:20 |
| Bienvenue parmi nous Un autre sorcier, je suis bien contente pour le coup Courage pour le début de ta fiche et juste un petit poke pour le vava qui est déjà pris par un de nos bichons Après si t'as la moindre question, hésite pas à nous contacter par MP ! On sera ravie de t'aider et de répondre à touuuutes tes questions Allez courage à toi |
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| Sujet: Re: And I looked, and behold, a pale horse. And its rider’s name was Death - Cendre Laveau Lun 27 Mai - 12:29 |
| Oh, il était marqué en "libre" dans le botin, mes excuses En tout cas merci bien de l'accueil
Dernière édition par Cendre Laveau le Lun 27 Mai - 13:21, édité 1 fois |
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J'ai débarqué à Rome le : 15/07/2018 , j’ai déjà envoyé : 1179 textos, d’ailleurs, j’ai récolté : 98 | Sujet: Re: And I looked, and behold, a pale horse. And its rider’s name was Death - Cendre Laveau Lun 27 Mai - 12:31 |
| C'est pas un soucis t'en fait pas C'est vrai que d'avoir les côté mâles et femmes de l'autre, parfois ça porte à confusion ! Si jamais tu need de l'aide pour ça aussi y a pas de soucis |
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| Sujet: Re: And I looked, and behold, a pale horse. And its rider’s name was Death - Cendre Laveau Lun 27 Mai - 13:21 |
| j'avais une question d'ailleurs, qu'est-ce que je dois raconter dans le second post de la fiche ? Merci d'avance |
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J'ai débarqué à Rome le : 15/07/2018 , j’ai déjà envoyé : 1179 textos, d’ailleurs, j’ai récolté : 98 | Sujet: Re: And I looked, and behold, a pale horse. And its rider’s name was Death - Cendre Laveau Lun 27 Mai - 13:45 |
| Pas de soucis Dans la seconde partie, tu dois nous parler de ton personnage son histoire, enfance, famille, amis, ses aventures à Rome ou ailleurs, vu qu'il est sorcier comment il a su, ses problèmes/apprentissages de pouvoirs. Tout ce qui peut nous aider à mieux le cerner hors les informations purement contextuelles des questions de la première partie. Du coup est-ce que c'est un peu plus clair pour toi ? |
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| Sujet: Re: And I looked, and behold, a pale horse. And its rider’s name was Death - Cendre Laveau Lun 27 Mai - 14:11 |
| Parfaitement, merci beaucoup |
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J'ai débarqué à Rome le : 30/04/2019 , j’ai déjà envoyé : 296 textos, d’ailleurs, j’ai récolté : 177 | Sujet: Re: And I looked, and behold, a pale horse. And its rider’s name was Death - Cendre Laveau Lun 27 Mai - 15:00 |
| Un sorcier Vaudou! Je voulais faire de la magie de sang, ça tombe bien Bienvenue monsieur, et bon courage pour ta fiche! |
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J'ai débarqué à Rome le : 15/07/2018 , j’ai déjà envoyé : 1179 textos, d’ailleurs, j’ai récolté : 98 | Sujet: Re: And I looked, and behold, a pale horse. And its rider’s name was Death - Cendre Laveau Lun 27 Mai - 16:24 |
| Bande de petits coquins, on fera de la magie du sang en groupe va |
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| Sujet: Re: And I looked, and behold, a pale horse. And its rider’s name was Death - Cendre Laveau |
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| | | | And I looked, and behold, a pale horse. And its rider’s name was Death - Cendre Laveau |
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