« Cher journal,
Je ne sais même pas par où commencer. La vie est faite de conneries, de rebondissements, mais surtout d’erreurs. Des erreurs, j’en ai un paquet à mon compteur et ça, depuis ma naissance. Ma plus grande erreur fut sûrement de venir au monde, ou pas, je n’en sais trop rien. Mon père était un alpha, parce que oui, je suis un loup-garou, comme dans les comptes de fées. Tu vois Teen-Wolf ou Vanehlsing ? Ben ce n’est pas tout à fait pareil, mais disons que ça s’en rapproche, un peu comme Twilight. Mais revenons-en à nos moutons. Je disais donc que mon père était un alpha, oui, était, jusqu’à ce qu’une louve étrangère le massacre. Il n’était pas digne de mener une meute de toute façon, encore moins d’avoir un fils comme moi. Ma mère, par contre, il la méritait. Conne, sans courage, peureuse, sans honneur. Voilà comment je peux décrire ma mère qui, heureusement, succomba à l’épidémie. Ma vie, tu sais, elle n’a jamais été très joyeuse, mais ça, qui s’en soucie ? Un père violent, une mère qui le suivait sans jamais rien oser contester, de loups trop stupides pour voir son double jeu. Et moi, dans tout ça, j’étais le petit gringalet de service qui se faisait taper dessus alors que je marchais à peine. Mais au final, je pense que c’est ce qui a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Parce que oui, aujourd’hui, plus rien ne peut véritablement m’atteindre. Plus animal qu’humain, plus bestial que calme. Je ne suis qu’un animal sauvage prêt à bondir sur sa proie. Je pense que c’est également à cause de lui que j’ai ce penchant évident pour la souffrance, la douleur. Je n’ai plus d’émotion, mon barrage si durement construit bloquant un quelconque sentiment venir brutaliser mon palpitant. C’est mieux ainsi, de toute façon, ils ne méritent pas mon attention…

Z.E »


« Cher journal,
Aujourd’hui, je me suis levé et demandé si ma vie avait un sens. Depuis que cette révolution a eu lieu, nous, les créatures obscures, sommes au pouvoir. Du moins, c’est ce que le consul aimerait me faire croire. Je ne suis pas stupide, contrairement à ce que beaucoup pensent. Non, au contraire, je vois et comprend bien des choses. Je sais que nous ne sommes que des outils de travailles, que des machines à tuer. Le pire, c’est qu’au fond, j’aime ça. Depuis que Shadow a pris le pouvoir de la meute, je me sens moins oppressé, plus léger. J’aime cette nouvelle vie. Une vie de débauche, une vie de sang, de cris, de haine. J’aime savoir que je suis libre d’aller et venir, tout en comblant ce trou béant en moi. Parce que oui, il y a quelques temps, je me suis rendu compte qu’il me manquait un truc…Je ne sais pas quoi, mais ce que je sais, c’est qu’en faisant souffrir les autres, mon cœur saigne moins. Sadique ? Peut-être, et encore, je ressens des choses. Je ne regrette pas, non, je me pose juste des questions. Peut-être que les barrières que je me suis imposé plus jeune ont finis par prendre le dessus au point de bloquer n’importe quelle émotion ? C’est fort probable…mais je ne vois pas en quoi c’est dérangeant, enfin, parfois. Je me perds moi-même dan mes songes, dans mes rêves, mes cauchemars. J’ai intégré la Brigade Nocturne il y a peu, faisant partie des Bourreaux. Ça m’aide en quelque sorte, je sais que beaucoup sont moins bien lotis que moi. Je me sens perdu, peut-être parce que je suis revenu trop tôt, ou encore, que je n’aurais jamais dû quitter Rome pour la Belgique ? Sûrement, peut-être, au final, les choses sont ainsi faites.

Z.E »


« Cher journal,
Les voyages me manquent…A la mort de mon père, j’ai quitté Rome en quête de liberté, de sauvagerie. J’ai voyagé à Paris, la Belgique, la Grèce et l’Espagne, mais au fond, je suis quand même revenu. Pourquoi ? Je n’en sais rien…Peut-être parce que j’aime me faire souffrir, parce que j’aime avoir mal ? Mouai, j’y crois moyennement…mais les faits sont là, je suis là, en train d’écrire dans mon putain de journal en sachant, qu’au fond, personne ne lira jamais ces mots.
Z.E »


« Je perds le contrôle…Je deviens plus sauvage, plus violent. J’ai l’impression que ça coule dans mes veines comme un putain de poison. Je deviens fou, davantage animal, bien moins humain. J’ai peur…Au fond, j’ai peur, mais personne ne le sait. Non, ils me voient tous comme un monstre capable de torturer sans broncher, capable de faire vivre milles souffrances malgré mon jeune âge. Mais je souffre…Putain je souffre ! Pitié, faut que ça s’arrête, je veux que ça s’arrête !!!!

Z. E »


« Cher journal,

J’ai cessé de souffrir, c’est mieux ainsi, mieux pour moi, moins pour eux.

Genesis »