Louise avait décidé de ses compagnons pour se resservir un verre et explorer le château. Après tout, l’occasion de se balader en toute liberté était rare, spécialement dans avec une robe laissant découvrir son dos et ses bras. De couleur verte, sa robe touchant le sol, attachée derrière son coup, laissait son dos nu, là où se trouvait des runes permanente qu’elle n’avait pas besoin d’activer dans l’urgence ou en mission. La plupart de ses runes seraient beaucoup trop visibles en temps normal, près du cou, sur ses bras et son torse. L’endroit était très éclairé pour la soirée, Louise essayait de se fondre dans la masse et ses instincts de nephilim reprenant le dessus, elle ne se sentait pas dès plus à l’aise, prenant par moment des postures défensives face à toutes ces créatures obscures. Rester près de sa cousine et des siens aurait été une meilleure idée. La jeune fille au sang d’ange bouscula une personne, qui se tourna pour la fixer bizarrement. « Excusez-moi » dit-elle poliment avant de reprendre son chemin. De sa petite taille, elle se frayait un chemin entre la population ; humains, vampires, loup-garou, sorciers, fées… tous étaient présents. Louise, elle n’avait jamais vécu ça. Louise, elle avait toujours connu ces créatures comme des dangers potentiels, en plus des démons, tout le monde voulait tuer les chasseurs d’ombres. Sa respiration fut soudainement difficile, si bien qu’elle alla se mettre à l’abris contre un mur, essayant de respirer plus facilement en reprenant ses esprits. Elle devait arrêter d’avoir, Louise. Certes, son entraînement avait été tardif et même si elle n’était pas la plus douée au combat, elle avait appris à se battre. Elle pouvait se battre suffisamment longtemps avant de trouver une idée pour se sortir d’une mauvaise situation, parce qu’elle était vraiment intelligente Louise. Elle essaya de penser à ce sa cousine ou Paolo lui dirait, de relever la tête et de se faire confiance parce qu’elle était une nephilim et que c’était dans son sang. Elle était aussi forte que les autres, Louise, peut-être même plus avec le passé enduré. Doucement, la jeune fille se tourna vers le bar, puis elle avala un shot de whiskey, puis un second, avant de reposer son verre. Elle avala quelques toasts pour digérer l’alcool. C’est lorsqu’elle s’apprêtait à se servir un verre de punch, qu’un bras se posant sur le sien, pile à l’endroit où se trouvait sa rune de nephilim, ce que l’inconnu ignorait. Surprise, elle releva les yeux vers l’inconnu.

Une main se pose sur son bras, d'un geste précis. La pression est suffisamment forte pour que Louise arrête son geste brusquement et relève la tête vers l'inconnu. C'est à ce moment qu'elle se souvient, un frisson lui parcourant l'échine de sa colonne vertébrale. Habillé avec autant de classe, Louise ne savait pas si elle devait être effrayée par cet homme qui l'avait surpris à voler puis qui l'avait suivi par la suite. Ce qu'elle savait Louise, c'est qu'il était certainement une créature du monde obscure pour avoir pu suivre sa trace avec autant de précision et de si loin. « ça suffit… » Dit-il d'un ton dur mais non menaçant. Les grands yeux bleus perçants de Louise, seule caractéristique la discernant des autres filles, se posèrent sur l'homme, essayant de comprendre ce qui se trouvait au fond de ses pupilles. Le rythme des tambourins en fond de musique battaient au même rythme que son cœur. C'était une évidence qu'elle aurait été mieux en sécurité auprès des siens. Tant que l'homme n'apprenait pas sa véritable identité, elle ne risquait rien, Louise. « Vous allez finir par vomir vos toasts. » Elle ne disait toujours rien, Louise. Elle observait avec attention les lèvres de cet homme lui parler, les traits de son visage impassible et pourtant penché vers elle comme s'il essayait de dénicher un secret. La jeune nephilim décida de lui envoyer un sourire poli et charmant. « Pensez-vous, vraiment ? » Enchaina-t-elle en lui donnant un regard de défi, haussant les sourcils.  L'homme continua de l'observer, un peu trop proche de son espèce intime. Elle dégagea son bras de sa main, d'un geste contrôlé et non agressif. Louise essayait de ne pas se faire prendre, elle essayait de laisser ses réflexes de nephilim cachés. C'est alors qu'il entrepris de lui tendre sa main, dans une situation qui déstabilisa la jeune femme, inexpérimentée en relation avec le sexe opposé. « Venez danser avec moi… » Quémanda l'homme. « S'il vous plait… » Louise hésita quelques secondes avant de mettre sa main dans la sienne, beaucoup plus imposante. Peut-être était-il simplement humain. Les questionnements se bousculaient dans son esprit tandis qu'il l'attirait vers la piste de danse, dans un tourbillon incontrôlé. Les pieds de la demoiselle ne s'emmêlaient pas, suivant avec attentif ceux de celui qui menait la danse. Un silence s'installa tandis que l'homme semblait parler sans le faire, toujours beaucoup trop proche d'elle, comme s'il cherchait encore quelque chose. Comme s'il l'a reniflait. Louise chassa cette idée de sa tête, se disant qu'une chose pareille ne pouvait pas arriver aux nephilims, inconsciente de la réalité. « Pourquoi me suivez-vous ? » Demanda-t-elle avec son tact habituellement, sortant les mots de sa bouche au moment même où elle y pensait. Elle ne prenait pas le temps de réfléchir, Louise. « Je n'oublie jamais un visage. Je ne m'attendais pas à vous croiser de nouveau. Surtout pas ce soir. Vous savez, que l'endroit n'est pas aussi protégé qu'il n'y parait... » Annonça Louise. Ses phrases énigmatiques ne révélaient pas son secret et elles en disaient suffisamment pour obtenir des réponses de l'autre.

« Je ne vous suis pas, pas vraiment. » Informa-t-il avec un sourire impossible à déchiffrer. Un frisson parcouru le corps de Louise, alors qu'elle n'avait jamais autant été troublée par une personne. Cet homme paraissait comme monsieur tout le monde, un humain qu'on pourrait croiser dans la rue ou au détour d'une université. Puis, il avait ce côté attrayant et effrayant qui empêchait Louise d'être complètement à l'aise en sa présence. En fait, profondément dans son instinct, elle savait qu'elle devrait partir en courant immédiatement. C'est ce moment qu'il choisit pour entraîner la main qu'elle avait mis dans la sienne, sur la piste de danse. La seconde main du jeune se retrouva près de l'échine de sa colonne vertébrale, sur son dos nu. Louise, elle n'avait jamais été aussi proche d'un garçon et l'alcool n'aidait pas son trouble. Garder les idées claires pour ne pas être découverte allait être une tâche beaucoup plus ardue qu'elle ne le pensait. Elle écoutait ses paroles alors qu'il tentait de lui faire comprendre de manière détournée que d'autres personnes se cachaient dans la salle pour garantir leur sécurité. Bordel. Louise, elle se mordait la lèvre pour s'empêcher de dire à voix haute qu'elle aurait dû y penser, elle la surdouée tactiques. Elle releva son regard bleu azure pour fixer l'homme qui l'entrainait sur la piste de danse, connaissant chaque pas très précisément. Les apparences sont trompeuses disait-il, c'était peut-être l'alcool mais elle ne pu s'empêcher de rigoler Louise. « Vous ne croyez pas si bien dire. Parfois, la tromperie est beaucoup plus proche qu'elle n'y parait. » Dit-elle en pensant à ses runes de néphilim dissimulée grâce à l'enchantement du sorcier. « Parfois aussi, la tromperie peut-être employée à bon escient. » Ajouta-t-elle énigmatique. Comme pour se jouer de lui et en même temps, faire passer un message. Ce soir, les siens ne seront pas qu'entre eux et si la soirée se déroulait bien, savoir qu'ils étaient présents sans avoir fait de vagues n'apporterait que de bons points à la population. C'est certainement ainsi qu'ils sortiraient des souterrains. Louise écouta la suite de ce que l'homme avait à lui répondre, curieuse d'en savoir plus sur celui qui l'avait déjà laissé se sauver alors qu'elle était vulnérable. Elle fut surprise de la réponse, ne relevant pas la tête mais au contraire se rapprochant de lui, pouvant presque toucher la peau de son cou de ses lèvres. Une manière pour elle de ne montrer ni sa surprise, ni son inquiétude. « Le travail. Vous devez être une personne importante. Seriez-vous l'un de ces gardes en charge de notre sécurité ? Ou êtes-vous en tâche d'un travail beaucoup délicat, pour reconnaître ceux qui ne devraient pas être ici ? » Demanda-t-elle, un soupçon de suspiçion dans sa voix, qu'elle essaya de cacher immédiatement par une réplique qu'une humaine jeune et stupide aurait dit. « Alors je danse avec la bonne personne. » Se força-t-elle de dire, n'oubliant pas de sourire. Après tout, c'était agréable de danser avec cette personne. Louise, elle ne le montrait pas mais sa respiration la trahissait. Elle n'avait jamais été aussi proche d'un homme. Par l'ange Raziel. Elle avait besoin d'un autre shot Louise.  « Auriez-vous un prénom par hasard ? Et, cette question va peut-être être déplacée mais…votre odeur…elle ne m’indique pas ce que vous êtes elle est juste…enivrante. » Demanda-t-il, sortant la jeune fille de ses pensées et la prenant au dépourvu. « Louise... et vous ? » Se retint-elle précipitamment de dire son nom de famille. Lovelace. Sa phrase vint tinter à ses oreilles comme un coup de tonnerre. Son odeur. Un loup-garou. Seul cette espèce serait capable de la sentir ainsi. Ou un vampire mais certainement, il n'était froid comme eux. Elle se retint, Louise, de faire le moindre commentaire pour ne pas montrer ses connaissances sur le monde obscure ni son intelligence à déduire rapidement dans des moments pareils. Seul un entraînement intensif aurait pu donner cela. Elle était plus faible, Louise, mais elle restait néphilim. « De toute évidence, je n'ai pas les crocs. » Dit-elle, esquissant un sourire, laissant entendre qu'elle savait qu'il était un loup ou un vampire mais qu'elle n'en dirait pas plus. « Ne pourrais-je pas être une simple humaine ? » Dit-elle en couvrant ses arrières alors qu'il l'entrainait dans un tourbillon sur la piste de danse.

S'enfuir... Louise observa l'homme en face d'elle, une lueur d'excitation dans les yeux. Il sentait le danger à pleins nez, il sentait la doucereuse envie de l'interdit, celui qu'elle savait finir par rejeter mais dont elle voulait encore profiter ce soir. Ses convictions étaient si fortes qu'elle savait qu'elle ne se laisserait pas tenter sur la longueur mais Louise, elle était dans l'âge de la découverte, celui qui lui donnait envie de se jeter dans la bouche du grand méchant loup. Elle buvait les paroles de l'homme, embarquée contre son gré et à son grand plaisir, dans une joute verbale mystérieuse et enflammée. Sa réflexion l'avait trahi, Louise, elle savait maintenant qu'il s'agissait d'un loup. C'est ainsi, qu'il l'avait reconnu, par son odeur et c'était d'autant plus effrayant que cela signifiait qu'elle avait une odeur particulière pour lui. La main placée dans le creux de son dos se faisait de plus en plus présente, créant une ambiance électrique entre les deux personnes. Envoûtée par l'ambiance irréelle et entraînée par la musique, Louise elle se sentait soudainement un peu perdue, son coeur commença à battre fort. Elle savait, la jeune fille, qu'il ne la croyait pas. Elle savait, qu'il n'était pas le genre d'homme à se laisser avoir par quelques belles paroles, sachant distinguer la vérité du mensonge. Louise, elle ne dit rien, se rapprochant un peu de lui pour cacher les iris de ses yeux, de peur d'être trahie. Pour empêcher cela, elle préférait rapprocher son corps du sien, les deux êtres se touchant, séparés seulement par le tissus des vêtements. Louise, elle n'avait jamais été aussi proche d'un homme et ça, c'était pour lui faire perdre la tête l'instant de quelques secondes. « Vous me demandiez ce que j’étais, ce que je faisais comme travaille… » Soudainement, il ramena l'attention de la jeune fille au sujet de la discussion. Toujours silencieuse, choisissant de respecter religieusement son choix de garder le silence pour sa sécurité, elle écoutait d'une oreille attentive, la respiration entrecoupée. « Je suis celui qu’on appelle pour faire le sale travaille. Bourreau, tortionnaire, beaucoup de mots sont liés à ce que je fais. Je préfère dire que je suis celui qui arrache la vérité aux menteurs… » Dit-il, alors que le corps de la jeune fille se tendait de plus en plus. Elle dansait avec l'un des bourreaux. Peut-être même dansait-elle avec l'homme qui avait torturé sa cousine Skye et le pire, c'est que dans un sens, elle prenait plaisir à ce moment. Il enchaina, lui disant qu'il souhaitait creuser d'avantage, qu'il souhaitait savoir. Louise elle se laissant entrainer, alors qu'il releva sa tête alors que son pouce entra en contact avec la commissure de ses lèvres. C'était le désir d'un moment, l'envie brillante de quelques secondes, de celles qui disparaissait en poussière après l'instant, de celle qui restait si brillante parce qu'elles étaient si éphémères. C'était ces sentiments, si puissant le temps d'un instant, augmenté par les effets de l'alcool, qui disparaissaient le lendemain, sans n'avoir que d'importance plus que le souvenir d'une folie passagère bien appréciée dans une vie. Louise, c'était nouveau pour elle, alors ne bougeait pas, se laissant tenter par la stupidité du danger. « Si j'avais menti, si j'étais l'ennemie pour vous... si j'étais de celles que vous avez l'habitude de chasser, monsieur le bourreau, le tortionnaire ? » Dit-elle en rapprochant son visage comme pour le provoquer, pouvant sentir sa respiration. « La soirée prendrait une toute autre tournure, n'est-ce pas ? » Demanda-t-elle, mystérieuse. Elle se recula légèrement en reprenant la parole. « C'est certainement pour ça, votre envie de creuser... pour ne pas savoir ce soir. Peut-être que vous n'êtes pas si tortionnaire que vous le dites. » Dit Louise, rentrant dans le jeu de l'homme en face d'elle. Louise, elle n'avait toujours pas retirer sa main de sa joue. L'alcool faisait effet, c'était certains, jamais elle n'avait oser parler comme cela. Il faisait sortir une partie d'elle qu'elle n'avait encore connue. Elle se découvrait, Louise. « Quelque chose en vous est baigné d'instinct sauvage, je sais que vous ne me dites pas réellement pourquoi vous vous intéressait à moi. Ce n'est pas juste parce que vous m'avez surprise à voler de l'insuline, il y quelques jours... » Dit-elle, reprenant ses mots, le coeur battant à tout rompre face à l'audace, remontant sa main vers le cou du jeune homme pour essayer de le déstabiliser aussi. Le problème, c'est qu'elle n'avait aucune expérience avec les hommes Louise et qu'elle testait certainement ses expériences sur le mauvais.