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Contexte & cie » Même sur Die ac Nocte, nous possédons quelques règles, un univers bien précis à apprivoiser, à comprendre. Pour ce faire, cette partie a été faite pour vous. C’est ici que vous commencerez votre aventure, que vous trouverez de quoi comprendre le forum.
VOUS LES COPAINS, JE NE VOUS OUBLIERAI JAMAIS to hurt is as human as to breathe // morgan 2521561984
Après une jolie année, DAN ferme ses portes. Vous pouvez lire les petites explications et les petits mots du staff ici to hurt is as human as to breathe // morgan 3308333368
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 to hurt is as human as to breathe // morgan

         

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MessageSujet: to hurt is as human as to breathe // morgan   to hurt is as human as to breathe // morgan EmptyMar 28 Aoû - 19:00

La journée avait été, comme d’ordinaire, forte en émotions. A chaque fois qu’elle rentrait, elle se rendait compte que son corps était à bout de force : elle ne se trainait que dans l’ultime but de glisser sous une douche chaude, de laisser chaque fibre musculaire de son corps se détendre, et de s’enrouler dans ses draps en cajolant son chat Fluffy. Combien de fois avait-elle cédé au sommeil sans même se faire à manger ou se laver ? Elle préférait ne pas garder de livre des records, par peur d’avoir honte de son hygiène de vie. Elle se laissait souvent bouffer par son boulot, mais c’était le compromis qui l’empêchait de se laisser bouffer par le reste. Elle noyait sa colère et son « deuil » dans le malheur des autres, et trouvait sa rédemption dans l’aide qu’elle apportait à tous ces pauvres gens qui arrivaient, sous le choc, blessés, désespérés.

Cette journée ne fit pas exception : tous ses membres semblaient tirer comme au temps où elle grandissait encore, une profonde lassitude pesait sur ses épaules. Son cerveau semblait tourner au ralenti, la laissant dans un brouillard visqueux et épais, où la seule pensée qui tournait était l’image de son lit qui l’attendait, accueillant et doux … Mais alors qu’elle tournait la clé dans la serrure de son petit appartement, alors que la délivrance était presque au bout de ses doigts, son voisin apparut à sa droite, sortant de la cage d’escalier, se tenant le flanc d’un air douloureux. Elle n’y porta d’abord pas attention – ils n’étaient pas particulièrement en bon terme, lui et elle. S’ils se saluaient d’un air bougon, elle s’estimait heureuse. Il n’était pas de ces gens qui souriaient naturellement dès que leur regard rencontrait celui d’un étranger, et elle souffrait d’un sérieux syndrome de « bitch resting face » comme le lui avait fait remarquer une fois un de ses patients adolescent, au grand dam de ses parents.

Elle s’apprêtait à lui accorder un salut sommaire, sans se préoccuper de savoir s’il allait bien, s’il avait passé une bonne journée, et le travail ? Et il fait chaud en ce moment … Toutes ces formules de politesse, sans fond ni intérêt avaient le don d’exaspérer la jeune femme. Mais lorsqu’elle remarqua la tâche rouge sur la paume de la main de Morgan – c’était bel et bien son nom, lui semblait-il – ses yeux s’écarquillèrent et elle oublia toute fatigue, toute morosité.

« Vous êtes blessé. » Elle n’était pas affolée par le sang qui sortait de la plaie dont elle ignorait l’étendue. Elle avait vu bien pire : des visages défoncés, des os qui jaillissaient des peaux déchiquetées, des poumons percés, … Mais face à une atteinte physique, ses instincts de médecins ressortaient sans défaut. « Et vous saignez assez fort, avec ça. Vous me laisseriez voir ? »

Elle s’attendait à une rebuffade – du peu qu’elle connaissait de lui, il semblait buté et très individualiste – alors elle s’empressa de préciser qu’elle était médecin. « Je suis médecin. Je peux vous arranger votre blessure si vous le souhaitez, mais seulement si vous me laissez regarder. Si vous ne faites rien, même avec une blessure de cette taille vous risquez l’infection et le choc inflammatoire général si ça s’aggrave. » Elle fronça le nez, dubitative. « Et d’après moi, vous ne comptez pas aller voir un médecin de sitôt. Ce n’est pas la première fois que je vous vois rentrer avec une blessure, et je ne vous ai jamais vu avec un sachet de pharmacie à la main. Donc en gros, si je ne vous prodigue pas les soins de base moi-même, cette plaie … » Elle désigna du doigt le flanc du jeune homme. « Restera telle qu’elle est maintenant. » Elle posa ses mains sur ses hanches. « Alors laissez-moi au moins vous rendre ce service. »

Elle avait de quoi s’occuper de lui en quelques minutes chez elle : un kit de suture basique, de l’alcool pour désinfecter, et de l’alcool à boire pour calmer la douleur si elle venait à suturer. Elle n’avait malheureusement pas le droit de détenir des anesthésiques, même locaux : ces produits étaient réservés strictement à l’usage hospitalier, alors ils devraient la jouer à l’ancienne. Elle ne savait pas vraiment dans quoi trempait son voisin, mais il jouait sans aucun doute dans la cour des grands. Et ce genre de vie ne laissait pas le choix de l’hôpital en cas d’accrochage ou de blessure. Elle était donc son seul recours, en ce moment même : entre ne rien faire, et le recoudre sous la seule protection d’un bon whisky, elle avait déjà fait son choix.
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Morgan I. Ricci

Morgan I. Ricci
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MessageSujet: Re: to hurt is as human as to breathe // morgan   to hurt is as human as to breathe // morgan EmptyMer 29 Aoû - 9:11

To hurt is a humain as to breathe
Georgie et Morgan

Lorsque la lame entra en contact avec ma peau, je ressentis une immense douleur, mais serrais des dents pour ne pas lâcher un cri de douleur. J'avais été négligeant sur ce coup-là, sauf que j'aurais dû le voir venir. J'avais eu une longue nuit la veille et pas le temps de bien dormir, qui plus est, Rosa avait eu besoin de moi toute la journée. Quand je suis sorti du restaurant, il y a deux heures, la seule chose dont je rêvais, c'était de dormir. Seulement... Les choses se déroulent autrement. L'homme que j'avais en face de moi avait été la cible d'un vol, commis par moi-même à la demande de quelqu'un d'autre. Il faut croire qu'il voulait récupérer son bien. Merde, je traquais des créatures en temps normal et c'est un autre être humain qui aurait raison de moi ? Non. Bien décidé à survivre, mais à ne rien lui dire, je gardais le silence tandis que deux autres personnes me tenaient. La lame, aussi aiguisée soit-elle n'avait fait qu'entrer dans la chaire. Mais cela faisait un mal de chien. J'inspirais, essayant de canaliser la douleur comme je le pouvais. Il me menaçait, moi, savait-il seulement qui j'étais ? Je ne pense pas. Et je souris. Comprenant finalement qu'il n'obtiendrait rien de moi, il s'avança et me frappa dans le ventre au niveau de l'estomac et de la blessure. Puis, ils me laissèrent par terre en me promettant de revenir plus tard. Ouais compte la dessus, la prochaine fois, c'est moi qui vais pas te louper. Durant de longue minutes, j'essayais de reprendre mon souffle, mais la colère que je ressentais à ce moment précis contre ma négligence m'empêchais de calmer les battements de mon cœur. J'inspirais longuement et me relevai. Me tenant le côté droit, je soulevais mes vêtements pour voir l'étendu des dégâts. Je ne pouvais pas aller à l'Hospital avec ce genre de blessure, surtout que j'en avais d'autres qui n'avaient pas encore cicatrisées. Bordel, c'était sérieux et ça saignait bien. Je relevais la tête, essayant de voir où j'étais pour m'orienter et remarquai que je n'étais pas loin de chez moi. Je me traînais vers mon appartement aussi vite que je le pouvais. Je saignais pas mal et je ne voulais pas attirer tous les vampires du coin en manque de sang pour le dîner. Lorsque j'arrivais enfin en bas de l'immeuble, je poussais un soupir de soulagement, mais je n'étais pas encore chez moi, j'avais des escaliers à monter. Ultime épreuve avant la délivrance. Lorsque j'arrivais à l'étage, je n'étais pas seul. Ma voisine, de pallier semblait elle aussi sur le point de rentrer chez elle. Je ne savais pas grand-chose d'elle, si ce n'est qu'on habitait au même étage et qu'elle aussi rentrait à des heures impossibles. J'avançais vers ma porte lorsqu'elle m'interpella. Elle avait dû voir le sang sur ma main et me demanda de la laisser regarder. Je posais les yeux sur elle, pas vraiment confiant. Après tout, je ne la connaissais pas. Je n'étais pas très sociable, c'est vrai, mais elle n'avait pas l'air franchement amicale non plus, elle semblait toujours froide. Enfin, je ne la jugeais pas, j'étais un peu pareil. " Ce n'est rien, juste une entaille." Puis, elle ajouta qu'elle était médecin et m'assura que si on ne faisait rien, je risquais l'infection. Je la regardais toujours, essayant de savoir si je pouvais lui faire confiance ou pas. Mais elle avait raison sur un point, cette blessure était assez profonde et saignait beaucoup. Je ne ressentais rien de particulier chez elle et décidai de lui faire confiance. Elle était la mieux placée actuellement pour m'aider. Elle ajouta que ce n'était pas la première fois qu'elle me voyait rentré, blesser. " Très bien, docteur, vous avez gagné." Je restais quand même un peu sur mes gardes, je ne savais pas grand-chose d'elle, après tout. Et j'étais trop las pour avoir envie de râler ou de refuser. Je devais faire quelque chose pour cette entaille qui continuait de saigner et de me faire un mal de chien, même si j'arrivais encore un peu à canaliser la douleur. J'avais l'habitude d'avoir mal. Traquer les créatures n'était pas sans risque, tout comme faire partit de la mafia. J'informerais la personne qui m'avait embauché que la cible de ce vol cherche à récupérer ce qui lui appartient, mais là, ce n'est pas le premier de mes soucis. " On va chez vous, je suppose ?" Simple question qui n'en était pas vraiment une.

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MessageSujet: Re: to hurt is as human as to breathe // morgan   to hurt is as human as to breathe // morgan EmptyMer 29 Aoû - 13:51

Il ne lui faisait pas confiance. Mais elle ne pouvait pas lui en vouloir, et elle avait l’habitude des patients aux urgences qui ne souhaitaient pas être pris en charge ou qui remettaient en question chacune de ses décisions. Mais il acquiesça et c’était tout ce qu’elle pouvait attendre de lui. Elle se retourna vers sa porte et acheva de la déverrouiller, soufflant un simple « oui » à sa question, et en lui laissant le passage libre pour qu’il puisse rentrer chez elle.

Elle pouvait déjà entendre Diane la morigéner pour avoir laissé entrer un quasi inconnu chez elle – et qui semblait tremper dans des affaires louches en plus de cela. Il était grand, et sûrement costaud : elle n’aurait pas fait long feu contre un tel adversaire. « Tu n’as pas idée de ce dont les gens sont capables », aurait-elle sûrement dit. Mais le secret, c’était que Georgie savait ce dont les hommes et les autres créatures qui peuplaient la Terre étaient capable, mais elle décidait d’agir malgré cela. Elle n’avait plus vraiment de capacité à l’auto-protection depuis quatre ans : son travail passait toujours avant. C’était une drogue ; une drogue dont elle était incapable de se passer, une drogue dont elle dépendait beaucoup plus qu’elle n’était prête à l’avouer.

Alors qu’elle le suivait dans l’entrebâillement de la porte, elle ota son manteau et son sac qu’elle portait en bandouilière, et posa le tout sur son porte-manteau. Fluffy, son chat, vint aussitôt à sa rencontre, ronronnant tout en se lovant autour de sa jambe, ignorant la présence de cet intrus dans leur repère. Elle lui désigna une chaise recouverte d’une couverture.

« Asseyez-vous. J’arrive dans une minute. » Et elle le laissa là en compagnie de Fluffy qui daignait enfin faire le tour des jambes de l’étranger d’un air circonspect. Elle entra dans sa salle de bain, prit des compresses, sa trousse de suture, un fil, des gants chirurgicaux et du désinfectant. Quand elle revint dans le salon, il était assis, Fluffy assis également, devant lui, ses yeux jaunes fixés sur le visage blême de Morgan, comme un gardien silencieux et prudent.

« Va-t-en Fluffy, tu auras ta pâté tout à l’heure. » Elle s’agenouilla face au flanc du jeune homme après avoir déposé ses affaires à côté d’elle et après avoir ouvert la trousse. Elle souleva son t-shirt et observa silencieusement la plaie : ce n’était pas si grave que cela. Seule la chair avait été entamée, et la plaie, bien qu’assez large, n’était que superficielle. Le sang commençait déjà à calmer son flux. Mais le risque d’infection restait présent : trois points de suture ne seraient pas de trop selon elle, pour aider les marges de la blessure à se ressouder correctement, d’autant plus qu’il était clairement un homme d’action. Pourtant, malgré la simplicité de la blessure qui l’avait amené jusqu’à chez elle, elle ne put réprimer une expression de surprise. Des dizaines de plaies marbraient la peau de son ventre, de son flanc, et lorsqu’elle souleva davantage son t-shirt, la peau de l’ensemble de son torse. La plupart étaient cicatrisées depuis longtemps, mais certaines étaient encore récentes, rouges, et quelque peu boursoufflées – même parfois chaudes sous ses doigts, alors qu’elle parcourait l’étendue des dégâts délicatement. « Vous ne vous faites donc jamais soigner ? » Elle ne put empêcher un léger ton de reproche de teinter ses propos. C’était plus fort qu’elle, c’était comme si elle aurait souhaité soigner le monde entier, se dédoubler ou même se démultiplier.

Mais elle n’était pas là pour cela, du moins pas en premier lieu. « Votre plaie n’est pas très profonde, mais je vais la désinfecter et vous faire 3 points de suture pour être sure que tout cicatrise bien. Si vous êtes d’accord. » Elle se releva promptement et revint vers lui avec une bouteille de whisky à la main, qu’elle lui tendit. « Ça risque de brûler et de faire mal, si vous voulez vous donner du courage. Je n’ai rien de mieux sous la main. » Elle finit par lui adresser un sourire, presque amical : elle était toujours plus avenante dans ces situations de routine. « Vous pouvez enlever votre t-shirt ? » demanda-t-elle alors qu’elle enfilait ses gants et qu’elle les frottait avec du désinfectant. Elle fit de même avec son porte-aiguille qui allait lui permettre de suturer, ainsi qu’avec un ciseau, puis s’empara de ses compresses et entreprit de commencer à nettoyer le tour de la plaie.
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Morgan I. Ricci

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MessageSujet: Re: to hurt is as human as to breathe // morgan   to hurt is as human as to breathe // morgan EmptyMer 29 Aoû - 16:22

To hurt is a humain as to breathe
Georgie et Morgan

J'avais toujours l'habitude de ne compter que sur moi-même et de ne pas demander d'aide à qui que ce soit. Quand j'étais petit, j'étais souvent recouvert de bleus et de griffures. Je me battais souvent, trop souvent même et il arrivait par moment que je ne gagne pas. C'était comme ça. Il n'y avait que Clara qui avait le droit de m'approcher de près, mais aujourd'hui, elle reposait dans le cimetière de Venise. Je devais donc faire sans elle et c'est ce que je faisais depuis l'âge de neuf ans, quand elle a été adoptée et pas moi. Ensuite, il y avait eu le stade au-dessus à la maison de correction et là encore, je ne me laissais pas faire. La violence, c'est tout ce que je connaissais depuis tout petit. Et le monde d'aujourd'hui est ainsi fait : les faibles ne survivent pas. Où ils s'écrasent face aux créatures. Pas moi. La mafia, l'organisation que j'avais choisi d'intégrer, l'un ou l'autre aura certainement ma peau un jour, mais le plus tard possible. Je ne lui faisais pas confiance et elle devait bien le sentir, mais j'obtempérai, en sachant parfaitement que c'est elle qui avait raison dans l'histoire, après tout, elle était médecin, pas moi. Moi, je n'étais qu'un voleur, qui bossait bien, le boulot de ne manquait pas, mais moi, je ne sauvais pas des vies. Enfin, si en quelques sortes, mais là n'était pas la question. Elle se détourna et ouvrit la porte de son appartement. Je la suivis, gardant ma main appuyé contre ma blessure. J'avais l'impression que ça saignait un peu moins, comme si mon propre corps savait qu'il allait se faire soigner et qu'il ne fallait pas que je me vide de mon sang. Triste et stupide comme mort. Elle me désigna une chaise, recouverte d'une couverture. Et elle disparue de mon champ de vision, me laissant pour seule compagnie son chat qui semblait se demander ce que je faisais là. Le félin prit place en face de moi et posa ses yeux jaunes sur moi en silence. Peut-être qu'un jour, je prendrais un chat ou un chien. Mais pas en ce moment. Elle revint dans la pièce et chassa le chat qui continua de nous observer d'un peu plus loin. Elle examina la plaie et je sentais ses doigts sur ma peau. Et elle eut une expression de surprise et j'eus un sourire. Cette plaie n'était pas la seule, j'étais couvert de bleus et de blessures diverses, certaines anciennes, d'autres, plus récentes. Et plus elle soulevait mon t-shirt, plus elle en voyait. J'eus un léger rire, lorsqu'elle me demanda sur un ton de reproche s'il m'arrivait de me faire soigner. La réponse était évidente. " Seulement en cas de grosses blessures, ce que j'essaie d'éviter." Sauf que me faire poignarder ce soir, dans une ruelle, ce n'était pas exactement ce à quoi je m'attendais. Cela me fera une cicatrice de plus. Et puis ce n'est pas comme s'il y avait du monde qui pouvait voir ma peau marbrée de la sorte. Personne d'assez proche en tout cas. Elle m'expliqua alors, d'un ton calme, ce qu'elle comptait faire. Je posais les yeux sur elle et observai attentivement ses traits. Je hochais la tête, j'avais bien compris qu'elle allait me recoudre à vif. Elle se leva et s'éloigna pour aller chercher une bouteille d'alcool. Je la pris en main et entrepris de l'ouvrir. J'avais besoin de boire quelque chose, non pas parce que j'avais peur d'avoir mal, mais plus par besoin. Je n'étais pas un alcoolique, il était même rare que je boive, mais ce soir, cette envie est là. " Quand vous voulez." Je n'avais pas d'autre choix à ce moment de lui faire confiance. Et ce n'était pas mon fort. La seule qui pouvait se vanter de l'avoir, c'était Rosalina. Même s'ils n'étaient pas d'accord sur tout et qu'il n'était pas rare de les voir se disputer, il lui était loyal et elle le savait. Je la regardais désinfecter ses outils et elle me demanda dans le même temps d'enlever mon t-shirt. Je posais la bouteille par terre et fis ce qu'elle me demandait. Le laissant tomber sur le sol, je repris la bouteille entre mes mains. Je sentais que le désinfectant piquait le bord de l'entaille, mais c'était supportable pour le moment. " Sinon, ça vous arrive souvent de recoudre des gens chez vous ?" Un léger sourire amusé se dessina sur mes lèvres et je bus une nouvelle gorgée de whisky.

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MessageSujet: Re: to hurt is as human as to breathe // morgan   to hurt is as human as to breathe // morgan EmptyMer 29 Aoû - 17:06

« Seulement en cas de grosse blessure, mais sinon j’essaie d’éviter. » Elle avait repris ses mots avec malice, et un sourire amusé ourla ses lèvre alors qu’elle désinfectait proprement les contours de la plaie, de sorte que nul nouveau germe ne puisse y entrer. Puis elle se mit à verser de l’eau dans la plaie – non stérile, mais elle n’avait rien de mieux ici – pour enlever le sang coagulé et tout nettoyer. Elle l’avait vu du coin de l’œil prendre une première gorgée de whisky, mais pour l’instant, ce n’était rien de bien douloureux. D’ordinaire, elle n’aurait pas utilisé de désinfectant ainsi sur une plaie, mais ici, elle avait un matériel très limitée : elle imbiba donc une compresse d’alcool et épongea l’intérieur de la plaie quelques fois afin de stériliser au moins la chair avant de la refermer. Elle n’avait pas envie que le jeune homme se transforme en milieu de culture pour bactérie.

Elle prit enfin son fil, son porte aiguille, et leva les yeux vers lui. « C’est parti, je vais être la plus rapide possible. » Et elle enfonça l’aiguille sertie dans le conjonctif de la plaie, laissant son esprit se taire pour laisser les réflexes prendre le dessus. Ses doigts maniaient le fil avec dextérité, et elle acheva sa première série de points en un clin d’œil. Il ne restait à ce moment-là plus que la peau elle-même qui n’était pas refermée : la chair elle-même était comme recollée, bord à bord. Elle prit son deuxième fil et commença à réaliser ses points cutanés, sûrement plus douloureux pour lui. Une deuxième gorgée de whisky, et il se mit à engager la conversation, peut-être pour tromper l’ennui, ou la douleur. En moins d’une minute, elle avait fini, et elle passa un dernier coup de désinfectant sur le tout pour la forme. Elle ota ses gants dans un claquement, et acheva le tout en lui posant un pansement collant.

« C’est tout pour moi. » Elle se releva, les mains sur les hanches. « Le pansement, c’est pour éviter que des frottements viennent déranger les fils pour ce soir. Demain soir vous pourrez l’enlever, pour que la plaie respire. Essayez de bien nettoyer ça tous les jours. » Elle passa une main dans ses cheveux blonds, concentrée. « La première série de points que je vous ai fait vont comme se dissoudre tout seuls, par contre, ceux que vous voyez – » Elle les désigna d’un petit mouvement du menton. « Ne sont pas résorbables, donc dans deux semaines, soit vous les enlevez tout seul, soit vous revenez me voir, et j’en profiterai pour vérifier que tout est propre et bien cicatrisé correctement. Inutile de vous dire que je vous recommande d’opter pour l’option deux, mais à votre guise. » Elle sourit, mi amusée. « Si jamais la plaie dégage du pus, ou que vous présentez des signes généraux – comme de la fièvre, de la fatigue, revenez aussi me voir, je réouvrirai pour nettoyer à nouveau. Et aussi … » Elle tourna les talons et se redirigea vers la salle de bain, pour revenir presque aussitôt. « Prenez ceci.» Elle lui tendit une boîte de médicaments. « Ce sont mes antibiotiques, mais ils sont adaptés à la situation. C’est très important, par pitié prenez-en 2 par jour pendant une semaine. Je vous ai aussi mis des anti-inflammatoire, à prendre pendant le repas du midi pour les 3 prochains jours. » Elle lui jeta un regard sévère, espérant appuyer le fait que respecter ce calendrier était une priorité. « Je crois que c’est tout. D’autres blessures dont je devrais m’occuper, tant qu’on y est ? » Un rictus malicieux prit place sur son visage.

Fluffy, désireux de se faire remarquer, se mit à miauler avec insistance, se frottant aux jambes du visiteur. « Je crois qu’il vous aime bien. » Georgie sourit et prit le matou dans ses bras, mais bien vite, une mine sérieuse prit le pas sur son visage. « Faites attention avec les couteaux. » Elle savait reconnaître une blessure à arme blanche quand elle en voyait une, pour avoir été la spectatrice de nombreuses victimes d’assaut armé dans la rue, ou même par leur conjoint. Elle savait aussi qu’il s’agissait de blessures redoutables, qui pouvaient provoquer beaucoup de dégâts internes. « Vous avez eu de la chance cette fois, mais ça aurait pu être bien pire, vu la taille de votre plaie. » Elle haussa les épaules. « Mais après tout je ne suis pas votre mère. En tout cas vous savez où me trouver si vous avez besoin d’aide. » Elle fit une pause, l'esprit prit par de sombres pensées, le regard perdu. Ces situations lui rappelaient trop bien une situation passée, une arme tranchante, et deux victimes. Si elle avait été là, elle aurait pu les aider. Si elle avait été là, elle aurait peut-être pu les sauver.

Elle s'assit enfin sur son canapé, non sans avoir chapardé la bouteille de whiskey des mains de Morgan, et prit une gorgée au goulot, tout en jetant un regard circonspect à son invité. « Vous vous asseyez ou vous partez ? »
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MessageSujet: Re: to hurt is as human as to breathe // morgan   to hurt is as human as to breathe // morgan EmptyMer 29 Aoû - 23:09

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Georgie et Morgan

Elle reprend mes mots avec une légère pointe de malice et je la laisse faire. Qui suis-je pour la reprendre alors qu'elle essaye seulement de m'aider ? Au moins, je sais que je ne risque pas de chopper une saloperie de bactérie ou un truc du genre. Je tressaillis légèrement lorsqu'elle fit couler de l'eau sur la plaie. Ce n'était pas à cause de la douleur, mais juste parce que l'eau était fraîche et que j'étais un peu trop fatigué pour supporter l'écart de température. J'avais pris une gorgée d'alcool tout en regardant du coin de l'œil ce qu'elle était en train de me faire. J'observais ma voisine de pallier d'un air un peu absent. Je ne savais rien d'elle, tout comme je ne savais rien du troisième voisin sur notre pallier. Je ne suis pas doué pour faire la conversation avec des inconnus et de toute façon, cela ne m'intéresse pas. Même avec les gens que je côtoie tous les jours, je ne suis pas bavard. Ce n'est pas dans mes habitudes. Je ne sentais presque rien lors de la première partie. Sans doute parce que c'était juste de la chaire et pas de la peau, je ne saurais dire avec exactitude. En tout cas, elle était rapide et savait ce qu'elle faisait, du moins, je l'espérais. Lorsqu'elle transperça ma peau avec son aiguille, je serrais un peu des dents. Ce n'était pas aussi douloureux que ce que j'avais imaginé, mais ce n'était pas non plus une partie de plaisir. Je sentais l'aiguille transpercer ma peau à chaque fois. Heureusement qu'elle n'était pas sadique, sinon je serais mal barré. Je poussais un léger soupir lorsqu'elle posa son aiguille, désinfecta une dernière fois la plaie et posa un pansement. Je restais assis tandis qu'elle se releva et m'expliqua la marche à suivre pour les prochains jours. Elle m'expliqua qu'au moindre problème, je pouvais revenir la voir, je savais déjà au fond de moi que je ne le ferais pas, sauf si c'était vraiment nécessaire. Je n'étais pas de ceux à profiter de l'aide des autres, comme le dicton le dit bien : on est jamais mieux servit que par soi-même. " Mmmh okay. Je verrais dans deux semaines." Sauf si entre temps, je récolte d'autres blessures, ce qui ne paraît pas impossible en fin de compte. Elle disparut quelques secondes, me laissant de nouveau avec son chat et reviens avec des médicaments. " Oui Madame, je vais suivre vos conseils à la lettre. J'ai pas envie qu'on m'ouvre de nouveau." Sourire amusé sur le coin des lèvres. Puis, elle me demanda si j'avais d'autres blessures urgentes et mon sourire disparut lentement. " Non, rien qui nécessite des soins en tout cas." Si je pouvais encore me lever chaque matin, c'est que j'allais bien. J'étais juste fatigué, mais on l'était tous avec les nuits de malades qu'on passait. Et elle, elle devait avoir son quota de nuits agitées aussi. C'est à ce moment-là que le matou décida de se faire voir en se frottant contre mes jambes. J'écoutais sa propriétaire qui déclara que son chat semblait m'apprécier, et j'eus un sourire. " J'ai jamais eu de chats, un jour peut-être." Quand j'aurais une vie un peu moins à risques pour que l'animal ne meurs pas de faim en mon absence par exemple. Puis, elle reprit une mine sérieuse en précisant que les couteaux, c'est dangereux. Je portais les yeux sur elle avec un léger rictus. " Ah, vraiment ? Je dirais ça au prochain qui essayera de me tuer..." En vrai, les couteaux, dagues et autres armes blanches dans ce style, je les manie bien, mais je ne les utilise qu'en dernier recours. La, je rentrais juste chez moi, je ne partais pas traquer un vampire ou un loup-garou. Je rentrais juste chez moi quand ce connard m'était tombé dessus. Geste qu'il regrettera quand je serais remis. Je ne compte pas laisser passé cela. " Faut pas s'en faire pour moi, je suis solide." Constatant que j'étais toujours à moitié à poil, je me penchais prudemment pour récupérer mon t-shirt sur le sol. Puis elle enchaîna avec le fait que je devrais faire attention, que la prochaine fois pourrait être bien pire, avant d'ajouter qu'elle n'était pas ma mère, ce qui me fit légèrement ricaner et que je savais où la trouver en cas de besoin. Après m'être de nouveau habillé avec mon haut tâché de sang, je posais les yeux sur elle. " Merci." Elle me prit la bouteille des mains et en but une gorgée, avant d'aller s'asseoir dans son canapé. Elle me demanda concrètement si je comptais rester ou partir. J'eus une seconde d'hésitation avant de me lever pour la rejoindre. " Je vais pas partir sans finir cette bouteille. Je vous en rendrais une plus tard. De meilleure qualitée en plus." Tout devient facile quand on sait à qui demander. Je me penchais et lui reprit la bouteille des mains pour en boire une gorgée aussi. Cette soirée était vraiment étrange au final...

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