Tout cela devenait presque absurde à la longue. Olympe soupire une nouvelle fois en passant ses mains sur son visage. « Comment tu peux être aussi buté que ça ?! La preuve a été donnée il y a bien des siècles, ce n’est pas en inventant des histoires absurdes que ça servira tes intérêts d’Hermite. » Se moque-t-elle jusqu’à étendre ses jambes devant elle avant de se lever pour faire face à Rayel. La conversation avait vite tourné, partant d’un sujet dont elle ignorait le début pour finir par débattre sur l’utilité de plantes médicinales dans une potion d’aveuglement. Il y a bien des heures qu’ils étaient tous les deux dans une pièce du QG. Mais la dispute avait pris peu à peu le pas sur la discussion civilisée, jusqu’à ce que l’urne posée sur le bord de la cheminée ne vienne sa fracasser sur le sol dans un bruit assourdissant et que la blonde ne plaque sa main sur sa bouche en lâchant un juron. Qu’est-ce qu’ils avaient encore fait. Vu la fumée qui se dégageait, ça ne présageait rien de bon.

Évidemment, elle ne sait pas comment, ni pourquoi cette urne se révèle être la cachette d'un génie, si bien qu'Olympe a bien du mal à savoir quoi faire de but en blanc, mais ne reproche pas plus à son partenaire de dispute ce qui vient de ce passer. Du moins peut-être pas encore. C'était comme ça pour le moment, et cette créature démoniaque en plus dans la pièce les toise de sa hauteur, alors que la Grande Sorcière tape du pied. « C'est bien notre veine ça... » Alors que la masse se met à les regarder. « Désormais délivré de mon urne, vous avez le droit à trois souhaits. » Elle repasse ses mains sur son visage en regardant cette espèce de Génie qui vient elle ne sait trop d'où en tentant de réfléchir le mieux possible. Mais il répète sans cesse en les regardant, cette même phrase presque sortie d'outre-tombe. Vraiment, c'est... Assez flippant quoi qu'on en dise, même elle refusait toute ce qui avait n rapport avec Edom et le monde des démons. Et en bonne catholique, malgré son ascendance démoniaque, elle lui aurait bien lancé de l'eau bénite pour le faire partir, mais la phrase est prononcée pour au moins la dixième fois, quand elle s'exclame. « C'est bon, on a compris, trois souhaits, tais toi maintenant ! » Et le blanc qui s'en suit n'augure pas de meilleurs auspices... Qu'est-ce qu'elle avait fait là... ? Elle vient poser son regard sur le génie. « Attendez... Il en reste ? » « Quoi ? Les souhaits ? Deux, pour être précis. » Et la tête d'Olympe vient se pencher vers l'avant dans un rire nerveux. « Par Lucifer... »