Tu connais l’importance de la musique dans le milieu où tu évolues. Elle est l’essence même de tes soirées. Elle est aussi le moteur de vos soirées. Gérante à la “Pleine Lune” un bar fréquenté beaucoup par les loups-garous, comme le nom le suggère. Ils viennent pas seulement pour boire et passer du bon temps. Ils viennent aussi pour écouter les quelques groupes locaux qui animent l’endroit. Avec le temps tu as compris les envies de chaque client après tout, ça fait partie de ton boulot. Mais ce soir, si tu arpentes les rues de Rome, ce n’est pas pour aller bosser encore moins pour contacter des fournisseurs. Si tu sors ce soir, c’est pour t’amuser dans un concert de Jazz en pleine rue. C’est une occasion unique, toi, adoratrice de ce style de musique. Tu restes tout de même fidèle à toi-même. Tu ne mets rien d’extravagant. Un jean, des bottines à petit talons, un t-shirt couvrant à peine ton ventre, une veste en cuire noir. Tu laisses tes cheveux détachés et tu es prête à applaudir les prouesses des musiciens. Tu es prête pour t’amuser comme il se doit. Au loin, tu vois une manifestation sûrement accompagnant l’événement musical. Rome ne cessera de te surprendre. Chaque jour, il y a ce petit quelque chose qui fait du bien. C’est comme si le monde n’a pas changé et pourtant, vous savez qu’il a bel et bien changé. Depuis que les créatures obscures ont quitté la pénombre pour s’imposer à la lumière, le quotidien des humains a changé. Cependant, vous n’êtes pas une menace du moins, c’est ce que tu comprends ce soir quand tu reçois des petits sourires de quelques étrangers. Tu ressens tout de même une présence nuisible à tes côtés. Il te suffit de tourner la tête pour sentir son odeur si particulière. Vampire. Une vampire pour être exacte. Malgré la querelle qui existe entre vos deux espèces, toi, tu t’en fous. Dans le sens où chacun fait sa vie comme il l’entend. On te cherche pas, on te trouve pas, c’est simple. Tu te dis aussi, que son visage t’est familier. Alors tu la regardes plus soigneusement avant de tiquer de la langue. « Tu tiens un bar n’est-ce pas ? » Ou un café, tu n’en sais rien. En tout cas tu es certaine qu’elle évolue dans le monde de la restauration, comme toi. Tu tiens ta main vers elle, l’autre occupée à tenir un gobelet au contenu alcoolisé.  « Calypso. Collègue dans l’univers de la nuit. » Tu souris. Tu sais faire preuve de courtoisie quand il le faut. Un art enseigné par ta chef de meute. Et puis ce soir, tu as envie de t’amuser, loin des préjugés, loin des habitudes de vos deux races. Après tout, à la base vous étiez des humains. Et chacune d’entre vous a une histoire, bonne ou mauvaise, ce n’est pas le plus important. Cette histoire a une finalité et elle se poursuit jusqu’à l’instant présent.

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Tu te sens bien par ici Calypso. C’est peut-être grâce à la musique parfaite qui retentit dans l’espace ou bien le breuvage alcoolisé que tu t’es procuré. Ou peut-être est-ce tout ça à la fois. Tu n’en sais rien et franchement, tu t’en fous de savoir la raison de ton état paisible. Ce qui compte c’est que c’est le cas et ça te pousse à sociabiliser. Tu n’es pas une grande bavarde. Tu as aussi du mal à aller vers les autres. Tu ne sais jamais quoi leur dire, comment entamer une conversation. Tu es une beauté froide et ça s’applique même à ton caractère de glace. Ton travail en tant que gérante, t’aide énormément à mieux comprendre les autres. Ton pouvoir de louve aussi. Tu n’as jamais pensé que l'odorat était si important. Maintenant que tu as acquis cette capacité à mieux maîtriser ce sens, tu t’en rends compte que si. De cette façon, tu peux savoir que la jeune femme que tu viens d’accoster, n’a pas de mauvaises intentions lorsqu’elle te tend la main à son tour. Tout comme toi, elle est là pour s’amuser et apprécier l’ambiance ainsi que la musique. D’ailleurs, elle se présente Kasyade, propriétaire d’Elija’s bar. Tu hoches alors la tête. Maintenant tu la reconnais. « Ah voilà ! J’étais certaine de t’avoir déjà vu. » Tu souris grandement. Tu n’es pas menaçante du moins, tu sais faire la part des choses. Après tout, ta meute n’aime pas les nephilims et n’a rien contre les autres espèces. Tant que les vampires ne touchent pas à tes congénères, tu resteras tranquille. Doucement, tu prends place à côté de la vampire non sans enlever ta veste. Il fait plutôt chaud à l’intérieur en plus de l’odeur de la cigarette que tu détectes sans trop de difficultés. Merci les sens bien réveillés. A la question de la jeune femme, tu tournes la tête vers elle. « Ah oui beaucoup ! Visiblement c’était le genre de musique préféré de ma mère. » Visiblement, parce que tu la connais pas réellement ta génitrice. Elle est morte bien avant que tu ais l’âge de comprendre ou même de commencer à parler. Certes, t’aurais aimé avoir le temps pour la connaître. Selon ton père, elle était une femme magnifique. Tu n’as pas envie de penser à ce genre de choses, pas quand ta voisine t’offre un verre. Cela t’étonne mais tu n’es pas contre l’idée. On dirait qu’elle est comme toi ; ne porte aucun préjugé sur ta race. « Le prochain est pour moi ! Helse » Ca recommence. Tu as le luxe de parler norvégien parfois, sans même le faire exprès. Disons que c’est l’habitude, déjà que même quand tu parles italien, un accent se manifeste. Malgré les quatre ans passé en Italie et surtout à Rome, ton accent de scandinave se manifeste toujours. « Et toi tu aimes le Jazz aussi ? » Demandes-tu en observant la jeune femme. Tu ne peux pas déterminer son âge. Tu n’as pas encore ce genre de capacité. « Et, c’est un peu indiscret mais tu fais partie de quel clan ? » Le clan contre les nephilim ou ceux qui n’ont rien contre les enfants séraphiques. Oh bien sûr, c’est une question comme ça, sans aucune conséquence. Tant qu’à vous faire la discussion, tu veux bien apprendre à la connaître par la même occasion.

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