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 Call you up in the middle of the night, Like a firefly without light [Ghislain]

         

Morgan I. Ricci

Morgan I. Ricci
J'ai débarqué à Rome le : 22/08/2018 , j’ai déjà envoyé : 493 textos, d’ailleurs, j’ai récolté : 164
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MessageSujet: Call you up in the middle of the night, Like a firefly without light [Ghislain]   Call you up in the middle of the night, Like a firefly without light [Ghislain] EmptyDim 2 Sep - 17:08

Call you up in the middle of the night, Like a firefly without light
Ghislain et Morgan

Adossé à une colonne du Panthéon, je regardais l'aube se lever. C'était encore calme, mais la nuit avait été longue en ce qui me concerne. J'étais parti à la chasse, comme presque toutes les nuits depuis des mois, mais cette nuit, je n'avais rien eu à me mettre sous la dent. J'étouffais un bâillement en regardant l'heure. J'aurais juste le temps de rentrer chez moi prendre une douche et un café avant d'embrayer sur mon deuxième boulot. Sauf si je décidais que pour une fois, Rosa n'aurait pas besoin de moi, ce qui était fort possible. Elle n'arrêtait pas de dire que j'étais de mauvaise humeur ces temps-ci. Possible, je râlais tout le temps, donc pour moi c'était du pareil au même. Pourtant, je restais là, à rêver en regardant le soleil se lever. Je ne prenais plus le temps de le faire depuis des années, étant bien trop occupé. Depuis que j'ai intégré la mafia, il y a dix ans, je n'ai plus vraiment de moment à moi. Entre les obligations que j'ai auprès de Bambi, mon chef et mon boulot de voleur professionnel, regarder l'aube poindre est devenu la dernière de mes occupations. En prime, cela me faisait penser à Clara. J'eus un léger pincement au cœur en pensant à elle. Si j'avais eu plus de temps à lui accorder, peut-être que je n'aurais pas autant de regrets en ce qui la concerne. Mais elle était morte durant l'épidémie. Si ça se trouve je ne tarderais pas à la rejoindre. Vu comment je mène ma vie depuis quelques années, ça ne serait pas étonnant que je meurs au final. J'aime le danger, je crois que ça me donne vraiment l'impression d'être vivant. Et puis ce n'est pas comme s'il y aurait des gens pour pleurer ma mort. Je ne suis pas quelqu'un de vraiment aimé et cela ne m'empêche pourtant pas de faire ma vie. Je suis comme je suis, les autres, ils passent leur chemin. Je fouille dans mes poches et en sors un paquet de cigarettes presque vide. J'attrape la dernière en soupirant, un jour, il faudra vraiment que je songe à réduite ça aussi. Je porte le bâton de nicotine à mes lèvres et l'allume. Je ferme les yeux quelques secondes, laissant le silence ambiant me détendre. Je pourrais presque m'endormir debout si je ne faisais pas attention. La fatigue, je m'y suis habitué. Je ne dors pas plus de 4 ou 5 heures par nuit. Si je dors plus, c'est que j'en ai vraiment besoin, mais cela reste relativement rare. Ce n'est tout de même pas de ma faute si mes journées sont remplies et mes nuits aussi. Un bruit de pas commença à raisonner dans la rue encore déserte à cette heure-ci. Je tourne la tête et un sourire se dessina sur mes lèvres. Je commençais presque à désespéré de le voir. Je le laissais venir vers moi, doucement, sans se presser. Je venais de décider que je pouvais bien prendre une demi-journée pour moi, cela ne fera de mal à personne. Rosa est une grande fille, elle se débrouillera sans moi et puis, elle à d'autres bras-droits ou lieutenants qui seraient prêts à faire ce qu'elle demande. Même si au final, je suis celui qui est le plus avec elle. " Je me demandais quand t'allais arriver. Nuit chargée ?" J'avançais vers lui et le saluai chaleureusement. Il était l'un des seuls à être vraiment proche de moi. Il faut dire qu'on se connaît depuis un paquet d'années maintenant. Je me souviens encore de la première fois où nos chemins se sont croisés et ce n'était glorieux ni pour lui, ni pour moi. Aujourd'hui, je ne sais pas ce que je ferais si je n'avais pas son amitié. J'écrasais mon mégot et le mis dans ma poche, avant de poser mes yeux sur lui de nouveau. " T'es sûr que ça va ? T'en tire une gueule, on dirait que tu as vu un fantôme.." Je le regarde plus sérieusement et en silence, attendant de voir ce qu'il allait me dire. À moins qu'il ne soit dans le même état de fatigue que moi, mais je n'y croyais pas trop. J'enfonçais mes mains dans mes poches et ajoutai. " Viens, on va prendre le petit-déjeuné ensemble, je meurs de faim." Visiblement, la nuit avait été longue pour nous deux, même si ce n'était pas forcément pour les mêmes raisons. Je n'avais rien fais de la nuit, mis à part attendre et fumer et attendre. Mon partenaire de la soirée avait parlé pour deux, faisant lui-même les questions et les réponses.

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MessageSujet: Re: Call you up in the middle of the night, Like a firefly without light [Ghislain]   Call you up in the middle of the night, Like a firefly without light [Ghislain] EmptyDim 2 Sep - 22:13


Call you up in the middle of the night, Like a firefly without light- Morgan ✻✻✻  L'épicentre, la nébuleuse de cet indescriptible lien qui les unissaient bon gré, mal gré résidait en un odieux larcin. Un méfait éperdu dans un ensemble bien plus vaste, néfaste acte parmi tant d'autre sur la toile au goût infini du spectre de la malhonnêteté humaine. Ce jour-là n'importe quel quidam aurait pu bousculer la courbe déjà discontinue de sa destinée et pourtant ...Pourtant, ce ne fut guère n'importe qui, ni n'importe comment. Il avait fallu l'engoncer dans un méfait qui n'avait de venin que pour son véritable auteur, il avait fallu le contraindre à endosser la carcasse de l'infâme complice au regard candide d'une institution en perdition. Voilà, qui au-delà du larcin relevait d'une habileté certaine, un doigté prédisposé à composer pour la pègre ! Ou une impulsion espiègle d'un hasard pétris de curiosité. Là demeurait le lien, ses travers si atypiques, si puissants et ancrés dans le terreau fertile d'une humiliation commune. Plus qu'une alambiquée épopée les deux compères s'étaient couvert de crasse ensemble avant même d'échanger leurs prénoms. Un acte singulier n'est-ce pas ? Un pacte entre deux âmes au détour d'une journée anodine en tout point. Dès l'instant où ses songes effleuraient ce souvenir si honteux naissait nécessairement un rictus amusé. La pénibilité de l'instant avait été troquée avec une gratitude sincère. Cela lui avait apporté Morgan, cela lui avait octroyé un solide ami. Son meilleur pour reluire de transparence. Un humain éperdu dans un cercle de Nephilim, mais quel être ! Aux antipodes le plus souvent, rythmé de notes bourrues et d'octave... Le nephilim progressait à travers les quelques ruelles romaines encore paisibles. L'aube berçait de ses timorés lueurs la cité à laquelle il vouait encore de temps à autre tant de...mépris. De dédain. De désamour. Les splendeurs parisiennes étaient de ces vieilles amantes que l'on regrette. Ghislain haussait légèrement les épaules comme outrepassant ces désagréables constats tant dis que son souffle délaissait une charge impalpable de lassitude. Tant pis ! Un trait sur les croissants songeait le jeune homme en ajustant ce fameux sac à dos qui l'escortait au grès de toute ses pérégrinations en surface. Sans un attrait pour l'aube et ses vertus le néphilim se contentait de trancher la cité. Son objectif était le panthéon. Le fameux. L'opulent. Le chanceux allait être témoin d'une amitié et de retrouvaille, que d'honneur. Un vague instant il laissait ses prunelles azures sautillaient de volet en volet, d'échoppe en échoppe ... Rome demeurait étreinte par Morphée et cela lui profitait amplement. Être traqué n'était guère confortable et quand bien même Ghislain s'aventurait bien trop fréquemment en surface l'angelot demeurait soucieux de prolonger son existence de quelques heures tout au plus. Une fois Morgan dans le viseur celui-ci ne répondrait plus de rien, c'est certain. Sa mâchoire s'octroyait un oblong bâillement qu'il dissimulait d'un revers de paume. La nuitée n'avait guère était douce pour le chasseur. Il était actif, naturellement comment songer qu'un Verlac ne puisse l'être ? Pour autant le compromis n'avait sur ce coup point été envisagé. Il avait joué des coudes et du marteau clore les prétentions d'un obscur bien malhabile dans ses ruses. Peu avisé également songeait l'angelot qui avalait les mètres. Piètre stratège et mais d'une endurance de fer.. le maîtrisait avait été pour le moins épineux. Les forces brutes certaines de leurs bon souffle avaient cette propension à lutter même lorsque le destin leur dépeignait leur débâcle. De songe en songe, de pas en pas, les colonnes plantées vers les cieux perçaient sa vue. La silhouette de Morgan appuyé contre l'une d'elles un trait de fumée vissé à ses lèvres également. Assidu consommateur de nicotine ! Le Brun passait sa paume dans sa chevelure en inspirant une ample goulée d'air pur. " Je me demandais quand t'allais arriver. Nuit chargée ?" Un rictus accrochait ses lèvres tant dis qu'il dodelinait du chef. Certainement portait-il les vestiges de cette agonie qui avait l'indécence de traîner en longueur. Un chaleureux salut tant dis qu'il soufflait en réponse "T'as pas idée ..." Ses yeux roulaient nonchalamment aux cieux. " T'es sûr que ça va ? T'en tire une gueule, on dirait que tu as vu un fantôme.." il reniflait faussement amusé par cette élégante remarque qui n'allait jamais sans ce faciès bourru et pourtant si aimable à l'oeil aiguisé. Un fantôme. Ses prunelles se teintaient un éphémère instant d'une profondeur soudaine. Le Verlac a ce simple mot avait comme était plongé dans des réflexions d'une complexité méconnue. Fantôme. Entre les lèvres du blond cela lui causait toujours ces infâmes remords. Cela lui causait des aigreurs autant que du tort si cela venait à se savoir. Cette clef qu'il détenait et portait tel un fardeau depuis que Clara avait ... délaissé...Morgan. Délaissé, non guère quitté. " Viens, on va prendre le petit-déjeuné ensemble, je meurs de faim." Ghislain pivotait déjà comme un être soudainement docile. "Ouais t'as raison" Un rictus accrochait ses lèvres "Les croissants me manque tellement, mec .." Un reniflement léger lui échappait lui octroyant une once de spontanéité. Il fallait se dissimuler à soi-même ses agissements et pour cela il se donnait corps et âme. "Quand on est aussi pâle qu'un cul perdu au fin fond du pôle nord on s'abstient de critiquer la mine de ses potes" Ghislain se laissait mener par ses propres pas hasardeux. "Mais ça va... Juste du temps de perdu avec une brute épaisse dénuée de cervelle manifestement" il haussait les épaules avec indolence, ce n'était qu'une formalité parmi tant d'autre n'est-ce pas ! "Et toi qu'est-ce qui justifie ce taux de fatigue avancé ?" questionnait le chasseur en étirant ses bras oblongs derrière son crâne en un tintement osseux sonore.


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Morgan I. Ricci

Morgan I. Ricci
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MessageSujet: Re: Call you up in the middle of the night, Like a firefly without light [Ghislain]   Call you up in the middle of the night, Like a firefly without light [Ghislain] EmptyJeu 6 Sep - 23:56

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Ghislain et Morgan

Il est des amitiés assez surprenantes, qui se réer, sans qu'on ne sache exactement,comment ni pourquoi. C'est ce qui s'est passé ce jour-là, quand nous avons été pris pour la même faute. Qui était entièrement de ma faute d'ailleurs. Un pacte, un silence et un regard qui en avaient dis long à l'époque. Et aujourd'hui, nous voilà ensemble à la lueur de l'aube sortant tous les deux d'une nuit paisible pour ma part et plus agitée pour la sienne. Je ne laisse que peu de gens compter dans ma vie, l'abandon me faisait peur, moi qui avait été délaissé à deux reprises dans le passé. La première par mes parents, et la seconde par Clara quand nous avions neuf ans. Sa mort est l'abandon ultime, ce qu'elle pouvait me faire de pire, me laissant seul avec mes questions. Je n'ai plus qu'à attendre la prochaine vie ou celle d'après, qui sait... Du coup, pour me protéger, je ne laisse personne m'approcher, seulement l'angelot est une bénédiction pour moi, une épaule solide à laquelle me raccrocher en cas de coup dur. Quelqu'un qui sera toujours là pour moi et il sait que c'est réciproque. Je n'aurais jamais pu espérer  meilleur ami que lui et je m'en réjouis à chaque jour que l'on passe de nouveau sur cette terre. Du coup, la fatigue qui se lit sur son visage me fait légèrement sourire. Il confirme mes soupçons, il a eu une dure nuit. " La mienne était d'un calme, c'était pénible. Surtout que je devais supporter l'autre idiot, tu sais celui qui fais les questions et les réponses dans la même phrase." Un jour, je lui enfoncerais mon poing dans la gueule pour qu'il comprenne quand il doit la fermer. Je soupire et fais une remarque sur sa mine. Je ne sais pas, c'est un peu bizarre. " Sérieux mec, tout va bien ?" Je m'inquiète un peu, oui forcément. Je sais que sa situation n'est pas super enviable. Oui, c'est un chasseur d'ombre, mais un chasseur recherché, ce qui change tout. En ce qui me concerne, pour les autres, je ne suis que cet humain un peu timbré qui joue dans la cours des Néphilims, seulement, j'y suis parce que je le veux et que je suis assez fort pour y arriver. La preuve, je suis toujours en vie. Avec de vilaines cicatrices, certes, mais en vie. Puis, je changeais de sujet et annonçai sur un ton plus léger qu'il était l'heure de prendre le petit-déjeuné. Et quoi de mieux pour bien commencer la journée que ça. Il ajouta que les croissants lui manquaient. J'eus un léger sourire aux lèvres. Je sais qu'il a traîné pas mal de temps à Paris, en France. Personnellement, je n'ai jamais quitté le pays, bien trop attaché à ma ville natale que j'étais. Je suis allé deux fois à Venise et une fois au nord du pays, mais sinon, je reste à Rome et à ses environs. Ici, c'est chez moi, je suis dans mon élément. Mais j'avoue, Ghislain me fait rêver quand il me parle de Paris. Un jour, peut-être que j'irais, si je suis encore en vie d'ici là. " Bah, tu y retourneras un jour, t'en fais pas va !" Je l'espérais sincèrement pour lui en tout cas. Il me taquina ensuite sur mon teint et j'eus un léger rire amusé. " Venant de toi, je prends ça pour un compliment." Puis, j'étais blanc de peau, j'y pouvais rien. C'était à se demander si j'étais vraiment un Italien, mais qu'importe, je me considère comme tel depuis ma naissance, personne me fera changer d'avis sur ma nationalité. " Une brute épaisse ? Racontes." Visiblement, sa nuit avait été meilleure que la mienne en tout point. Je soupire, fouille de nouveau dans mes poches et en ressort le paquet de cigarettes. J'en porte une à mes lèvres et songe à ma réponse. Il est vrai que je suis fatigué, cela ne date pas d'hier. Entre la mafia le jour et parfois une partie de mes nuits et être un chasseur pour l'Organisation, ça ne laisse que peu de place pour dormir. Je hausse les épaules tandis que la fumée s'échappe de mes lèvres. " Bah, les journées ne sont pas assez longues et les nuits trop courtes. J'suis quelqu'un de très demandé tu sais." J'eus un sourire un peu ironique sur les lèvres, tandis qu'on se mit à marcher. Je garde le silence quelques secondes, juste pour savourer le fait que l'aube se levait et qu'on était en vie tous les deux. " Puis entre deux, quand je réussis à fermer l'oeil, j'me paye des sacrés rêves de dingues. Super flippant par moment." Je n'en parle pas vraiment, mais lui sait que je crois aux vies antérieures, à la réincarnation et au karma. Je continue de marcher en passant une main dans mes cheveux. " Et puis, j'ai encore mal aux côtes. J'me suis battu avec un loup-garou l'autre jour, près du restaurant de Rosalina. Petit, mais l'enfoiré m'a fait mal. Bon, il a prit cher aussi, mais entre nous deux, c'est moi qui déguste le plus." En même temps, si les créatures apprenaient à se tenir tranquille, j'aurais sans doute moins ce besoin de leur taper dessus, logique, non ?

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