« C'est plutôt moi qui devrait te dire ça » Un léger rire m'échappe lorsqu'il prononce ces mots. Oui, bien sûr, j'avais toutes les raisons de le laisser seul ici, en sachant qu'il a du mal à se contrôler, que je m'inquiète toujours de savoir qui nous veut du bien et qui nous veut du mal. Hors de question. « Qui sait si tu ne vas pas trouver un merveilleux sorcier capable de t'apprendre tout ce que tu as besoin ? Je devrais m'inquiéter, je trouve ! » Je fronce légèrement les sourcils. Je sais que j'en ai besoin, justement, de trouver un sorcier capable de m'apprendre à utiliser ces pouvoirs que je ne maîtrise pas, mais l'idée que l'on puisse prendre deux chemins trop différents m'inquiète. Lui avec la meute qu'il doit trouver, moi avec les sorciers que je pourrai rencontrer et qui pourraient m'apprendre tout ce dont j'ai besoin. Sans que je n'ai le temps de répondre il me pique la flûte à champagne, pour en boire une gorgée. Mon visage change pour prendre une mine faussement outrée, alors que je tend la main pour la récupérer. « Quoi ? J'ai le droit, je suis majeur !   » Il m'arrache un nouveau sourire, alors que je réponds aussitôt, avant qu'il ne la porte à nouveau à sa bouche. «  Peut-être, mais celle-ci elle est à moi. Vas t'en chercher une ! » Alors que je m'approche pour reprendre ce qui m'appartient, Kaled se heurte à un inconnu, que je pense n'avoir jamais vu encore. «  Oops. » Kaled, se décale légèrement, se plaçant entre l'inconnu et moi, pour se retourner. « Désolé » Je profite d'un instant de confusion sur l'expression de mon frère, pour récupérer subtilement la coupe de champagne. Non pas que je tienne particulièrement à boire, mais l'idée de faire face à un inconnu dont j'ignore même la race à le don de me rendre légèrement nerveuse, et je ne dirai pas non à quelque chose pour occuper mes mains.

Je porte le verre à mes lèvres pour en boire une légère gorgée, avant de manquer de m'étouffer par les mots de Kaled. « Vous êtes quoi au juste ? » Je retiens de justesse ce rire qui manque de m'échapper, laissant un sourire amusé, mais presque désolé, se dessiner sur mes lèvres. C'est typiquement Kaled. Je viens tout de même lui écraser le poing fermé sur l'épaule, pas violemment, mais assez fort pour lui rappeler que c'est pas le genre de chose que l'ont sort comme ça. «Vous devriez savoir que la convenance veut qu’on ne pose pas ce genre de question jeune homme. Mais, je suis d’assez bonne humeur pour vous répondre. » Il est de bonne humeur, dieu merci. Manquerait plus qu'on tombe sur un rageux décidé à s'en prendre au premier venu. Paraît que ce n'est pas ça qui manque dans les rues de Rome. Et aux dernières nouvelles, on plutôt mal placés pour se défendre. Mon cœur ratte un battement, alors que les yeux de l'homme s'assombrissent jusqu'à en devenir noir. Mes yeux, eux, s'écarquillent, sans que je ne puisse maîtriser mon expression. « Un sorcier, de quelques siècles supplémentaires que votre compagne. Et si vous vous présentiez petit loup que la politesse n’étouffe pas. Ainsi que vous Mademoiselle  » Quelques siècles ? Rien que ça ? Je penche légèrement la tête, cherchant mes mots, les lèvres entrouvertes comme pour parler, sans qu'aucun son ne veuille en sortir. Comment a t-il deviné que je suis une sorcière, et l'âge que j'ai ? Je les referme aussitôt et prends une grande inspiration. Fallait bien que j'en rencontre un jour, non ? «  Bonsoir, désolée pour … ça. » J'accompagne mes paroles d'un léger geste de la main, comme pour montrer la scène qui se déroule sous nos yeux. J'esquisse un nouveau sourire désolé, avant de reprendre. «  Moi c'est Neiza et lui c'est mon frère, mais il peut se présenter tout seul. » Du moins s'il n'a pas prit mal la manière de répondre de l'inconnu. J'espère simplement qu'il ravalera son insolence, juste une fois. «  On vient d'arriver en ville, on est pas tellement habitués au mélange des espèces. » Comme si cela pouvait excuser le manque de délicatesse de Kaled.

@Kaled J. Fantinato @Onyx L. De Malherbe

Georgie ne savait pas trop ce qu’elle faisait là. Elle l’avait su, alors qu’elle partait de son appartement, ses talons aux pieds et son clutch à la main. Elle l’avait su, alors qu’elle marchait sur les pavés de la ville en direction du bal. Mais maintenant qu’elle était au palais, elle n’était plus sûre de rien, et une vieille lassitude lui tomba sur les épaules. Si elle avait été honnête avec elle-même, elle aurait reconnu qu’elle aurait préféré être en pyjama, enroulé dans son lit avec son chat, à bouquiner avec une tasse de thé chaude entre les doigts, plutôt que d’être engoncée dans ce tailleur et dans ces talons hauts, très formels, très « Gigi », mais qui ne laissait pas vraiment de place aux organes pour respirer. Mais Georgie était une professionnelle du « repousse tes émotions et agit normalement ». Elle avait 24 ans, elle aimait la fête, elle aimait ces ambiances et elle était là pour s’amuser. Oui, voilà qui était mieux.

Aucun de ses camarades de l’hôpital n’avait décidé de prendre la peine de venir à cette soirée : elle était donc plus ou moins démunie, et pour se donner une contenance, elle attrapa une flute de champagne. Elle n’aimait même pas vraiment cela, mais elle avait en horreur d’avoir les bras ballants. Elle se mit à parcourir le lieu à la recherche d’un visage familier, et les premières minutes de ses recherches furent infructueuses. Elle croisa bien quelques connaissances, qui l’accaparèrent l’espace d’une dizaine de minutes, mais Georgie se lassait vite des discussions de courtoisie qui ennuyaient tout le monde. Sa deuxième tentative l’attira avec davantage d’enthousiasme vers une chevelure blonde et un visage dont la symétrie ne cesserait jamais de la stupéfier. @Diane Herondale, vêtue pour l’occasion d’une robe drapée qui glissait élégamment le long de son corps jusqu’au sol. Elle se fraya un chemin jusqu’à elle et lui effleura gentiment le coude.

« Tu as l’air aussi perdue que moi au milieu de tout ce monde, c’est rassurant. »

Brianna esquissa une moue boudeuse face à la pseudo-farce d'Olympia, elle avait espéré plus de piquants, plus de cris et plus de paillettes bien sûr. Elle répliqua néanmoins à sa professeur avec un air taquin « Pour quelqu'un qui se dit si vieille, tu sembles très instruite sur ces sites.» Rapidement, la blonde la prit par le bras pour l'amener face à une autre blonde ayant un enfant apparemment. Un petit garçon. La plupart du temps, Brianna essayait de ne pas penser au fait qu'elle ne pourrait jamais avoir d'enfant. Elle parcourra rapidement la robe de Rosalina des yeux et esquissa un grand sourire à son adresse « Bonsoir, vous avez une robe magnifique.» Son père, Alec, lui disait tout le temps de faire confiance en son instinct concernant les gens et Rosalina semblait être une bonne personne. Elle reporta son regard vers la brune et la regarda attentivement. Cassandra ne lui inspira absolument pas confiance. Elle répondit néanmoins à sa question avec un air évasif « Vous savez, le temps est une chose tellement futile pour nous, sorciers.» Si elle avait utilisé la magie, elle aurait fait en sorte que des paillettes tombent du ciel comme des étoiles ou alors elle aurait empoisonner le champagne pour que les gens soient plus festifs, mais si elle faisait ça, Olympia la tuerait au sens figuré bien sûr, mais elle lui ferait payer. Elle n'aimait pas ce genre de question et elle détestait le regard de la brune. En disant sa réponse, elle avait fait briller ses yeux violets sur la brune avant de reporter son attention vers les verres de champagne et soupira en prenant une gorgée. Elles se firent rapidement interrompre par un blond dans un superbe costume noir. Elle plissa les yeux en le voyant. Il y avait quelque chose qui n'allait pas. Elle décida de ne pas se laisser influencer par cette impression étrange et lui dit avec un sourire qu'elle espérait accueillant « Bonsoir, je m'appelle Brianna, je suis l'élève d'Olympia.»

AVENGEDINCHAINS

la robe de Brianna:

Elle lâche juste un autre sourire pour informer la jeune terrestre de son état de santé. « Je me porte comme un charme, je vous en remercie. » Cependant, l’évocation de Lucca la fait rire. Les enfants, elle ne savait pas ce que cela était, mais peut-être un jour aurait-elle le courage d’adopter un petit sorcier délaissé dans la rue u peut-être même un terrestre. Elle ne savait pas réellement. La personne faisant office d’enfant se trouvant bien plus à sa droite. Jusqu’à venir présenter son amie. Cassandra. C’était en somme tout normal de la croiser avec d’autres amies terrestres. « (…), mais je n’avais encore jamais eu l’occasion de vous rencontrer. » « Les mondanités, c’est toujours l’occasion de faire de nouvelle rencontre, de sortir de la routine. » Dit-elle de ce même sourire courtois. Elle n’était pas forcément ravie de rencontrer plusieurs personnes diverses. Olympia avait son petit cercle d’amis et elle y incluait peu de monde, le temps faisait souvent son œuvre. Le champagne fait encore débat quand Brianna s’enquiert de plusieurs choses, alors que ce groupe de femmes est rapidement rejoint par un visage qu’elle connait parfaitement. « Bonsoir Mesdemoiselles ! Très chère Miss Emerald, c’est un plaisir de pouvoir profiter de votre présence (…) Puis-je être présenté à vos deux tout aussi superbes compagnes ? » Elle crispe son sourire. Elle n’était pas forcément pour les méthodes de la Brigade Nocturne. Cependant, Giacomo n’eut pas besoin des paroles de la grande sorcière puisque Brianna se présentât d’elle-même et que Rosalina fut introduite par son amie Cassandra. Une histoire de surf, elle savait, du moins en pensait avoir compris que cet homme était un homme à femmes. Alors, au reste, elle pouvait bien imaginer la suite. « Le surf dites-vous ? Quel drôle d’activité ! Vous en êtes donc passionné Giacomo ? » Pas qu’elle aimait les sports physiques. Non, bien au contraire, elle aimait naturellement la danse pour l’avoir pratiqué durant des centaines d’années, ou encore la musique avec une belle harpe qu’elle gardait chez elle. « Bon, trinquons à cette soirée ainsi qu’aux nouvelles rencontres vous voulez bien ? » La blonde tend son verre également vers la blonde, ne manquant pas de regarder son élève faire de même. Brianna était on ne peut plus libre dans son esprit et la faire se contrôler en public n’était pas forcément un exercice des plus faciles. « Aux rencontres dans ce cas. » Et elle fait s’entre choquer plusieurs verres. Le bruit du cristal est divin. C’était une certaine mélancolie qui la traversait, ce genre de son était plus rare, les matériaux moins nobles qu’à l’époque de sa naissance. Elle boit une gorgée de son champagne rose pailleté. Montrant par la suite le contenu à leur homologue masculin. « En voulez-vous ? C’est bien plus fruité et rond que la piquette que vous avez dans votre verre. » Olympia avait vécu la noblesse, le champagne était bon, mais il ne valait pas celui des années folles.

Robe Olympia: