Il s’est d’abord demandé ce que c’était : ces symboles, ces ombres et ces personnes bizarres. Il a donc fermé son clapet pour pas que sa mère le prenne pour un fou. Jusqu’à que les messages deviennent de plus en plus présents. Il a fait part à sa mère de ces choses qui le bouleversaient depuis un certain temps. Il n’a pas fallu longtemps à Camila pour comprendre. Il était comme lui. En plus d’être un poids pour elle, il fallait qu’il soit en plus un Nephilim. Le problème : Camila ne pouvait pas élever son fils vu qu’il n’était pas comme les autres gamins. Après avoir pensé que son fils était un poids, elle a ensuite pensé que cette révélation était peut-être un soulagement.

En effet, le lendemain de l’aveu. La mère de Timaé a réuni les affaires du gamin dans un sac et lui a dit « viens, on pars quelque part ». Elle avait trouvé la solution a tous ses problèmes. Ils marchèrent, prirent le bus pour au final se retrouver devant une bâtisse abandonnée

« Qu’est-ce qu’on fait la maman? » a demandé le jeune Timaé

Puis, il a relevé la tête vers le bâtiment et ce dernier c’est transformé en une cathédrale resplendissante. C’est de la magie ? C’était-il demandé. En tout cas, il avait trouvé ça fabuleux. La grande porte de l’édifice c’est ouvert devant Timaé et sa mère. ils entrèrent sans un bruit. Le gamin ne comprenait pas ce qu’il se passait mais il trouvait ça tout de même génial. Ça le changeait de son quotidien miteux et déprimant. Ils montèrent des escaliers. La lumière entrait dans l’immense pièce par des vitraux de toutes les couleurs. Timaé adorait ses traits vifs qui entraient dans la salle. Il regardait partout pour ne rien rater de tout ce spectacle.

Timaé attendait dans un couloir assis sur une chaise depuis une heure, deux heures même peut-être. Il commençait à devenir impatient. Il ne savait pas trop ce qu’il était en train de se passer. Il avait vu des gens défiler dans ce couloir. Ils étaient habillés bizarrement, souvent vêtus de noir. Mais ce qui avait intrigué le jeune garçon, c’est les multiples marques noires sur leur corps.

« Timaé, tu peux venir mon garçon ? » demande une femme, vêtue de noir elle aussi. Elle a de long cheveux bruns et bouclés. Elle est plutôt grande et musclée, mais surtout elle était très jolie pensait Timaé. Sans dire un mot, sans demander pourquoi, mais avec tout de même de l’hésitation, le garçon s’exécuta. Il entra dans la salle, la femme lui fit signe de s’asseoir sur la chaise en face de son bureau. Sa mère était là, en train de pleurer. « Pourquoi elle pleure ma maman » pensa Timaé. Des milliers de questions traversèrent alors son cerveau.

Et puis la longue descente aux enfers commença. Il ne comprenait rien. Et il ne voulait plus comprendre à partir du moment où il avait compris que sa mère était en train de l’abandonner. Donc c’était bien ça, elle l’avait pris pour un fou et venait de l’amener à l’hopital. Timaé avait envie de hurler ou même de partir en courant. Mais il avait compris qu’il était complètement bloqué. Il avait détesté sa mère pendant des années pour l’éducation chaotique qu’elle lui avait donné, mais il l’aimait quand même. Jusqu’à ce jour-là, il la haïssait. Il ne comprenait pas comment une mère pouvait abandonner son propre enfant.

Sauf qu’en vérité, elle n’était pas tout à fait en train de le laisser. Elle était en train de le sauver. Timaé devait recevoir une éducation digne d’un Nephilim. Il ne le comprenait pas encore mais il était un enfant a part entière. Il avait reçu la bénédiction de l’ange Raziel. Et c’était à l’institut de Medellìn qu’il pourra apprendre les techniques d’entraînements nécessaires pour devenir un bon Nephilim.

« Ne me laisse pas maman. Je ne suis pas fou. Je peux me comporter comme un bon fils, je te le jure maman. Ne me laisse pas ici. Je t’en supplie » étaient les dernières paroles que Camila avait entendu de la part de son fils. Leurs adieux lui avait brisé le coeur en deux. Timaé n’a pas arrêté de pleurer pendant deux mois. Puis un jour, il s’est réveillé et a compris que sa mère ne viendrait plus jamais le chercher. C’est ce jour-là que le peu d’innocence qui restait dans ce gamin est parti en fumée.