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Contexte & cie » Même sur Die ac Nocte, nous possédons quelques règles, un univers bien précis à apprivoiser, à comprendre. Pour ce faire, cette partie a été faite pour vous. C’est ici que vous commencerez votre aventure, que vous trouverez de quoi comprendre le forum.
VOUS LES COPAINS, JE NE VOUS OUBLIERAI JAMAIS Tag 1 sur Die ac Nocte 2521561984
Après une jolie année, DAN ferme ses portes. Vous pouvez lire les petites explications et les petits mots du staff ici Tag 1 sur Die ac Nocte 3308333368

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Tag 1 sur Die ac Nocte Old1Sujet: Everything we lost, can it be found? [PV]
Odhran Cotter

Réponses: 6
Vues: 363

Rechercher dans: » Trastevere   Tag 1 sur Die ac Nocte W2rBXc4Sujet: Everything we lost, can it be found? [PV]    Tag 1 sur Die ac Nocte EmptyMer 31 Juil - 3:16



Everything we lost, can it be found?

@RAFAEL FITZGERALD #1 & Odhran Cotter #2


Peut-on réellement perdre ce qui ne nous appartient pas?



Musique


Brisure. Ne resterait-il que des éclats de verre entre nous? Du verre pilé sur lequel je marche tandis que tu t'éloignes. Tu te fermes. Tu te caches derrière cette fumée dont je ne comprends pas le message. Tout ce que je perçois est cette douleur - sourde - et cette attitude qui n'est pas la mienne. Mes paroles ont été tranchantes. Et tu les crois. Si facilement. Est-ce que tout cela t'arrange au final? Que je ne me jette pas dans tes bras? Est-ce que le désir qui a été le nôtre n'est désormais que le mien? Ce palpitant qui m'est vital ne cesse de battre de plus en plus fort. J'aurai aimé te sentir contre moi. J'aurai aimé que nous devenions des miroirs inversés, que tu hurles là où je garde le silence, que j'étouffe là où tu respirerais. Rien de tout cela ne se passe. Seulement ce froid imprudent qui commence à prendre possession de toi autant que de moi. Je me souviens pourtant de nos rires. De la chaleur de ton corps et de tes baisers. Je me souviens comme pour toi j'aurai laissé les flammes m'embraser. Je le pourrais encore. Mais que reste-t-il à part cette incompréhension. Où est passé ta sensibilité? Je pensais que tu saurais voir au-delà de mon apparence. Au-delà de cette colère affichée. J'aurai voulu que tu me vois au lieu de te heurter aux falaises de ma psyché. N'avais-tu plus le courage de te blesser, même pour moi? Étais-tu si pressé d'être déçu pour abandonner si vite?

Ironie. Que tu manies comme un adolescent. Étais-tu donc touché par mon attitude? Est-ce que j'avais réellement encore cette capacité? Un tressaillement passa dans mon regard, mais tu ne pouvais le voir, concentré sur ta cigarette. J'avais du mal à contenir la douleur qui commençait à se répandre dans mon corps. Cet écho du passé amplifié par mon envie d'aujourd'hui. Cela faisait mal de t'avoir si proche et ne pas parvenir à se rapprocher. Faire face. Mon regard avait déjà commencé à se craqueler. Pourtant je ne fuis pas le tien tandis que tu viens m’asséner une vérité en demi-teinte. Tu osais. Me donner tous les torts. Tu osais me faire porter la fin de notre relation. Plus dur que tout, tu osais enterrer ce que nous avons vécu. Je détournais alors le visage. Tremblement. De cette rage mêlé d'une sauvage tristesse. Comment était-ce possible? Après tous ces siècles, comment était-ce possible que tu puisses faire éclater mon cœur? Je le pensais consumé et effrité depuis longtemps. Pourquoi cette douleur dans la poitrine tandis que je sentais mon regard se mouiller. «Te connaître?» Un souffle. Je n'étais même pas sûr que tu l'avais entendu. «Et qu'en est-il de me connaître alors?» Comment peux-tu t'arrêter à mon attitude? Ne peux-tu même imaginer à quel point j'ai souffert de ton absence? À quel point j'ai souffert que tu n'aies jamais tenté de me retrouver? Et ce que cela fait que d'apprendre que seule ma mort semblait m'avoir rappelé à ton souvenir? Fallait-il cela pour que je compte à nouveau à tes yeux?

Franchise. Je me tourne à nouveau vers toi. Peu m'importait que mes émotions me transpercent. Peu importait que tu puisses contempler le carnage que tu as provoqué en moi. Je n'étais que ruine depuis bien longtemps, m'attachant à aider ceux que je croisais en échange de faveur. J'avais voulu me plonger dans mon travail comme tu savais si bien le faire. Pourtant, cela ne me réussi pas aussi bien qu'à toi. Je ne sais pas revêtir de masque, je ne résiste pas contre l'effet que tu provoques en moi. Je te hais pour ça. De ne pas réussir à te cacher mes sentiments. J'ai toujours été le plus émotif et j'avais cru que les choses avaient changé. Que j'avais réussi à t'instiguer un peu de moi, comme j'avais pris un peu de toi. Des histoires. Auxquelles je ne pouvais croire. J'avançai ainsi vers toi. Ta peau qui me paraissait si soyeuse. Ton regard qui semblait percer mon âme tandis que mon cœur saignait. Un autre pas. La distance s'amenuisait tandis que mon souffle me manquait. Les mots me semblaient contraignants. Je leur préférai le silence. Le tintamarre de mon cœur emplissant mon esprit d'un rythme qui me rendait fou. Risque. De venir ainsi aussi près. Je tendis une main pour te voler ta cigarette tandis que c'était tes lèvres que je convoitais. Elles se refermèrent autours du tube. J'inspirai et laissai voleter la fumée sur le côté, sans que mes yeux ne quittent les tiens. J'avais besoin d'assécher mes larmes. Besoin qu'elles cessent. Mes joues les accueillaient pourtant encore, avant que mes paupières ne se ferment, que je fixe le sol, de peur de t'embrasser sans que je n'y puisse rien. «De mon côté, je ne regrette rien de tous ces siècles.» Un lointain écho à tes paroles. Une vérité qui me fait encore souffrir aujourd'hui. Personne n'avait pu te remplacer. Jamais je n'aurai pu le permettre. Finalement, mon regard d'un vert attisé par les larmes revint dans le lagon du tien. Comme autrefois, je m'offrais en pâture à ton jugement. M'aimais-tu encore?
(C) MR. CHAOTIK
(C) Avatars  —Morrigan & Renegade
Tag 1 sur Die ac Nocte Old1Sujet: Our is the change [Pv]
Odhran Cotter

Réponses: 5
Vues: 351

Rechercher dans: » Capitole   Tag 1 sur Die ac Nocte W2rBXc4Sujet: Our is the change [Pv]    Tag 1 sur Die ac Nocte EmptyMar 30 Juil - 23:56



Our is the change

@NATHAN C. LANCASTER #1 & Odhran Cotter #2


Des murmures du passé, au goût de lendemain.



Musique


Le mouvement sonnait vrai. Tu venais de te redresser comme si un souvenir s'était présenté à ton esprit. Se pouvait-il simplement que je me sois trompé? Que tu te souviennes de cet ami - victime - de ta rage autrefois sanguinaire? J'avais vu comme le temps pouvait changer les hommes. En bien, comme en mal. J'avais constaté dans le silence de mes confidences, comme tu avais changé dans le bon sens du terme. Comme ton métier d'avocat était présent pour rétablir la justice. As-tu culpabilisé? T'en es-tu voulu de toute cette violence? Un instant je ne peux que me le demander sans jamais réellement penser à te poser la question. Cela ne se faisait pas que de venir grignoter la psyché des personnes qui nous entourent. Stupeur. Tu te souviens de son nom. J'aurai pourtant cru que tu l'avais tué sans même connaître son identité. Une poche de sang comme une autre, un être sur lequel faire passer ta rage. Je sens pourtant que cela t'afflige encore. Ce n'était pas ma volonté. Je restais toutefois le témoin de ce crissement qui s'opère en toi. Comme le passé qui revenait malgré toi. Devais-je m'en vouloir d'aborder cela? Mon ton était sûr tandis que je poursuivais. Il me fallait cette transparence. C'était les non-dits qui venaient déchirer nos entrailles. Parfois pendant bien trop d'années. Mes pensées allant malgré moi vers celui que j'ai aimé et que j'ai abandonné. Parce-que c'était plus simple. Parce-que rester était au-delà de mes forces. Comme cela était au-delà des tiennes que de laisser la rage te consumer plutôt que de tuer.

Ton murmure. Je l'entends distinctement. Était-ce si terrible que cela, que tu aurais préféré la mort? Je continue à parler, ne relevant pas ces mots. Tu les disais plus pour toi que pour moi après tout. Puis quand mes dernières paroles moururent, ce fut avec attention que j'écoutais les tiennes. Ta compréhension ne me surprit guère, après tout nos âges n'étaient peut-être pas si éloigné. En tous les cas, perdre des êtres chers étaient une habitude chez les immortels. Un poids qui était de plus en plus lourd au fil des années. C'était pour ça que je n'aurai pas du l'abandonner. Que j'aurais du rester près de lui. Cet ami. Laissé à lui seul, faisant confiance en sa magie. Mais elle n'a pas été suffisante face à ta rage. J'entends tes paroles, je sais que ce n'était pas quelque chose de facilement maitrisable...Il me faudra te dire en quoi mon partage là-dessus était nécessaire. En quoi j'avais la nécessité à ce que notre relation ne reste pas sur le superficiel du professionnel. Tu étais à la fois un exemple, d'avoir su retrouver le droit chemin..Mais cela a été douloureux que ce chemin dérivé ait rencontré celui d'une personne qui m'était proche. «Ne te méprends pas. Je ne te dis pas tout ça pour te blâmer...Pas même pour comprendre.» Je me doutais que tu ne savais pas pourquoi. Que c'était avant tout viscéral, ne reposant sur rien de logique. «Même si autrefois l'envie de me venger a été présente...J'arrive aujourd'hui à être admiratif de qui tu es devenu.» Mon regard plongea dans le tien. Sincérité. Jamais je ne dirais de choses qui n'étaient pas alignées avec qui je suis. «Je peux t'affirmer que tu as bel et bien su donner du sens à ton existence.» Un léger sourire orna mes lèvres. «Regarde, tu viens même m'aider sur cette histoire d'adoption..Si je n'avais pas suffisamment confiance en toi, même si tu es reconnu pour être le meilleur sur de tels sujets, j'aurai trouvé une autre voie.» Parce-que j'aurai pu changer tout simplement de ville.

«Je n'avais plus envie de te cacher ça...de garder ce poids, comme un secret. Cela peut faire présomptueux, mais je trouve qu'on collabore bien ensemble et j'avais envie...envie d'en apprendre davantage sur toi.» Oui en abordant un sujet assez difficile il fallait l'admettre. Mais je t'ai alors vu au-delà des rôles. Tu m'as offert ta vérité, et en cela j'étais reconnaissant. «Tu peux me dire que c'est une drôle d'entrée en matière mais la franchise est quelque chose qui me tient à cœur...dans les deux sens.» Une façon de t'inviter à me poser des questions si jamais tu en avais toi-même, ou à simplement rebondir sur ce que je venais de te proposer: une amitié.    
Spoiler:

(C) MR. CHAOTIK
(C) Avatars  —Vocivus & Lux Aeterna
Tag 1 sur Die ac Nocte Old1Sujet: ☾ Demande de points
Idunn A. Varangr

Réponses: 13
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Rechercher dans: » Les demandes   Tag 1 sur Die ac Nocte W2rBXc4Sujet: ☾ Demande de points    Tag 1 sur Die ac Nocte EmptyJeu 25 Juil - 11:53
Lien du rp - Nathan #1
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Lien du rp - Nate #1
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Lien du rp - Rhoan #1
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Nombre de point - 40 points


Lien du rp - Nathan 2 #1
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Total - 290 points

Merci ! Tag 1 sur Die ac Nocte 3308333368
Tag 1 sur Die ac Nocte Old1Sujet: adis ☾ danger in the fabric of this thing i made
Adis Fernàndez

Réponses: 47
Vues: 1287

Rechercher dans: » Les fiches de liens   Tag 1 sur Die ac Nocte W2rBXc4Sujet: adis ☾ danger in the fabric of this thing i made    Tag 1 sur Die ac Nocte EmptySam 6 Juil - 17:14
@Onyx de Malherbe Désolée du temps que j'ai mis, j'ai vu le message au boulot et j'ai complètement oublié ensuite. Tag 1 sur Die ac Nocte 3978381525 Je suis totalement pour ce lien ! Il faudrait qu'Idunn ait introduit Onyx à Adis, et je pense qu'il y aurait une méfiance certaine entre eux, mais ils ont conscience qu'ils ont plus à gagner à travailler ensemble que l'un contre l'autre. Tag 1 sur Die ac Nocte 1885915130 Adis verrait l'intérêt d'Onyx en plus, surtout si Idunn a totalement confiance en lui. Il pourrait essayer de le recruter pour son clan sur la longue. Tag 1 sur Die ac Nocte 226317258

Je suis totalement pour rp avec toi, surtout dans ce contexte hautement politique et tendu après le conclave ! Tag 1 sur Die ac Nocte 3556324869 Ça pourrait justement les amener à se faire un peu plus confiance d'avoir ce genre de conversations. Tag 1 sur Die ac Nocte 3731448386 Juste, je pars en vacances dans une semaine et je vais avoir une semaine chargée, donc si tu veux le lancer, ça me va, sinon je m'en occupe en rentrant. Tag 1 sur Die ac Nocte 3308333368

@Brianna Lightwood-Bane Mais pose ta patte, pose ta patte, je suis totalement d'accord. Tag 1 sur Die ac Nocte 1885915130 J'allais te mp, donc tu tombes bien ! Je te pose la façon dont je perçois la relation de Brianna et Adis, et tu me diras si tu avais d'autres idées. Tag 1 sur Die ac Nocte 1885915130

En gros, je les vois comme des gosses du genre à se chamailler pour un rien, à se chercher, à sa tacler, c'est comme ça qu'ils communiquent, comme ça qu'ils se parlent. Mais ils s'adorent, Adis voit Brianna comme une petite sœur, une excellente amie, et si quelqu'un la touche, il sera là pour lui arracher la jugulaire. Tag 1 sur Die ac Nocte 718761031 Brianna aurait adoré se foutre de la gueule d'Adis quand Zeke le stalkait et qu'Adis paniquait, mais elle aurait aussi glissé des infos un peu random sur son frère, genre elle essayait de lui vendre. Maintenant qu'ils sont ensemble, je la vois un peu comme leur supporter #1 et la première à botter le cul des gens qui oseraient dire quelque chose. Tag 1 sur Die ac Nocte 3731448386
Tag 1 sur Die ac Nocte Old1Sujet: Everything we lost, can it be found? [PV]
Odhran Cotter

Réponses: 6
Vues: 363

Rechercher dans: » Trastevere   Tag 1 sur Die ac Nocte W2rBXc4Sujet: Everything we lost, can it be found? [PV]    Tag 1 sur Die ac Nocte EmptyVen 21 Juin - 22:03



Everything we lost, can it be found?

@RAFAEL FITZGERALD #1 & Odhran Cotter #2


Peut-on réellement perdre ce qui ne nous appartient pas?



Musique


Fatal. Tes mots l'étaient par bien des aspects. Je ne m'étais pas attendu à ce que ma mort ait enlacé ton esprit, alors même que la vie se jouait toujours dans mes veines. Je ne m'étais pas attendu à ce que ton regard trahisse le moindre trouble en ma présence. Tout était autrefois si lisse et parfait en ta compagnie. Tu ne montrais rien, chassant les émotions de tes entrailles afin de laisser les autres de marbre en ta présence. Alors que faisais-tu Rafael en cet instant? Comment osais-tu perdre le contrôle, toi qui m'a toujours donné l'exemple? Te voilà à me donner les détails de ce mensonge qui semblait t'avoir réellement touché. Ma disparition ne semblait pas avoir autant entaché ton existence que cette nouvelle qui se révélait fausse. Autant que ma posture qui t'apparaissait bien trop calme pour le sorcier que tu avais connu. Dois-je te rappeler que c'est toi qui l'a autrefois tué? Tandis que j'attendais tes mots qui ne venaient jamais? Ta présence qui se montrait aussi passagère qu'un fantôme? Étais-je encore en colère? Pas suffisamment pour te faire grâce de mes émotions. Je ne te donnais rien de moi, et pourtant j'aurai tout donné pour joindre ma main à la tienne et que nos iris se reflètent à nouveau. Au lieu de cela, c'était cette énergie glaciale que j'avais laissé nous envelopper sans tenter de l'en empêcher. Tu avais été un client jusqu'à cette révélation. Est-ce que cela veut dire que je me dois de moins t'en vouloir? Est-ce qu'apprendre ma mort lors de la grande guerre doit te rendre plus aimable à mes yeux? Dois-je comprendre que sans cela tu serais venu à moi? Foutaises. Mais je me garde bien d'avancer de tels propos. Je préfère te regarder te craqueler du plus profond de ton être en une vengeance d'une amertume qui ne m'est pas coutumière. Je ne veux tellement pas que tu souffres. Mais n'est-ce pas toi qui t'ai infligé tout cela? Toi et personne d'autre?

Te voilà à me reprocher de ne plus être celui que tu as connu. Te voilà à m'insulter d'une façon qui te rend à mes yeux méconnaissable. Est-ce seulement de mon fait? Est-ce que mon absence t'a amené à perdre ainsi le fil de tes expressions? Ou est-ce la vie qui t'a abîmé, toi mon beau prince, au regard de glace et aux baisers de velours? Toi, que mon cœur n'a jamais su cesser d'aimer, au point d'uniquement se laisser consumer? Toutes ces questions me viennent à l'esprit tandis que tu poursuis sur ta lancée, cherchant clairement à obtenir de moi autre chose que cette maîtrise acquise au fil des siècles. Mon regard se fait encore plus froid, comme en compensation au volcan que tu laissais écouler de toi. «Pourquoi j'userai de tant d'énergie envers toi Rafael?» Ma voix était plus coupante que je ne l'aurai souhaité. Je ne parvenais pas à garder cette douceur que j'avais su distiller depuis ton arrivée en ces lieux. «Est-ce que crier a servi à quelque chose autrefois?» Mon regard se détourna du tien, fixant un point dans l'horizon: «Je remarque que mon silence te touche davantage que mes cris...que mes mots.» Ma colère était devenue froide. Bien plus que je ne l'avais cru. Au fur et à mesure de mes propos, j'avais la sensation que des lames de rasoir s'enfonçaient dans mon cœur. Pourquoi m'obliges-tu à te faire mal? Est-ce uniquement la douleur qui subsiste entre nous?

Au final, je parvins à te faire à nouveau face. Je ne veux pas te regarder si durement, mais je ne parviens pas à faire autrement. Es-tu fier de toi? Es-tu fier de voir que même après tous ces siècles tu ne me laisses pas indifférent? Que même si ma colère n'est pas faite de lave brûlante, elle n'en reste pas moins présente? «Aurais-tu préféré que je le sois?» Mes paroles n'avaient aucun lien entre elles. J'essayais de comprendre ce que tu voulais de moi, vu que tes pièces ne semblaient plus revêtir la moindre importance. Mon regard continuait de sonder tes abysses, tandis que mon corps se tendait bien trop fort face à ce désir contradictoire qui ne voulait qu'une chose: t'étreindre à nouveau. Avec violence s'il le fallait. Mais au lieu de cela, j'ajoutais, comme si ce n'était pas évident: «Mort.» Est-ce que cela a simplifié ton existence? «Tu me dis tout ça comme si cela avait affecté ta vie que de croire à ma mort.» Conneries. Cela faisait quatre siècles sans que tu ne sois venu me chercher. Tu m'as laissé partir, comme on laisserait partir un train sachant que le prochain s'en viendrait. Je n'avais été qu'un voyage dans ton existence, et il était clair que tu n'avais pas l'âme voyageuse. Ou que je n'étais pas la bonne destination.
(C) MR. CHAOTIK
(C) Avatars  —Morrigan & Renegade
Tag 1 sur Die ac Nocte Old1Sujet: Miracle of my nights (Odhran)
Odhran Cotter

Réponses: 1
Vues: 177

Rechercher dans: » Rps   Tag 1 sur Die ac Nocte W2rBXc4Sujet: Miracle of my nights (Odhran)    Tag 1 sur Die ac Nocte EmptyDim 2 Juin - 18:54



Miracle of my Nights

@S. NOLWENN LOVELACE #1 & Odhran Cotter #2


Pour voir la lumière, on doit connaitre les ombres.



Musique


Méfiance. Elle ne pouvait qu'être de mise vu la situation actuelle. J'aidais par promesse les nephilim de la Rébellion, mais plusieurs d'entre eux restaient suspicieux, sur le qui-vive, même si la grande majorité semblait assuré de ma loyauté. C'était compréhensible. Je n'en voulais pas à leurs regards noirs. Je n'en voulais pas à leurs messes basses quand je venais à passer près d'eux. Je connaissais leur fragilité, celle que le temps t'est compté, celle d'être acculée. Parce-qu'ils l'étaient d'une certaine façon. Ils n'avaient pas le choix que de continuer de faire ce qu'ils savaient faire de mieux: chasser. Mais de l'autre, ils ont du apprendre à être mal regardé, à être déchus du propre royaume qu'ils pensaient avoir créé ici sur terre. Ils n'étaient pas habitués au cycle de la mort contrairement à tous les immortels qui voyaient naître puis mourir beaucoup de leurs proches. Comment pouvaient-ils imaginer ce que cela était que de continuer de vivre en acceptant la mort de personne au grand cœur, de grand inventeur ou que sais-je encore? C'était une chose que je n'avais pas choisi. Une chose qui avait fait frémir mon âme lors de mes deux premiers siècles. Et puis, on s'y habitue. On s'habitue à tout. C'est une vérité pleine d'amertume, mais qui est pratiquement véridique. Pratiquement, car je ne peux nier ne pas m'habituer à une certaine absence même si j'ai tout fait pour aimer à nouveau, pour croire à nouveau que le monde pouvait être plus léger à deux. C'était faux. Tôt ou tard, les guerres surgissaient pour tout détruire. Preuve en était la situation actuelle. Qui aurait pu imaginer cela possible? Surtout pas ton peuple.

Mais ce n'était pas de cela que nous avions parlé. Nos racines irlandaises nous ont permis de nous rejoindre, fugacement, parce-que tu réagissais comme un animal blessé. Je n'ai pas voulu t'effrayer. J'ai su te laisser ton espace, m'enjoignant tout de même de ton état car j'avais appris pour ta captivité, j'avais su pour tes insomnies. Et le temps aidant - et sans aucun doute ta fatigue - tu avais accepté mon invitation. Celle pour laquelle je devais te préparer un portail à une heure précise. Un moyen sûr et discret pour te faire venir dans ma demeure. Un moyen pour assurer ma propre sécurité également. Ma tête volerait si on apprenait mon lien à la Rébellion. Mais je n'avais pas hésité car je n'avais qu'une parole. L'amitié était une des choses les plus sacrées en ce monde. La confiance ne se donnait pas aisément, et j'étais quelque part heureux que tu me l'accordes en venant chez moi.

Chose qui se passa. À l'instant. Le portail crépita d'une couleur dorée, t'ouvrant la porte à mon intérieur. Je m'étais mis légèrement en retrait, habillé simplement d'un jean et d'un pull en cachemire de couleur vert bouteille. C'est avec une certaine joie que je t'observais découvrir l'endroit. Nous étions dans mon atelier de pratique. Là où j'avais tout plein d'ouvrages mais également des concoctions qui nous serons peut-être utile pour ta problématique. Mais ce qui était pour moi le plus important, c'était toi. Je n'avais pas un regard scientifique, mais réellement bienveillant en ce soir. Remarquant la fermeture sur ton visage quand tu croisas mon regard, je voulus détendre l'atmosphère en te faisant un clin d’œil avant de te demander ce que tu désirais boire. Je te laissais ainsi t'installer sur le canapé, tandis que je disposais une théière avec un thé de ma composition. L'eau se réchauffa très rapidement de façon non naturelle, et j'étais déjà à ton écoute quand je nous servais chacun un verre. J'avais noté les vibrations de ta voix. J'avais noté que tu ne te sentais pas à ton aise, et je le comprenais totalement. Après tout, tu te retrouvais au sein de mon antre. Du moins dans la partie où je pouvais recevoir du monde. Du monde comme toi qui avait besoin de mon aide.

Je m'installai sur le canapé à mon tour tout en te tendant ta tasse de thé et en entamant la conversation. Pas besoin de laisser ce silence te rendre nerveuse. Je t'amenais à me parler de la raison de tes insomnies. Mon regard se voulait doux et ma voix bienveillante. J'accueillis le fait que tu m'indiques que ce n'était pas facile d'en parler pour toi. J'étais conscient de la confiance que tu m'offrais. Ton regard s'échappa du mien à l'énonciation de ton emprisonnement auprès de la Brigade Nocturne. J'étais au courant car certains avaient parlé. Je ne jugeais pas ton attitude, je faisais mon possible pour t'offrir tout l'espace dont tu pouvais avoir besoin. Je comprenais au fur et à mesure de tes paroles de quel genre d'insomnie tu souffrais. Tu étais hantée par ce que tu avais vécu, et c'était avant tout cela qui te maintenait éveillée ou t'offrait un sommeil non réparateur. Cela allait au-delà de ce que les médecines dites naturelles pouvaient t'offrir. Cela demandait à pénétrer dans le royaume de ton inconscient et d'effectuer un exorcisme. Me permettras-tu de toucher à tes fantômes? Je sais à quel point cela est intime, je sais à quel point il est difficile de laisser pénétrer un inconnu dans notre univers intime. Mais il le faudrait. D'une façon ou d'une autre. Ou nous n'aurons qu'un résultat partiel.

Ton regard s'était posé sur l'extérieur. Dans ce jardin dont je prenais un certain soin, aidé par ceux que je considérais comme mes enfants. «Si vous le souhaitez nous pourrons nous y promener.» Soufflais-je afin d'attirer ton attention sur moi. Je ne voulais pas te brusquer, mais nous étions là pour trouver solution à ce qui grignotait tes nuits depuis trop longtemps. «Je te remercie pour ta confiance. Et avant même que tu l'énonces, je me doutais que les plantes ne pouvaient à elles seules t'aider.» Je fis une pause, amenant mon thé à mes lèvres, avant de déposer la tasse comme tu l'avais fait bien avant moi. «Je peux te préparer dès ce soir un filtre qui aidera ton corps à se régénérer, même si tes nuits sont agitées. Cela peut au moins t'aider pour rester vigilante dans tes missions.» Je savais comme il était important d'être excellent sur le terrain car la vie des tiens pouvait dépendre de tes aptitudes. «Mais pour parvenir à te faire retrouver la paix à l'intérieur de toi, et que ton sommeil et tes jours soient plus lumineux...il faudra plus qu'un simple filtre magique. Il me faudra ta collaboration, ta confiance et une intervention plus poussée.» Je prenais mon temps, non pas pour ménager mon effet, mais pour lire sur ton visage tes expressions et ressentir dans l'air tes émotions. Je n'étais pas là pour t'effrayer, mais réellement pour t'aider.

Je m'installai plus confortablement dans le canapé, avant de poursuivre: «Il va falloir soit que tu me décrives ce qu'il t'est arrivé...Soit que tu m'ouvres ton esprit afin que je puisse en contempler les scènes. Il n'y a qu'à partir de là que je vais pouvoir non pas t'extraire ces souvenirs, mais les rendre inaptes à envahir ta psyché quand tu ne le désires pas. Notamment pendant ton sommeil. Es-tu prête à me faire suffisamment confiance pour que tu retrouves la douceur de tes nuits?»    
(C) MR. CHAOTIK
(C) Avatars  —Blondie & Viceroy
Tag 1 sur Die ac Nocte Old1Sujet: Our is the change [Pv]
Odhran Cotter

Réponses: 5
Vues: 351

Rechercher dans: » Capitole   Tag 1 sur Die ac Nocte W2rBXc4Sujet: Our is the change [Pv]    Tag 1 sur Die ac Nocte EmptyDim 26 Mai - 17:13



Our is the change

@NATHAN C. LANCASTER #1 & Odhran Cotter #2


Des murmures du passé, au goût de lendemain.



Musique


Tu semblais sincère dans tes paroles concernant mon affaire. J'étais malgré moi touché par ta sollicitude, émotion qui n'était pas aussi courante que l'on pouvait l'imaginer, que ce soit entre créatures obscures ou juste entre êtres vivants. J'avais pourtant noué énormément de contacts à travers les siècles, certains en qui j'avais réellement confiance, mais sentir qu'une de mes affaires personnelles pouvait toucher une personne totalement extérieure à elle avait le don de résonner en moi d'une façon bien particulière. Cela confirmait au final ce que je venais lâcher par la suite, concernant un plausible changement en toi. Quelque chose que je percevais férocement et que je ne m'étais pas gêné de souligner. Au moins pouvais-je sentir que l'éternité et les événements tragiques des derniers temps n'avaient pas été vains, si cela permettait à certains de changer de point de vue. Moi-même j'avais énormément changé, me surprenant à vouloir adopter ces enfants alors même que je n'aurai jamais cru cela possible auparavant. Bien entendu qu'ils n'étaient pas en bas âge, mais cela restait une responsabilité, d'autant plus dans ce monde en perpétuel changement. Je ne sais si cela venait prouver une certaine maturité, ou si cela était une technique que mon inconscient avait trouvé pour me donner une réelle direction. J'avais longtemps été en perte de sens. J'avais longtemps cru qu'en expérimentant et en aidant ceux qui le désiraient cela allait me créer un but. En vérité, cela n'avait fait que m'occuper, au point que je me rendais compte que rien ne pouvait remplir ce vide qu'il avait laissé. Mais en ce soir, les choses étaient désormais différentes. J'étais prêt à m'engager avec ces jeunes adultes et tu étais désireux de m'aider. Un nouveau départ s'annonçait pour moi, mais qu'en était-il de toi?

Je me saisis de mon whisky, remarquant au passage que ma question t'avait quelque peu déboussolé. Tu n'en laissas pourtant rien paraître quand tu pris la parole. Ce que tu disais faisait écho à mon propre chemin. Je notais comme ta voix était posée, ton regard toujours aussi assuré. Nous n'avions jamais pris le temps de discuter ainsi. Parce-que je t'en avais voulu. Christian. Un sorcier d'à peine un siècle, mais ce qui avait été suffisant pour qu'il soit proche en mon cœur. Il m'avait connu du temps où Rafaël et moi partagions le même logement. Il était l'un de ces amis qui me connaissait le mieux, qui partageait ce pan de ma vie avec moi. Ces choses sur lesquelles tu avais fait une croix, avaient-elles rapport avec le meurtre d'innocent? Je n'allai pas me permettre de te poser aussi abruptement la question. Et sans doute que mon entrée en matière si peu habituelle vint te mettre la puce à l'oreille au point où tu te montras d'une franchise limite agressive par le choix de tes mots. Mon but n'avait pourtant pas été de te mettre sous pression...Je déposais mon verre avec douceur, mon regard venant se fondre davantage dans le tien: «Je ne suis pas sûr de te reprocher encore aujourd'hui quelque chose. Il est toutefois vrai que j'ai eu un grief te concernant. Grief que nos échanges professionnels m'ont aidé à dépasser en grande partie. Mais tu as raison, j'ai besoin de te le dire.» Le silence se glissa un instant entre nous. Pas que je souhaitais attiser le suspens, simplement car je voulais aborder au mieux ce sujet-là. «Il y a trois siècles maintenant tu as...Tu as tué l'un de mes amis les plus proches. Un sorcier, du nom de Christian McGuiness.» Je ne m'attendais pas à ce que tu te souviennes de lui. À dire vrai, je n'avais aucune attente. Juste l'envie de laisser le passé au passé.

«Sa mort m'a particulièrement affecté en raison de sa violence, mais aussi de sa gratuité...J'aurai pu venir me venger mais j'ai cru...et je le crois encore, que tout le monde peut changer.» N'en étais-tu pas une preuve manifeste? «Mais j'ai encore du mal à te pardonner. À pardonner cette rage qui était tienne autrefois. Peux-tu m'assurer que tout cela n'existe plus en toi? Peux-tu m'assurer qu'il ne reste plus rien de l'homme que tu as été?» Je ne te demandais pas pourquoi l'avoir tué. J'avais conscience - c'était le pire - que tu n'aurais aucune réponse à me donner. Il y avait eu du sang partout dans la chambre d'hôtel dans laquelle il résidait. Ce n'était pas pour te nourrir, ce n'était pas à cause d'un acte que cet ami aurait fait. Et j'ai laissé passer. Pour le bien de nos peuples respectifs. Parce-que je n'avais pas eu la force d'aller au bout de ma propre rage.   
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Tag 1 sur Die ac Nocte Old1Sujet: Everything we lost, can it be found? [PV]
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Everything we lost, can it be found?

@RAFAEL FITZGERALD #1 & Odhran Cotter #2


Peut-on réellement perdre ce qui ne nous appartient pas?



Musique


L'évidence. Elle éclate dans ta voix. Elle transparaît enfin à travers ton visage qui a reprit cette expression infaillible. Mes services. C'était tout ce que tu étais venu chercher ici. Pourtant, j'avais cru voir des éclats dans ton regard. J'avais cru distinguer la surprise, autant que l'émotion que je partageais également. Il y avait eu un silence dans cette nouvelle mélodie. Une respiration que nous n'avons pas su prendre, venant faire palpiter notre âme jusqu'à l'étouffement. Mais nous ne pouvions nous le permettre. Toi comme moi les siècles nous avaient rodés aussi finement qu'une montagne. Déjà autrefois tu semblais toujours maître du moindre de tes mouvements, me rendant parfois sous le charme de ta gestuelle qui me paraissait toujours gracieuse. Sauf quand notre désir s'était mis à battre. Sauf quand ma présence semblait te faire chavirer. C'était minime, mais suffisant pour que je perçoive une différence et que je comprenne que tu n'étais pas insensible à mes regards. Qu'en est-il aujourd'hui? Le temps s'est-il emparé totalement de ton cœur? Une autre âme s'en est-elle chargée? Des questions qui viennent me submerger alors même que je n'en veux pas les réponses. Tu as choisi ton peuple autrefois. Je nous avais cru au-delà de tout ça. J'avais cru orgueilleusement que mon amour t'importait davantage que le reste. Pas au point d'abandonner tes fonctions - ton ambition est ce qui parfaisait ton éternité j'en avais conscience - mais au point de ne pas enterrer ce que nous avions construit. Ton absence s'était sentie même lors de tes présences. Tu n'étais plus avec moi même quand tu daignais revenir dans ce lieu que nous avons chéri de bien des façons. Mes mots semblaient impuissants à te ramener, alors mes doigts ont pianotés afin de noyer le chagrin qui était né dans mon palpitant. Et aujourd'hui? Ce dernier était vide et pesant à la fois. Une part de moi qui m'avait été arraché. Tu m'avais été arraché.

Les pièces de monnaie. Des souvenirs abondent sans que je ne puisse eux non plus les retenir. Je me souviens de celles que je t'avais offerte, sachant à quel point tu les chérissais. Je m'en suis également souvenu au fil des quatre derniers siècles. Comme une habitude dont on n'arrivait pas à se défaire. Pourtant qu'est-ce qu'un demi-siècle dans nos vies d'immortels? Trop. Beaucoup trop pour un cœur écorché. Dans une autre circonstance - si ma respiration ne se bornait pas à se couper - sans doute aurais-je souris face à cette ironie. Que ce soit ce qu'il y a de plus précieux pour toi qui nous réunissent en ce jour. J'aurai aimé que cela soit moi, ce qu'il t'est de plus précieux. Je détourne un instant le regard afin de chasser cette pensée de mon esprit. Pourquoi ne parviens-je pas à te garder loin de mes espérances? Pourquoi faut-il que tout mon être réagisse ainsi en ta présence? Mon aide. Mon regard revient vers le tien. Électricité. Le courant passe toujours. Je remercie cette distance que tu as gardé entre nous. Je viens croiser les bras tout en m'enfonçant davantage dans le canapé. Ton regard ne me quitte pas et je ne parviens à m'en extraire. L'opalescence du bleu de tes lacs m'a toujours plongé dans une certaine fascination. Pas celle superficielle, mais une fascination profonde où j'avais osé, t'en souviens-tu, enfreindre ta froideur pour venir toucher ton visage. J'avais ainsi exploré chacun de tes grains de peau sans jamais détourner mon regard du tien. Tu m'avais laissé faire. Tu m'avais laissé t'embrasser. C'était notre premier baiser dont la saveur me hantait encore.

«Tu peux toujours compter sur mon aide.» N'étais-je pas parti pour t'aider autrefois? C'est là que tu te redresses - que tu me fuis - alors même que mes souvenirs s'évanouissent. Ils devaient retourner en cendres à l'image de ce que tu avais fait à mon cœur. Toute cette beauté que nous avons partagé, toi seul pouvait la réanimer. Si je parvenais à nous pardonner. Tandis que tu te postais face à la fenêtre, ton parfum flotta sur ton passage. Je fermais les yeux en le respirant. La douleur sembla se réveiller. Je sentis mon expression faillir, mais tu ne pouvais la voir. Je tentais alors de me durcir. Je ne pouvais avoir besoin de toi alors même que tu n'étais pas capable d'être là pour moi. Tu me l'avais prouvé. C'est ainsi que je portais mon regard sur toi tandis que tu t'allumais une clope. Brisure. Tu ne parvenais pas à me faire face. Tu venais fumer tes émotions, à croire que tu voulais me passer un message. Mais au lieu de parler de nous, tu t'emmurais davantage dans le rôle que nous offrait cette situation. Le prix. Je me levais. Constatais que je possédais encore toute ma contenance malgré cette irrépressible envie de venir te contempler. Encore. Pour laisser mes carapaces se briser. Pour me perdre à nouveau en toi. Déraison. Je n'étais plus le jeune sorcier d'autrefois prêt à tout donner par amour. Je ne pouvais plus l'être. J'avais touché au jeu social, j'avais pris parti comme tu savais si bien le faire de ton côté. Je n'étais plus le même. Alors pourquoi mon cœur ne cessait de vouloir battre à nouveau pour toi?

«Mon prix va dépendre des pièces que tu souhaites....de leur nombre, leurs valeurs...» Je ne t'apprends rien. Tu sais qu'une majorité valent plus que de l'argent. Mais ce que j'ai besoin de savoir c'est si mes contacts vont devoir fouiller le sol et les ruines, ou devoir se préparer à un vol. Parce-que tous les collectionneurs de ce monde sont comme toi: attaché à leurs pièces. Cela va au-delà de l'argent, cela est plus viscéral. Pourquoi n'as-tu su être ainsi envers moi? Pourquoi n'es-tu jamais venu me trouver? Avais-je une importance moindre que tes pièces Rafaël? Un bref instant, je me demandais si tu l'avais gardé, tapi au creux de ton flanc droit. L'avais-tu gardé ou m'avais-tu effacer? «Jamais je n'aurai imaginé que ce soit ta collection qui parvienne à nous réunir.» Je ne pouvais continuer de taire ce qui se jouait réellement ici. Il ne s'agissait pas d'un simple contrat. Il s'agissait du notre que nous avons ignorer jusqu'à maintenant. «Si tu préfères, je chargerai mon assistant de la livraison.» Parce-que ma vue semble t'incommoder. Je te le disais, je serai toujours là pour t'aider, même si cela veut dire disparaître à tes yeux.

Pour le moment je m'approchais de toi. Observer ta silhouette comme autrefois me donnait l'envie de venir saisir ta taille et me perdre dans notre amour. Était-il toujours là? J'avais toujours eu la sensation que c'était un rêve, que cela ne pouvait arriver. La vie m'a démontré qu'en effet, ce n'était pas une réalité. Cette dernière nous a rattrapé, et je m'en suis allé. Mais présentement, je me poste à côté de toi, mon regard s'emparant à nouveau de la beauté de ton faciès, s'échouant un instant sur tes lèvres, la cigarette me montrant la voie. Au final, je décide de regarder le jardin comme tu le faisais si bien. «J'espère que tout va bien dans ta vie et dans celle de ton roi.» Aussi profonde fut ma douleur, jamais je ne t'avais souhaité autre chose que paix et joie. Et réussite. Je savais comme tu avais donné ta vie pour aider ton peuple. Je savais, même si tu me taisais tout cela, à quel point tu étais devenu essentiel pour les tiens et pour ton souverain. Ma phrase n'avait rien d'agressif, mais s'appuyait sur une sincère sollicitude. 
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Tag 1 sur Die ac Nocte Old1Sujet: Our is the change [Pv]
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Rechercher dans: » Capitole   Tag 1 sur Die ac Nocte W2rBXc4Sujet: Our is the change [Pv]    Tag 1 sur Die ac Nocte EmptyVen 17 Mai - 15:16



Our is the change

@NATHAN C. LANCASTER #1 & Odhran Cotter #2


Des murmures du passé, au goût de lendemain.



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Une formalité. Ce n'était qu'une formalité. Je fustigeais du regard la lettre que j'avais reçu concernant ma légalisation en tant que père de Bastien et de Cassandra. Une formalité qui me demanda de contacter l'un des seuls avocats de la ville à pouvoir accélérer le processus et qu'il ne prenne pas dix années de plus. Mon impatience pouvait paraître téméraire face à l'éternité qui se déployait devant moi, mais c'était sans compter la multitude de situation où ne pas avoir de lien de parenté m'amenait à être considéré comme non avenant. Tout cela serait toutefois réglé, j'en était persuadé, grâce à l'intervention de Nathan Lancaster. Cela faisait des années que nous nous fréquentions pour des affaires du monde obscure, ou simplement le commerce que je proposais. Des années où j'avais appris à le sonder, tentant de voir au-delà des faits: le meurtre d'un de mes plus proches amis sorciers. Un meurtre gratuit, sans vergogne. Un meurtre qui était venu entailler davantage mon cœur, à vif de la perte de celui que je n'ose encore nommer malgré notre rencontre récente. Et ce que j'avais perçu m'avait surpris, au point qu'aujourd'hui je lui avais donné rendez-vous dans un bar de ma préférence au sein du quartier du Capitole.

Je me trouvais déjà au sein du De Vinci. Un hommage bien entendu à l'artiste et au visionnaire. Toutefois, le lieu était paré d'un raffinement très anglais, et prêtait à l'intimité des échanges. Je m'étais installé à une table reculé, qui me permettait en t'attendant, de consulter mon agenda mais également de passer quelques coups de téléphone. Mon commerce me prenait la majorité de mon temps actuellement, sans compter l'aide que j'apportais aux rebelles. Il me fallait absolument donner l'accord pour certains transferts d'objets, tandis que je venais aux nouvelles concernant des informations demandées il y a plus d'une semaine. J'avais appris avec les siècles à prendre plaisir à ces échanges intéressés. Bien loin de mes activités artistiques. Bien loin de mon cœur et de ses soupirs. M'occuper de mes "enfants" comme j'aimais les nommer depuis le drame qu'a été l'épidémie, était pour moi une façon de donner un réel sens à tous ces siècles qui m'ont dévastés. Un sens à cette éternité qui me paraissait bien vide, à l'image de mon lit chaque nuit ou presque. Il y avait eu des amants, il y avait eu des femmes, mais personne qui n'a su réellement redonner vie à mes sentiments. Pourtant j'ai cru parfois que cela serait possible - j'y aspirai ardemment - mais le temps me montrait que je ne pouvais rester aveugle. Quand on n'a plus de cœur, peut-on réellement aimer à nouveau? Et c'est là que Bastien et Cassandra, de quatre ans sa cadette, ont su me prouver que oui. Par l'amour inconditionnel que j'ai su leur offrir, ils m'ont prouvés que j'étais encore pourvu d'humanité. Preuve en était tous ces actes désintéressé que je prodiguais à travers d’œuvres caritatives. Actes que j'ai cru un temps automatiques tant cela faisait des lustres que je m'y adonnais. Mon idéalisme n'était toutefois pas mort. Mon envie de nouvelles expériences non plus. Et te recevoir dans ce lieu bien moins formel que mon bureau, me donnait la sensation que je m'ouvrais encore à la vie.

Je venais tout juste de raccrocher quand je te vis apparaître dans le bar. Comme à ton accoutumée, tu possédais une prestance exemplaire. Cela allait au-delà de ton costume, cela se percevait dans tes gestes. Naturellement, je me levais afin de t'accueillir: «J'espère que le lieu te convient.» Nous aurions pu nous rendre dans un bar où le sang affluait, mais j'avais préféré une base neutre à ce niveau-ci. Après que nos mains se soient lâchées, nous nous assîmes de concert tandis que le serveur venait quérir ce qui nous ferait plaisir. Une fois à nouveau seul, je sortis sans plus attendre la fameuse lettre, ainsi que tous les documents dans une pochette, que tu m'avais demandé de préparer. «Tout est là.» J'avais su récolter tous les bons soins que j'avais offert aux enfants depuis qu'ils vivaient sous mon toit. Cela allait de l'éducation privée que je leur offrais, aux activités para-scolaires. De prime abord, mon ton pouvait paraître fermé, mais cela était avant tout du au fantôme qui avait resurgit dans ma vie. Loin d'apprécier faire peser mon humeur à mes interlocuteurs, je poursuivis: «J'apprécie réellement ce que tu fais pour moi. Je sais que tu n'étais pas obligé d'accepter mon affaire, sachant que notre relation a toujours été purement professionnelle.» Si j'omettais cette rancœur que j'avais nourris à ton encontre en raison du meurtre de mon ami. «Tu vas sans doute trouver cela étrange mais...j'ai la sensation que tu n'es plus le même qu'avant...comme si des choses s'étaient apaisées en toi, et que certaines étaient mortes.» Extrême. L'étais-je en te parlant ainsi? Le tutoiement est de mise entre nous depuis quelques mois à peine. Mais venir te parler plus intimement, usant de ma capacité fine à ressentir par-delà les mots...Le serveur vint déposer notre commande. C'est en amenant mon verre de whisky à mes lèvres que j'attendais ta réponse.   
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Tag 1 sur Die ac Nocte Old1Sujet: Everything we lost, can it be found? [PV]
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Everything we lost, can it be found?

@RAFAEL FITZGERALD #1 & Odhran Cotter #2


Peut-on réellement perdre ce qui ne nous appartient pas?



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Improbable. La vie avait de cela d'extraordinaire qu'elle permettait des alliances impossibles il y a encore quelques années. C'était ce qu'il s'était passé avec la rébellion. Jamais je n'aurai cru possible que la rage monte tellement qu'elle amènerait toutes les créatures à renverser et traquer les nephilims. Que penser des terrestres qui connaissaient désormais notre existence et toutes ces lois mises en place pour obtenir de l'ordre. Mais l'Ordre ne demandait-il pas un chaos incessant? N'était-il pas vain de croire - comme je l'ai toujours fait - que nous pourrions parvenir à une paix viable et durable? Je me le demandais encore en ce jour où je me retrouvais en tant que Lacy dans le bureau des affaires murmurées. Toutes ces demandes qu'on venait me porter afin que je leur trouve solution. Tel un couturier je créai de la dentelle du tissu qu'on m'apportait. À savoir que mes clients appréciaient ma précision pour venir dénicher ce qui est demandé, mais également le soin que j'apportais à leur requête. L'échange demandé n'était pas obligatoirement de l'argent, je me fiais toujours à qui se trouvait face à moi, et à qui pouvait répondre au mieux à une réponse orpheline. C'est ainsi que la toile que j'avais commencé à créer il y a un siècle s'affinait, se solidifiait et ornait ma réputation.

J'étais toutefois désolé de constater que certains cherchaient avant tout à nuire. Je respectais alors mon éthique, celle que certains préféraient oublier en prétextant qu'une créature obscure ne devrait pas tant s'en faire. Savaient-ils seulement ce que signifiait la morale quand on avait plusieurs siècles derrière soi? Se rendaient-ils compte qu'à tout instant je pouvais basculer définitivement sur un chemin où les sentiments disparaîtraient au profit de quoi? De la cause? Du plus offrant? D'un égoïsme? Depuis que mes nuits étaient solitaires j'avais du apprendre à me créer une ligne de conduite, un quelque chose sur lequel m'appuyer. Il y a quelques années ce fut l'orphelinat qui m'y aida, et avant cela tous ceux à qui je prêtais main forte et appui. Jusque quand se poursuivrait tout cela? Les clients étaient légion, le monde avait toujours besoin de bienfaiteurs car les inégalités persistaient...et les guerres dans Rome venait me heurter bien plus que je ne le laissais transparaître envers ceux qui me demandaient de mes nouvelles. Après tout, comment pourrais-je aller mal? Comment pourrais-je même jugé autrui de ses actes, vu ce que mon honneur et mon amitié m'amenait à faire envers ceux que les miens jugeaient comme les ennemis?

Attentif à mon prochain rendez-vous qui devait se présenter dans un quart d'heure, je m'installais à mon bureau afin de consulter mon agenda que mon assistante prenait soin de mettre à jour. Je n'avais pas encore regardé le nom du futur client, et je n'aurais une idée de sa demande que lorsqu'il franchirait la porte de cette pièce et m'en fera part. Ce fut avec difficulté que je lus et relus le nom qui s'était affiché. Rafaël Fitzgerald. Le rythme de mon cœur vrilla. Il me donna la sensation d'avoir raté quelques battements tant ce nom venait déterrer en moi ce que j'avais pris soin de cacher.Les souvenirs affluèrent, sans que je ne puisse rien pour les retenir. Une écharde sembla s'enfoncer dans mon crâne tant je luttais pour qu'ils cessent, qu'ils retournent dans ce tombeau que je m'étais juré de ne jamais rouvrir. Cela ne pouvait pas être lui. C'était sans aucun doute un homonyme comme il y en avait dans l'entièreté de ce monde. Je me redressais avec force, mes pas se dirigeant vers la grande baie vitrée, tournant le dos à la porte, mon regard porté sur le jardin qui entourait l'arrière de la bibliothèque. Nerveusement je me passais une main dans ma chevelure blonde que j'avais laissé lâche pour aujourd'hui. Je ne voulais pas me remettre à penser à lui, à nous, à tout ce mal que nous nous étions fait. Je voulais l'oublier définitivement, même si je m'étais assuré qu'il avait survécu à l'épidémie. Il ne pouvait m'abandonner. Mais n'était-ce pas ce qu'il avait fait autrefois? N'était-ce pas la seule chose dont il était réellement capable? Abandonner faute de s'engager?

On toqua. La porte s'ouvrit. Ma peau frémit. J'entendis mon assistant t'annoncer. «Maestro, Monsieur Fitzgerald» Sans un mot de plus, il s'éclipsa, refermant la porte, nous laissant seul dans l'immensité de mon bureau. Un espace qui ne me rappelait que trop cette maison que nous avions partagé autrefois. Tandis que le reste de la bibliothèque, notamment celle réservée aux créatures obscures, était entièrement faite de bois blanc, j'avais usé de bois de cèdre pour ma pièce plus personnelle. J'avais toujours eu besoin de chaleur. Et d'espace. Tu avais toujours si bien su me donner le second. Tu ne parlas pas. Aucun moyen pour moi de m'assurer que c'était bien toi. Je savais que c'était toi. Je laissais impunément le silence nous séparer, alors même qu'il avait toujours su nous rapprocher. Te souviens-tu que je n'avais pas besoin de tes mots pour connaître tes envies? J'étais fébrile en cet instant. Mon pull blanc me sembla trop fin pour me protéger de l'inévitable. Parce-que je savais que cela arriverait. Je ne le voulais pas. Tes absences des dernières années m'avaient trop fait souffrir. Tes choix dans lesquels je n'avais pas de place avaient brûlés mon cœur au point que j'en retrouve encore des cendres. Je pris au final une respiration profonde, et je me retournais.

Tressaillement. Dans mon regard. Le croiras-tu si je te dis que je ne savais plus ce que cela faisait, que de te contempler? Ébranlement. De mes certitudes. De cette rancœur que je t'ai porté. Pourquoi nous sommes-nous fait cela? De ces souvenirs qui ont marqué ma vie. Ai-je marqué la tienne? Ou n'étais-je qu'une poussière dans l'éternité de ton existence? «Rafaël...» Ma voix est douce. Nimbée d'émotion. Je ne peux être insensible face à toi. Pourtant, je décide de me rappeler que ce n'était pas pour moi que tu étais là. Jamais tu ne serais revenu à moi. C'est ainsi que je parvenais à bouger, me dirigeant vers le canapé qui trônait au milieu de la pièce et t'invitant de la main à venir t'installer également. «Qu'est-ce qui t'amène par ici?» Qu'es-tu venu me demander? Mon ton était alors plus maîtrisé, même si mes yeux ne pouvaient s'empêcher de plonger à nouveau dans les tiens. Les siècles ont passé désormais. Je n'étais plus celui que tu as fréquenté, qui se contentait de ce que tu lui offrais, et de ces mots que tu n'as jamais prononcés. Suite à notre relation, mon cœur s'est embrasé. Plus rien a réussi à y pousser. Et oui, à cette évocation, mon esprit se souvint parfaitement du pourquoi j'étais parti.  
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